Le premier cistercien est Robert de Molesme. Il nous faut évoquer le pape Grégoire le Grand (590-604), dont les idées et les écrits ont contribué pour beaucoup à la pensée et à la spiritualité de l'Ordre monastique fondé presque cinq siècles après sa mort. Le but de l'Ordre de Cîteaux ne fut pas de proposer une nouvelle spiritualité, mais de revenir aux sources d'une ancienne spiritualité : celle de la Règle de saint Benoît vers 480.
[...] Les domaines cisterciens sont devenus gigantesques. Le XIVe siècle est un temps particulièrement fort pour l'Eglise, déchiré par le Grand Schisme (1378-1417) qui oppose le pape d'Avignon au pape de Rome. Les dévastations de la Guerre de Cent Ans (1337-1453), les ravages de la Grande Peste (1348) et leurs conséquences économiques et sociales ruinent moralement et physiquement les populations. Le chapitre général cistercien décide d'établir un rapport général sur la situation de l'Ordre. Les pillages et déprédations de la Réforme, des guerres de Religion et, en Angleterre, de la Dissolution des monastères, n'arrangèrent pas la situation. [...]
[...] On peut se demander si les idées en matière d'architecture n'ont pas été transmises par le biais des filiations. Or la seule abbaye mère qui conserve son église médiévale est Pontigny et aucun des oratoires de ses filiales ne lui ressemble vraiment. En outre, les documents historiques de l'Ordre sont particulièrement pauvres sur les questions d'architecture. Bien qu'on attribue à Bernard de Clairvaux la conception du plan de l'église cistercienne, cette affirmation ne résiste pas à un examen approfondi et objectif. [...]
[...] Mais ces influences diverses existaient déjà à l'époque de Saint Bernard. Sous on propre abbatiat, la bibliothèque de Clairvaux s'enrichit des livres qu'Henri de France, frère du roi Louis VII emporta au monastère avec lui en 1145. Sans compter des exemplaires précoces de la Bible glosée, reflet des nouvelles préoccupations scolaires et non plus monastiques de l'exégèse, le legs du Prince Henri comptait aussi un superbe psautier enluminé (Troyes, B.M. 511). Bernard ne pouvait pas ignorer ces dons, mais pour une période bien antérieure Y. [...]
[...] Pour les moines et les moniales, le silence de l'architecture est plus qu'un simple apaisement, c'est une nécessité car les bâtiments mettent en place les conditions favorables au travail spirituel qu'ils sont venus accomplir. La quiétude des murs est édifiante. La simplicité des lignes, des fenêtres, des parements et des volumes est le reflet du silence imposé par la Règle et laisse le champ libre à la réflexion et à l'œuvre de Dieu. En règle générale, les images figuratives et la couleur étaient quasiment absentes. Le décor ou articulation, est plutôt architectural, à base de bandeaux et de moulures, de différentes largeurs, épaisseurs, profils ou matériaux, qui soulignent les lignes de l'édifice. [...]
[...] La coule est l'habit de dessus traditionnel du moine. La tunique et la coule étaient en laine écrue et non teinte, d'où le surnom des cisterciens : "moines blancs". Le scapulaire était un long tablier noir dont les pans, devant comme derrière, arrivaient légèrement au-dessus du genou. Il servait à protéger la tunique lorsque le moine s'affairait aux travaux manuels. La tunique, la coule et le scapulaire étaient tenus à la taille par une ceinture ou une bande d'étoffe. Pour se protéger les pieds, les moines avaient des bas en laine et deux paires de chaussures, une pour le jour et une autre pour la nuit. [...]
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