Notre-Dame de Chartres est un édifice gothique du XIII ème siècle. Il a fallu seulement une vingtaine d'années pour construire la majeure partie de cet édifice qui s'impose par son unité et son harmonie. Cette cathédrale prend racine et s'élève sur la crypte carolingienne de la cathédrale de Fulbert. Nous ne connaissons pas le nom du maître d'oeuvre qui jeta pour la première fois à une telle hauteur des voûtes sur croisées d'ogives, cela malgré l'existence de la crypte qui, en imposant les points d'appuis, donnait à la nef une largeur exceptionnelle de 16m 40. Dans l'élévation, le triforium remplace les tribunes, les murs cèdent la place aux vitraux.
La cathédrale de Chartres devient le premier édifice de très grande dimension dont il fut décidé que tout le système de structure assurant sa stabilité reposerait sur l'emploi d'arcs boutants. De massives culées canalisent les poussées de la voûte celle-ci peut alors s'élever à 37m 50 au-dessus de la plus large des nefs de cathédrale gothique. Cet édifice de pierre, dont tous les éléments d'architecture servent à conduire les forces vers le sol, nous attire irrésistiblement vers le haut. Rien dans cet ensemble n'est gratuit. Toutes les lignes sont nécessitées de construction. La décoration, elle-même, très sobre, révèle et souligne l'architecture. Une nécessité qui est ici transformé en beauté.
Savoir toujours passer du dedans au dehors, du dehors au-dedans et, ici, demeurer pour découvrir dans la pénombre, la lumière écrivant les formes et dessinant sans cesse les volumes.
[...] En 1242 la Superficie totale de vitraux est de m2, c'est l'ensemble le plus homogène de France et d'Europe. Ajouts et embellissements se poursuivent jusqu'en 1260. Le 17 octobre, la cathédrale est achevée et la dédicace célébrée par Saint Louis. L'orientation de la cathédrale de Chartres est selon un axe Sud-ouest Nord-est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'Orient, mais dans l'axe du solstice d'été, le 21 juin lorsque le soleil se lève à l'apogée d'un cycle annuel. A partir de cette date, les jours raccourciront. [...]
[...] Les reliques abondent dans le trésor de la cathédrale médiévale et les pèlerins affluent à Chartres. La " Chemise de la Vierge dite aujourd'hui " Voile de la Vierge " est la principale. Selon une expertise récente (1927), le tissu pourrait bien dater du premier siècle de notre ère. Le pèlerinage était déjà connu lorsque Charles le Chauve offrit à la cathédrale, la précieuse relique qu'il avait retirée du trésor d'Aix- la-Chapelle. Le XIIe siècle marque, avec Saint Bernard, le renouveau du culte de la Vierge. [...]
[...] Il attira à Chartres des foules considérables, des puissants et les lettrés et y répand un enseignement reconnu en Europe. Il éleva l'édifice avec le souci de donner à Chartres une cathédrale digne du pèlerinage qu'il fit tout pour développer. Les travaux furent d'une extraordinaire rapidité par l'architecte Béranger. Consacrée en 1030, elle fut complètement terminée en 1037. Elle comprenait une église basse, une vaste nef sans transept, de 105 m de long sur 34 de large, deux clochers, pas de voûte mais un toit en charpente. [...]
[...] C'est l'invention de l'arc-boutant. Deux arcs superposés sont accolés au mur sur une hauteur de cinq mètre. Pour consolider ces arcs- boutants manifestement placés trop bas un troisième arc viendra élever la hauteur d'appui du système " boutant La précision va s'accroitre au fil des ans et permettre une légèreté et une finesse de plus en plus grande tout comme les croisées d'ogives qui ne vont cesser de s'alléger. Ainsi, à chartres les lourds arcs des années 1100 s'effacent et s'installent de nouvelles fines nervures, et l'architecture finement calculé des croisées d'ogives du XIIIe siècle suffit à assurer la solidité de ces arcs dont les moulures, les ornements et la hauteur multiplient les jeux de l'ombre et de la lumière. [...]
[...] La reconstruction de la cathédrale de Chartres commença trois jours après l'incendie. Elle fut terminée pour l'essentiel en 1223, soit 26 ans plus tard. Le nom de l'architecte qui reconstruisit la cathédrale nous est inconnu. Des travaux rapides exigeaient de nombreux ouvriers : 150 travailleurs bâtisseurs à l'extérieur comme carriéristes et manœuvres travailleurs intérieurs, charpentiers, maçons et tailleurs de pierre.100 spécialistes qui dirigeaient les travaux sous la coupe d'un Maître d'œuvre. On voulait conserver la vieille crypte ce qui augmentait les difficultés. [...]
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