L'abbaye Saint Pierre de Moissac se trouve dans la commune de Moissac, dans le département du Tarn-et-Garonne et la région Midi-Pyrénées, située sur les bords du Tarn. Elle se caractérise par l'un des plus beaux ensembles architecturaux français avec ses extraordinaires sculptures romanes.
C'est une des rares abbayes qui fût dans un premier temps romane, puis qui fût reconstruite d'après le type gothique à la fin du XIIe siècle.
[...] L'architecture de l'église 1. Les différentes étapes de la construction A partir du XIIe siècle, l'abbaye de Moissac est dirigée par de grands abbés bâtisseurs qui vont permettrent soit l'agrandissement de l'abbaye, soit sa reconstruction. En 1115, Dom Ansquitil fit ériger le cloître et y accueillit le pape Urbain II venu consacrer le maître-autel de l'église. On doit la tour-porche et le portail avec son célèbre tympan au bienheureux Roger, qui les fit construire en 1135. À la fin du XIIIe siècle, les grands abbés bâtisseurs Raymond de Montpezat, puis Bertrand de Montaigu purent relever les ruines, leur œuvre fut anéantie par la guerre de Cent Ans et son cortège de désolations. [...]
[...] Les bâtiments de l'abbaye 1. L'église Saint Pierre Le clocher-porche La partie la plus ancienne qui subsiste de l'église Saint Pierre d'origine est le clocher-porche daté de 1120 et fortifié vingt ans après vers 1180. La fortification comporte un chemin de ronde, un parapet crénelé, des archères et une galerie à mâchicoulis. Il abrite l'un des plus beaux portails romans qui soient. Le narthex Le décor des volumineux chapiteaux du narthex, chefs-d'œuvre de composition, fait appel à des motifs végétaux ou animaux, tels ces loups et ces louves dont les têtes viennent se confondre, à l'angle, pour enlever un mouton ou un oiseau dans leur gueule. [...]
[...] A l'époque moderne, l'abbaye ne cesse de décliner. En 1618, elle est sécularisée : les moines abandonnent la règle monastique et vivent dans le siècle Au XVIIIe siècle, les Moissageais ne reconnaissent plus leur ancienne abbaye. Sous la Révolution, en octobre 1793, le mobilier de l'église et ses vitraux, les ornements et les pièces d'orfèvrerie du Trésor, furent saccagés et livrés au pillage au cours d'une émeute. Le cloître, vendu comme bien national, servit d'abord de fabrique de salpêtre, puis de cantonnement militaire. [...]
[...] Peut-être à l'origine se trouvait-il, avec les trois autres apôtres aujourd'hui manquants, sur les piliers d'un portique qui encadra jusqu'au XVIIIe siècle une belle fontaine. Un autre figure Durand de Bredon, premier abbé clunisien de Moissac (1048-1072). À l'angle Sud-ouest, un escalier conduit à la salle haute, puis au toit d'où l'on découvre une jolie vue, aussi bien sur la ville et, au-delà sur la vallée du Tarn et les coteaux du Moissageais, que sur le cloître lui- même. La bibliothèque Comme la plupart des riches abbayes médiévales, Moissac possède une belle bibliothèque constituée et enrichie par l'activité des moines-copistes dans le scriptorium. [...]
[...] En 1047, l'abbaye est affiliée à l'Ordre de Cluny. Un siècle plus tard, on construit le portail et surtout le cloître, qui va contribuer à l'exceptionnelle beauté des lieux. Ce cloître est unique : il s'étend sur quatre galeries, qui mesurent chacune plus de 40 mètres. On peut y compter 116 colonnes et admirer des dizaines de chapiteaux illustrant la Bible, sans oublier les nombreuses sculptures, miraculeusement conservées malgré l'humidité des lieux : l'abbaye a été édifiée sur un marécage. [...]
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