Adolf Loos naît en 1870 en Moravie et meurt en 1933 à Vienne. Il débute sa carrière d'architecte en 1896 après un voyage de 3 ans aux États-Unis. Dès son retour il dénonce de manière virulente le style art nouveau à travers une revue (« Das Andere ») et la publication d'un essai intitulé Ornement et crime, publié en 1908. Il observe ainsi la société viennoise, qui selon lui se cache derrière ses façades mensongères, et font de Vienne une ville « potemkine ».
Cette « architecture du masque » de la Vienne 1900, selon Loos « assignait pour tâche à ses architectes de dissimuler sous le camouflage d'un appareil de fausses pierres de taille et d'un décor fait d'éléments rapportés en ciment, toute différence sociale et habitants ». Cette architecture s'oppose à une certaine forme de liberté recherchée par l'architecte notamment lors de ses voyages en Europe et aux États-Unis, et se place donc en totale opposition avec ses contemporains, membres de la Sécession Viennoise, pendant architectural du courant art nouveau.
Nous nous demanderons donc en quoi la recherche d'un langage architectural dépourvu de tout ornement est révélatrice d'une rupture éthique, qui réinterroge constamment les liens entre architecture et société.
[...] Le principe des éléments de biais et les diagonales en coupe et en plan provoquent une sensation de dilatation spatiale. Loos était prolixe, et dans les écrits qu'il a laissés, se trouvent développées toutes les idées qu'il avait synthétisées dans ses projets. III. L'architecture comme moyen de transformer la société ? Les limites du langage loosien Nous avons vu que l'assemblage des différents cubes permet l'apparition de niches et d'alcôves, la volonté de Loos étant de créer un espace protecteur dans le cas des maisons individuelles. [...]
[...] Bibliographie et webographie Ouvrages d'Adolf Loos LOOS Adolf, Ornement et crime : et autres textes, (première édition dans la revue L'esprit Nouveau, en 1923), Paris, Payot et rivages LOOS Adolf, Paroles dans le vide : 1897-1900 : chroniques écrites à l'occasion de l'exposition viennoise du Jubilé (1898) : autres chroniques des années 1897-1900 Malgré tout : 1900-1930, Paris, Champ Libre Monographies sur l'architecte FANUELE Felice et VERHOEVEN Patrice, Adolf Loos, Liège, éd. Pierre Mardaga SCHEZEN Roberto, Adolf Loos Architecture 1903-1932, Seuil, coll. Art and Imagination SARNITZ August, Loos, Cologne, Taschen TOURNIKIOTIS Panayotis, Adolf Loos, Princeton architectural press BURKHARDT Ruschio ; SCHACHEL Roland, La vie et l'œuvre d'Adolf Loos, P. Mardaga BEN-MEIR Kobi, Adolf Loos and modern architecture in Vienna, in European forum at the hebrew university, p.5, mai 2008. (consulté le http://www.ef.huji.ac.il/publications/newsletter%20may%202008.pdf). Ouvrages sur Vienne au début du XX°s. [...]
[...] La façade sur rue est celle qui comprend le plus de surfaces. Avec 12,76 m de large et 13,39 m de haut, la maison n'est pas un carré parfait, mais donne visuellement cette impression à cause du socle en moellons de couleur sombre. La loggia formant une forte avancée, la niche située au-dessus qui fait un très léger retrait ainsi que la stricte symétrie de quelques petites fenêtres, sont les éléments déterminants de cette façade. Le rapport mur-ouvertures des autres façades est tout à fait différent, l'aspect fermé cédant la place au désir du client d'ouvrir les pièces sur l'extérieur. [...]
[...] Le vestibule comporte une cheminée en brique, les murs de la salle à manger sont revêtus d'onyx vert avec une frise en stuc sous le plafond, les cloisons du bureau étaient lambrissées d'acajou, et celles de la salle de musique en enduit lissé qui donnait l'aspect de marbre. La maison Strasser est ainsi l'un des premiers projets réalisés par Loos illustrant complètement sa conception du Raumplan appliqué à un logement déjà existant. La maison Moller, le projet d'un nouveau mode de vie Construite entre 1927 et 1928. Située au 19 Starfriedgasse, à Vienne. [...]
[...] Le raumplan est certainement un concept typologique, mais doit être vu non seulement comme formel et compositif, mais également comme support du nouveau mode de vie de l'homme moderne. (F.Fanuele, Trotzdem in Adolf Loos 1870-1933, op. cit. p. 12.) Ses principes : Projeter en trois dimensions ; Utiliser des volumes réguliers et compacts ; Attribuer à chaque pièce une hauteur correspondant à sa fonction ; Procéder de l'intérieur vers l'extérieur (pour Loos les murs, les plafonds, les planchers, l'enveloppe matérielle déterminant les espaces de la vie quotidienne constituaient l'élément premier; les façades l'élément second. [...]
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