L'attractivité des villes moyennes suite à leur liaison à la capitale par la LGV : cas de Bordeaux et Toulouse

Thèmes abordés

LGV Ligne à grande vitesse, liaison à la capitale, ville moyenne, Bordeaux, Toulouse, transport ferroviaire, aménagement du territoire, impact économique, attractivité des villes, dynamisme local, potentiel économique

Résumé du document

Les lignes à grande vitesse ou LGV désignent des lignes ferroviaires ayant été construites dans le but d'une circulation plus rapide et aisée. La plupart des pays mondiaux ont aujourd'hui opté pour ce mode de transport qui offre une vitesse de déplacement d'au moins 250 km/h. Depuis la mise en place de ce type de ligne en 1964 au Japon, cela se développe de plus en plus pour venir faciliter un réseau davantage fluide et rapide. En repensant alors le transport ferroviaire du XIXe siècle ainsi que l'infrastructure même des trains, tous les déplacements se trouvent alors transformés pour venir répondre à ce besoin important de grande vitesse.

Extraits

[...] En effet, pour pouvoir donner naissance à ce genre d'installation, de l'espace est nécessaire : or nous l'avons vu, Toulouse tient à ses terres agricoles, sols de multiples richesses du terroir toulousain. Ainsi ces paramètres sont-ils à prendre en compte et représentent aujourd'hui des freins à la mise en place d'une ligne liant Toulouse à Paris, qui n'est à ce jour toujours pas construite. En somme, nous pouvons saisir à quel point le développement des lignes à grande vitesse constitue un enjeu pour l'attractivité des villes moyennes, mais à quel prix et sous pour conséquences. [...]

[...] Les lignes à grandes vitesses génèrent alors des mobilités générant des profits économiques à ne pas ignorer. Mais le cas de Toulouse est particulièrement intéressant, car celui-ci nous permet de saisir le revers et les conséquences que peuvent avoir ces genres d'aménagements. Nous avons pu voir que si Toulouse se trouve être l'une des dernières villes ne bénéficiant pas encore de cette ligne, c'est bien parce que les autorités politiques et les populations mêmes de ce territoire ont pu saisir les divers inconvénients et problèmes que pouvaient engendrer de telles constructions. [...]

[...] Étude de cas de Bordeaux Le 2 juillet 2017, Bordeaux se trouve en effet directement lié à la capitale par la mise en place de la LGV Sud Europe Atlantique qui aujourd'hui se prolonge pour venir relier Paris à Bordeaux. À l'origine, la construction de cette ligne avait pour but une desserte à plus grande vitesse, permettant ainsi de lier de grandes villes telles que Paris à d'autres capitales telles que Londres, Bruxelles, ou encore Madrid. Peu à peu, la branche Sud-Ouest de cette ligne se prolonge alors pour venir faciliter le trajet entre Paris et Bordeaux : alors qu'il fallait près de 3 h 14 pour l'effectuer, celui-ci équivaut aujourd'hui à 2 h soit environ 1 h 10 de trajet gagné ; ce qui est assez considérable. [...]

[...] En effet, Thierry Deville, président de l'agglomération du Montauban avait placé de nombreuses attentes sur ce projet de construction : « C'est un projet fondamental qui va nous amener à la croisée des chemins avec Montauban à 2 h 50 de Paris, un peu moins d'une heure de Bordeaux, et à seulement 10 minutes de Toulouse ce qui redessine totalement les cartes en termes d'économie, en termes de densité de population » explique l'élu qui estime que le territoire récupère ainsi une attractivité absolument incroyable » avait-il déclaré. Il paraît incontestable que ces projets de rapprocher et de faciliter l'accessibilité de villes moyennes entre elles permettent le développement de leur attractivité. [...]

[...] Nous pouvons comprendre que cet argument est essentiel et est à prendre en compte : les protecteurs du patrimoine prennent en effet à cœur l'environnement culturel de Toulouse et ce qui en fait une terre de richesse, et tentent alors de conserver au détriment de l'aspect pratique son rayonnement culturel. Ici, le projet éprouve alors des difficultés à naître face aux rejets des collectifs d'associations, d'élus et de collectivités. À l'origine, il s'agissait alors de relier Toulouse à Paris non plus en 4 mais en 3 heures, le tout en passant par la ville de Bordeaux. [...]