Dans une première partie, nous verrons comment les progrès de l'architecture métallique vont élaborer une véritable révolution dans l'art de construire des surfaces allégées, ces nouvelles prouesses ouvrant la porte à des évolutions techniques successives qui vont conduire à la mise en œuvre d'une toute nouvelle architecture basée sur le béton armé, symbole du XXème siècle. Dans une seconde partie, nous détaillerons comment des Etats-Unis à l'Europe, les nouvelles théories de l'architecture moderne se diffusent, contribuant à la conceptualisation d'une cité nouvelle, d'une ville moderne idéale, dont les ressorts idéologiques et techniques sont rapidement décrits en troisième partie
[...] Les détails ornementaux manifestent encore l'éclectisme architectonique propre au XIXème siècle et son imitation gratuite de styles historiques. Voûtes en fer, gravure extraite du Cours d'architecture de Viollet-le- Duc où l'on trouve ce commentaire de l'auteur : Il serait naturel qu'un architecte pratique pût concevoir l'idée d'élever un grand édifice dont la structure fût uniquement en fer pourvu qu'il protégeât cette armature par un revêtement de pierre Le viaduc de Garabit, le plus audacieux des ponts construits par Gustave Eiffel, mesure cent soixante-cinq mètres de long. [...]
[...] A partir de 1855 et jusqu'en 1889, toutes les expositions universelles marquantes ont lieu à Paris. En 1867, sur le Champ-de-Mars, lieu d'élection de ces manifestations, un jeune ingénieur de trente-cinq ans, Gustave Eiffel, s'y illustre en construisant avec Krantz une galerie des Machines ; la plus extraordinaire de ces galeries est édifiée par l'architecte Louis Dutert (1845-1906) et l'ingénieur Contamin (1840-1893) pour l'Exposition universelle organisée à Paris en 1889. La hauteur de la voûte étant de 43m, il eut été possible de placer la colonne Vendôme sous son faîtage. [...]
[...] C'est sans doute aussi le premier architecte qui se soit préoccupé de donner une beauté à l'usine. Ses architectures massives, monumentales, expriment l'idée de force des machines, mais elles ont aussi la rigueur toute classique de certaines œuvres de l'école de Chicago. Conseiller artistique d'une firme industrielle, Behrens est chargé de donner une forme artistique aussi bien aux machines qu'aux emballages, aux catalogues, aux affiches, aux prospectus, aux ateliers et à tous les produits de l'usine. Pour la première fois, avec Behrens, la société industrielle donne à un architecte une place aussi éminente qu'à un ingénieur. [...]
[...] Pourtant Horeau a été l'homme d'une idée : construire en fer de vastes espaces transparents, sortes d'immenses serres pouvant servir à des grandioses expositions d'art et d'industrie. Et ceci bien avant la première Exposition universelle. En 1835, Horeau présente en effet son premier projet d'architecture métallique recouvrant un vaste espace, sorte de parapluie pouvant servir à tous usages. Lorsque le Crystal Palace est mis au concours en 1850, Horeau reprend avec enthousiasme son projet et dessine une halle gigantesque qui reçoit le premier prix à l'unanimité. [...]
[...] Dans ses églises du Raincy et de Montmagny, il laisse aussi le béton brut. L'église du Raincy, aux minces colonnes de béton, inondée de lumière à travers les vitraux, a été appelée la Sainte Chapelle du béton armé Perret construit beaucoup en France : musée des Travaux publics et palais du Mobilier national à Paris, reconstruction du Havre en 1947. Malheureusement une sorte de retour à l'antique ne cesse de s'accentuer chez Perret et cet académisme moderniste influencera durablement l'architecture française et bloquera le formidable élan qu'avait tenté de lui donner Le Corbusier. [...]
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