A L'origine, Louis Potier, secrétaire d'Etat sous Henri III et Henri IV, fit l'acquisition de le terre de Blérancourt en 1595, terre qu'il légua ensuite à son fils, Bernard Potier de Gesvres qui devint le marquis de Blérancourt. En 1612, sa femme, Charlotte de Vieuxpont signa un contrat avec Charles du Ry pour élévation du château de Blérancourt qui fut ensuite remplacé par Salomon de Brosse lequel commença l'édification du château en 1612 pour le terminer en 1619. Le château est uniquement en pierres alors que le style prédominant à l'époque utilise les pierres et les briques. Le marquis occupe le château jusqu'à sa mort, il passe ensuite entre les mains d'un des descendant de son frère, Louis Joachim. Le château fut dévasté au début du XIXe siècle et déclaré par la suite bien national. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une partie inférieure d'un pavillon, le frontispice, le portail avec ses deux pavillons et les douves. De nos jours, s'y trouve le musée national de la coopération franco-américaine.
[...] Tout d'abord le corps de logis qui diffère selon le côté cour ou jardin. L'architecte a utilisé trois ordres d'architecture. Côté cour, sont employés les ordres dorique, ionique avec les pilastres puis corinthien. L'élément central de la façade côté cour réside dans une sorte d'arc de triomphe influencé par le travail de Lescot au Louvre et aux Tuileries, cependant, l'application des ordres y est plus correcte dans la succession des ordres dorique et ionique. L'entrée se fait par un arc en plein cintre encadré par des fenêtres. [...]
[...] On retrouve des éléments classiques dans la décoration à travers l'utilisation de triglyphes, de métopes, de motifs floraux et de bucranes. Côté jardin, les ordres employés sont différents, mais on y retrouve le même genre de décoration. De ce côté du château, l'élévation se résume à un sous-bassement, des demi-colonnes et l'utilisation de l'ordre corinthien. Les pavillons présentent quatre niveaux d'élévation. Les fenêtres sont différentes de celles du frontispice qui dérive des prototypes de Michel- Ange. Les fenêtres, ornées de dessins novateurs pour l'époque donnent une impression de beauté et de sévérité. [...]
[...] Le château a été construit pour être visible de tous les côtés, il est largement ouvert sur l'extérieur ; il a donc été construit plus pour recevoir que pour s'y retrancher. L'élévation de la cour d'honneur perd son caractère d'espace fermé. Ce plan marque donc une étape importante dans la conception classique du château. ANALYSE DE L'INTERIEUR L'architecte a consacré un corps à chaque département. Le bloc central abrite l'escalier à deux rampants. Les pavillons de chaque côté de ce bloc sont occupés par des salles d'Etat pour recevoir. Les appartements se trouvent dans les quatre pavillons. La Grande Salle, elle, est disposée au 1er étage. [...]
[...] Le marquis occupe le château jusqu'à sa mort, il passe ensuite entre les mains d'un des descendants de son frère, Louis Joachim. Le château fut dévasté au début du XIXe siècle et déclaré par la suite bien national. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une partie inférieure d'un pavillon, le frontispice, le portail avec ses deux pavillons et les douves. De nos jours, s'y trouve le musée national de la coopération franco- américaine. ANALYSE DU PLAN L'ensemble s'inscrit dans un terre-plein rectangulaire bordé de douves à balustrades. Le château en lui-même se trouve quasiment au centre de ce terre-plein. [...]
[...] CONCLUSION Le château de Blérancourt représente un tournant architectural. Le plan, le savoir-faire des détails classiques dans la décoration sont signes de grande modernité. L'architecte préconise une architecture de masse articulée sur les ordres et une affirmation des volumes qui incarnent la nouveauté, car autour de 1600 il existe une indifférence totale à l'égard de l'architecture classique. On y retrouve des influences de Du Cerceau, de Philibert de l'Orme, de Lescot. Notons également une très bonne connaissance de l'Italie contemporaine encore dans la tradition de Michel-Ange et de Vignole. [...]
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