Cours ayant trait à l'histoire de l'architecture en Italie et en France.
[...] La paix religieuse favorisa la construction d'églises, et le prestige retrouvé des rois de France impliqua une politique d'embellissement de la capitale. Cette renovatio urbis parisienne trouva en Jacques Lemercier (1585-1654), architecte favori du cardinal de Richelieu, François Mansart (1598-1666), élève de Salomon de Brosse, Louis Le Vau 1612-1670), Pierre Le Muet (1591-1669) et Antoine Le Pautre (1621-1691) ses principaux architectes ; les deux derniers rédigèrent aussi des traités. La profession fut réorganisée sous l'autorité de l'État : Colbert créa l'Académie d'architecture (1671), qui fut d'abord d'une école. [...]
[...] C'est dans l'aménagement de la place Saint-Pierre, à partir de 1656, que le Bernin put donner libre cours à son sens du monumental. Les difficultés étaient nombreuses, matérielles autant qu'esthétiques. L'architecte conçut deux espaces ouverts l'un sur l'autre : un trapèze, dont les deux côtés convergents s'articulent sur la façade de la basilique, et un ovale. Ces deux formes rappellent évidemment le dessin de Michel-Ange pour la place du Capitole, où l'ovale du dallage s'inscrit dans le trapèze formé par les bras convergents des palais latéraux. [...]
[...] Les appartements occupent le premier étage, et sont placés au-dessus du corridor d'entrée et des boutiques du rez-de-chaussée surmontées d'un entresol. Le visiteur, passé ce corridor, arrive dans une sorte de rotonde, face à une cour petite, mais qu'un traitement original - un hémicycle occupant la pointe du triangle - ennoblit. À sa gauche se trouve l'escalier monumental, qui conduit à l'étage, où un vestibule central donnant sur la cour dessert d'un côté les pièces de réception sur rue ; de l'autre, les appartements privés, groupés sur le bras droit du triangle. [...]
[...] La cité de Lecce, dans les Pouilles, se dote d'édifices aux façades somptueuses, qui en font l'une des plus spectaculaires villes d'Italie. Des artistes locaux, Guiseppe Zimbalo (1617-1720), Guiseppe Cino (1644-1722) conçoivent et décorent les ensembles monumentaux de la Piazza Sant'Orenzo et de la Piazza Duomo : la cathédrale (fig. 000), le palais épiscopal et le Séminaire présentent des élévations très animées et très riches, interprétations locales des grands modèles romains. La Sicile est elle aussi touchée par ce goût exubérant. [...]
[...] Le plan de l'église s'inscrit dans un ovale irrégulier, forme tourmentée dont on a l'impression qu'elle aurait été étirée en longueur, avec une déformation qui touche autant l'espace central que les quatre bras. Cette forme étrange commande une coupole ovale, dont le décor de caissons subit les mêmes déformations et prend ainsi une allure fantastique. Le cloître a lui aussi une forme inattendue : c'est un rectangle dont les angles sont occupé par des quarts-de-cercles saillants. La façade réserve les même surprises : les courbes et les contre-courbes la rendent mouvante, fluide, dans un extraordinaire effet plastique. [...]
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