Au Moyen-Age et à Rome, l'expression latine « Ad Catacumbas»désignait le cimetière de Saint-Sébastien situé près d'un ravin, au bord de la Via Apppia (en grec « kumbos» signifie «ravin» et «kata» signifie «près de»). Lorsqu'au XVI ème siècle, on découvrit d'autres cimetières semblables, on leur donna le même nom de « catacombes ».Il s'agit de cimetières souterrains formés de longues galeries creusées sur plusieurs étages. A Rome, on compte quatre célèbres catacombes (ou réseaux de galeries) :celles de « Saint-Callixte , Domitille, Priscille et Saint- Sébastien ». En réalité, il en existe plus de soixante comprenant des centaines de kilomètres de galeries et des dizaines de milliers de tombes. On trouve également des catacombes à Chiusi, Bolsena, Naples, en Sicile orientale et en Afrique du Nord.
Durant le premier siècle, les chrétiens de Rome ne possédaient pas de cimetières propres. Ils enterraient leurs défunts dans des cimetières païens. Dans la deuxième moitié du II ème siècle, ils se mirent à ensevelir leurs morts sous terre :c'est ainsi que naquirent les catacombes…
Un grand nombre d'entre elles naquirent en se développant autour des sépulcres de riches familles qui ouvraient leur terrain privé à leurs frères dans la foi.
On observe un abandon des catacombes romaines au profit des églises urbaines pendant le Moyen-Age. Sur plus de soixante que l'archéologie devait révéler par la suite, seul 4/5 des catacombes restèrent accessibles à la faveur d'éboulements, de glissements de terrains, ou de puits dans les vignes de la campagne romaine.
L'exploration des catacombes commença au XVI ème siècle avec le moine augustinien Onofrio Panvinio et se poursuivit avec Antonio Bosio (1575-1629), surnommé le « Christophe Colomb de la Rome souterraine » et Giovanni Battista de Rossi (1822-1894) considéré comme le père fondateur de l'archéologie chrétienne. Il découvrit notamment les catacombes de « Saint-Callixte ».
Enfin, dans les années 1920-1930, le début de l'urbanisation de la campagne romaine amènera de nombreuses découvertes.
[...] En ce qui concerne les différents styles de décoration, on observe un décor d'architecture riche et articulé qui se développera sur plusieurs millénaires. Il s'agit du décor linéaire rouge et vert composé de figures géométriques simples, faites de lignes plus ou moins fines, rouges et vertes, avec une prédominance accordée au fond de couleur claire. Les décorations s'établissaient selon un système de divisions, pour scander les différents champs à décorer. Conclusion L'on peut donc dire que les catacombes sont, encore aujourd'hui, la magnifique expression d'un esprit d'union, de partage et d'un fort sentiment communautaire, dont la force était puisée dans la foi en la résurrection. [...]
[...] Elles appartenaient habituellement à une seule et même famille (idem pour l'Arcosolia.). *La crypte : C'est une très grande pièce, ou sorte de petite église souterraine aménagée et ornée de peintures ou mosaïques le plus souvent. *La forme : C'est une tombe creusée dans le sol des cryptes, des cubicula ou des galeries. On en trouve un grand nombre près des tombes des martyrs. La typologie des tombes présentant une grande uniformité (usage systématique des loculi) montre une volonté de créer un cimetière collectif de grande dimension au caractère fortement égalitaire, capable d'accueillir des centaines d'inhumations et de supporter des agrandissements continus. [...]
[...] Elles étaient le plus souvent anonymes (analphabétisme) ou sinon seul le nom du défunt (et parfois ses dates de vie/mort) apparaissaient. Difficulté pour graver des épitaphes uniformes à cause des matériaux composites utilisés, donc on peignait au minium, à la chaux ou au charbon de bois .On écrivait mieux sur le mortier utilisé pour sceller les éléments de fermeture, par souci de rapidité. *CUBICULUM (Cubicula) : Chambre funéraire c'est un espace privé comportant des sépultures privilégiées, avec des tombes plus monumentales ornées de riches décors peints, qui de simples formes géométriques vont évoluer vers des formes de plus en plus complexes. [...]
[...] (L'Ancre : C'est le symbole caché de la croix. Elle représente le salut du chrétien en Dieu et l'arrivée de son âme aux portes de l'éternité. Ces symboles mis à part, les catacombes chrétiennes étaient souvent ornées d'épisodes tirés de l'Ancien et du Nouveau Testament comme : (Noé dans l'Arche (Daniel sauvé des eaux (Moïse faisant jaillir l'eau du rocher (Jonas jeté à la mer, englouti par la baleine et retrouvé sain et sauf trois jours plus tard. (La naissance de Jésus et les Rois Mages. [...]
[...] Les loculi voulaient en effet rivaliser avec les tombes privilégiées, qui étaient richement décorées. Le décor figuré, avec des matériaux pauvres et fragmentaires, était disposé sans souci d'organisation. Tout était fait pour égaler l'ordonnance des grands cubicula sans jamais y parvenir réellement (pavement en marqueterie de marbre, pavement en mosaïque, parfois même de fausses tables d'offrande audacieusement taillées dans le tuf). Le mobilier funéraire était donc placé à l'extérieur de la tombe comme pour mettre en commun ces mêmes pauvres objets qui décoraient de manière uniforme un ensemble de loculi. [...]
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