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Le jardin est à la fois un paysage in-situ et in-visu. Il permet une perception du paysage lointain, il ne s'arrête pas aux limites de la parcelle. Son intégration dans le paysage permet de donner l'impression qu'il est plus grand. Les parcs et jardins deviennent un patrimoine dans les années 1980 en France. Cette reconnaissance est tardive, car la France a une signature historique en matière de parc et jardin : les jardins à la Française. La France est un pays de châteaux. Depuis une quarantaine d'années, on a redécouvert l'art des jardins qui fut alors considéré comme un nouveau patrimoine.
[...] L'ornement floral a presque disparu, tout comme les potagers. On a une forte perte de diversité végétale des arbres et arbustes. Les vues se sont fermées. Les 30 glorieuses marquent la remise en cause complète de l'art des jardins. Ils deviennent obsolètes et subissent de fortes dégradations. Ils sont progressivement abandonnés et de nouvelles dynamiques paysagères détruisent les lieux. Mais ce processus n'est pas à sens unique : dans les années 1980, la reconnaissance patrimoniale des parcs et jardins leur redonne un second souffle. [...]
[...] Il a mobilisé et mis en relation l'architecture et les techniques de perspective. Il réalise en 1641 le jardin de Vaux-le-Vicomte. Suite à l'inauguration du jardin, Nicolas Fouquet est arrêté, car il était plus majestueux que celui du roi. Les artistes ensuite étaient mobilisés pour faire les jardins du château de Versailles. En province, il faut attendre le XVIIIe siècle avant que ce modèle ne soit reproduit (et à plus petite échelle). Le jardin à la Française est souvent associé à un grand raffinement. [...]
[...] Cette dernière est due à plusieurs facteurs : - Des hivers rigoureux ?; - L'espace agricole gagne en surface (recul de la forêt) ?; - Des améliorations permettent l'augmentation des rendements ?; - La crise du phylloxéra ?; - Les transports (l'exportation, mais aussi l'importation est facilitée : la concurrence augmente et les prix ne peuvent pas augmenter.) ?; - L'héritage devient égalitaire (le garçon aîné n'a plus une part plus importante) ce qui engendre un morcellement progressif des parcelles. Les modes de vie évoluent. On cherche à garder de l'influence, du pouvoir, à se distinguer. Le jardin est une démonstration sociale. La débauche d'argent ne s'incarne plus dans les mêmes lieux : les nouvelles villégiatures à la campagne, à la mer et à la montagne ont plus de confort et demandent moins d'entretien. Le modèle du château ne correspond plus à l'idéal social. [...]
[...] C'est un paysage réservé à l'élite : on cache les fermes, le potager Et on met en place une ségrégation sociospatiale. Ce changement est perceptible à partir du début du XIXe siècle avec l'apparition des jardins anglais : c'est la dégéométrisation. Le jardin pittoresque se découvre comme une succession de scènes. C'est un jardin intellectuel, savant (références culturelles, historiques Il marque une rupture par rapport à la nature domestiquée. On essaie de la mettre en scène. Des messages sont délivrés par des détails. Les décors apparaissent et disparaissent. [...]
[...] Un jardin privé est clos, mais quand il est reconnu, il devient public et donc ouvert : il est alors menacé par la surfréquentation. La volonté de les préserver serait alors aussi un facteur de dégradation ?? D. Des lieux touristiques et récréatifs En 1979 apparaît le premier guide touristique sur les parcs et jardins, mais ces derniers se démocratisent réellement dans les années 1990. Ils montrent une diversité de jardins. L'objectif est triple : - Favoriser l'ouverture de nouveaux sites ?; - Améliorer la gestion des sites ?; - Développer l'économie touristique. [...]
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