La cité administrative Jean Montalat de Tulle

Résumé du document

La ville de Tulle n'est pas souvent citée comme plus belle ville de France, et à juste titre ! Pourtant c'est une ville en constante évolution, gagnant en charme au fil des façades rénovées. De plus, c'est une ville très dynamique culturellement, c'est toujours un plaisir de s'y rendre. Au milieu coule la Corrèze, on peut souvent, et non sans étonnement, y apercevoir des truites barbotant dans une eau limpide. La présence de cette eau va fortement influencer l'urbanisation de la ville, qui va s'étendre sur les hauteurs creusées par la rivière.

Cette calme agglomération m'accueille avec une animation certaine lors de mes études au lycée, c'est pourquoi j'en garde un excellent souvenir. Sauf sur un point hélas ! D'aspect plutôt médiéval, de par ses étroites et sinueuses ruelles serpentant jusque dans les hauteurs de la ville, Tulle est un endroit agréable qui ne cesse de s'embellir. Malheureusement à mon goût, un bâtiment trop massif vient s'imposer dans le paysage. Ce bâtiment, c'est la cité administrative Jean Montalat de Tulle : une immense tour de 24 étages bordant la rivière et narguant le flâneur par sa couleur blanche devenue depuis d'un gris terne.

Extraits

[...] Le parti architectural La construction de la Cité administrative est complexe et regroupe de multiples projets annexes. Ainsi comme il a déjà était dit, cela va consister en plus des bureaux, à l'implantation sur une dalle piétonne surélevée par rapport à un niveau parking et d'accès de services, d'un Centre Commercial regroupant les magasins de l'îlot Jean Jaurès, l'aménagement d'espaces verts publics et la création d'un petit plan d'eau par retenue de la Corrèze. L'aménagement autour de la construction de la Cité étant vaste il est donc impossible de le décrire en détail. [...]

[...] C'est dans ce contexte que le projet de construction d'une cité administrative émerge après guerre, se concrétisant à partir de 1965. Plusieurs études d'impacts sont alors réalisées pour différents projets. Il était notamment question de rénover complètement le quartier du Trech, quartier ancien situé près de la Préfecture. Finalement en 1966, le choix d'implantation se porte sur le champ de Mars, occupé par une ancienne caserne vouée à la démolition. L'ampleur du projet empêche de l'aborder dans son intégralité, mais en plus d'une tour administrative, le projet est une véritable opération d'aménagement qui devra assurer la continuité des rues commerçantes, créer des parkings et des jardins. [...]

[...] Un esprit mal placé pourrait presque y voir le reflet des défauts de certaines administrations. L'usager est prévenu de manière subliminale, il sait de loin qu'il s'agit de services administratifs. Le point positif est que personne ne peut nier que le bâtiment constitue un point de repère dans la ville. La deuxième chose gênante est la couleur qui malgré les entretiens hélas trop rares oscille dans une palette de gris. Cela donne une grande impression de vétusté et pire de négligence ou d'indifférence. [...]

[...] Cette tour sera l'accent vertical de la composition. Du deuxième au sixième étage, une série de tiroirs en saillie successive permettent d'affirmer une transition plastique entre les gradins et le volume haut. Les excédents de surfaces par rapport aux étages supérieurs assurent l'aménagement de locaux de services et de salles de réunions nécessaires.[6] La tour, ainsi que tous les aménagements alentour (murets, boutiques, escaliers, etc.) sont d'une couleur unie : blanc Les matériaux utilisés sont pour le moins classique à cette époque. [...]

[...] La qualité d'usage Pendant longtemps la tour administrative n'était que partiellement pleine, mais au fil des décentralisations ses locaux ce sont remplis. Aujourd'hui, il reste à peine 40 m2 de bureau disponibles dans la tour, ce qui tend à prouver l'adéquation du programme avec l'usage ultérieur. Le regroupement des services permet par exemple de faciliter les démarches administratives et de ce point de vue beaucoup d'usagers sont très contents. Bien sûr, nombreuses sont les personnes qui font remarquer la vétusté des locaux et surtout l'aspect extérieur vieillissant. [...]