Installations techniques et administratives permettant de gérer le flux des avions, des passagers et du fret, les aéroports modernes sont les nœuds d'un réseau de transport dont le maillage couvre le monde entier. Dans la continuité des transports maritimes, ferroviaires et routiers, le transport aérien, facteur puissant de décentralisation et d'internationalisation, a ouvert au développement de nouvelles contrées et de nouveaux continents. Il a modifié l'image du monde et la perception des distances.
Symboles d'une certaine modernité, fondée sur la vitesse et la communication, symboles aussi du progrès économique, les aéroports constituent une vitrine nationale, en particulier dans les pays en voie de développement, et un élément de prestige international. Les entreprises dont l'activité est tournée vers l'exportation ne s'y trompent pas, qui implantent souvent leurs bureaux dans les aéroports mêmes, ou dans les zones industrielles et commerciales attenantes.
[...] Lorsqu'il s'agit d'expéditions internationales, elles doivent être de surcroît contrôlées par les services douaniers des différents pays. 25) Les services divers La circulation des personnes et des biens est soumise à un certain nombre de règles, que les services de police et de sécurité sont chargés de faire respecter. Il faut également mentionner le rôle des services sanitaires. À des titres divers, les services de police, d'immigration et de douane veillent au respect des règles juridiques et administratives. 26) Le contrôle douanier Les aéroports servent souvent de frontière et constituent donc un endroit où les États se doivent de surveiller leurs échanges avec le reste du monde. [...]
[...] De ces recherches sur l'ergonomie de l'aéroport découleront différentes conceptions. La solution «linéaire», avec les avions alignés le long de l'aérogare, est, dès les années 40, enrichie de jetées perpendiculaires au corps principal du bâtiment le long desquelles les avions viennent se ranger. Les années 1960 voient apparaître le système de «satellites», où les avions sont regroupés en pétales autour d'un bâtiment de raccordement, ce qui évite les longues marches d'un bout à l'autre des jetées; la première aérogare Charles‑de‑Gaulle (à Roissy) est construite, en 1974, selon ce principe. [...]
[...] Ces hangars seront détruits en 1944. Plus rapides mais moins sûrs que les bateaux : les dirigeables Les dirigeables sont les premiers à effectuer la traversée de l'Atlantique, gagnant un temps considérable par rapport aux paquebots. Mais leur volume et leur faible vitesse (de 100 à 135 km/h) sont de terribles handicaps pour lutter contre le vent; à cela s'ajoute le fait qu'ils sont gonflés à l'hydrogène, gaz particulièrement dangereux car très inflammable: venant après les catastrophes du R101 britannique (1930) et de l'Akron américain (1933), l'incendie du dirigeable allemand Hindenburg à Lakehurst (New Jersey), en 1937, sonnera le glas de la carrière des zeppelins, définitivement supplantés par les avions. [...]
[...] Les lignes Latécoère prennent leur essor au départ de Toulouse. Leurs avions franchissent les Pyrénées pour se poser à Barcelone, et, dès 1925, parviennent par escales jusqu'à Dakar. Ces escales, le long de la côte africaine, ne méritent pas encore le nom d'aérodromes: une bande de sable sert de piste, et un baraquement à l'abri d'un fortin espagnol suffit à ces pionniers comme local technique. L'évolution du trafic aérien suit les progrès de la technique et les performances des aéronefs: quelques années plus tard, les lignes Latécoère, devenues Compagnie générale aéropostale, sont prolongées jusqu'en Amérique du Sud, où plusieurs dizaines d'aérodromes sont créés. [...]
[...] Des premiers terrains aux complexes aéroportuaires Avant 1914, toute étendue suffisamment vaste et plane fait office de terrain d'aviation. Pour les pionniers, une vieille ferme ou une grange servent de hangar, de remise et d'atelier; un pré est une piste suffisante. L'aéroplane connaît ses premières heures de gloire: des records de vitesse, d'altitude et de distance sont régulièrement battus; les compétitions se succèdent. Des récompenses substantielles couronnent les exhibitions, qui ont généralement lieu sur des champs de courses, seuls terrains présentant des surfaces planes suffisamment longues. C'est dans ce contexte que va apparaître le transport aérien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture