Fin XVIIe : Jules Hardouin-Mansart
Il a construit le château du Val pour Louis XIV et se fait remarquer. Il connaît une ascension rapide et participe aux entreprises royales. En 1681, il devient Premier architecte du roi. En 1689, il est surintendant des bâtiments du roi, sorte de ministre de la culture et supervise la formation des artistes et passe commande aux artistes pour le roi (peintres, sculpteurs, architectes).
Il crée le château de Clagny pour Mme de Montespan vers 1675/83 avec de grandes ailes en retour et deux ailes latérales. Cela annonce Versailles. Il comporte un salon à l'italienne. Il achève les Invalides, commencé par François Mansart, avec une double calotte accentuant la verticalité.
C'est l'architecte de Versailles ; il monumentalise le pavillon de chasse. Le Vau construit le petit château puis Hardouin-Mansart lui donne de grandes proportions ; il comble la terrasse et crée la Grande galerie des Glaces à la place. Il ajoute deux ailes. On note les horizontales rythmées par les baies, les colonnes, le bossage continu, la répétition d'un module, l'avant-corps en faible saillie. Il crée également la chapelle, l'Orangerie, les écuries de Versailles (...)
[...] Le caractère dépend moins de l'ornement que de la forme. La forme est le moyen privilégié par l'architecte. Elle devient elle-même ornement. Plusieurs architectes s'y sont intéressés comme Boffrand, Blondel, Boullée ; ce dernier, dans son Essai sur l'art (manuscrit vers 1780) publié au XXe siècle uniquement en parlait ; mais cela n'a pas eu d'influence car ses contemporains ignoraient l'existence du livre. Il cherche à doter chaque édifice public d'un caractère propre indiquant sa fonction. Cela s'applique au bâtiment public mais aussi à l'architecture privée. [...]
[...] Jacques V Gabriel arrive et désamorce le conflit ; il tient compte des souhaits des Rennais. Le plan est alors plus souple et respecte l'ancien tracé du centre ville et donc des anciennes propriétés. Les élévations sont moins hautes et plus variées (pas uniformes). La statue de Louis XV est dans une niche intégrée sous un beffroi au centre de la façade de la mairie ; c'est une statue pédestre nichée et non plus au milieu de la place ; elle est subordonnée, ne régente plus l'espace. [...]
[...] L'embellissement devient une affaire publique autour de 1750. Tous y prennent part, les écrivains, les philosophes, les théoriciens, les architectes, mais surtout le peuple, les citoyens. Les philosophes : Voltaire est passionné par l'embellissement ; il publie vers 1733 le temple du goût, en prenant l'exemple de l'Angleterre et de Londres qui a été reconstruite après l'incendie de 1666 avec des principes modernes. La ville est ouverte et civilisée. Il Poppose à l'insuffisance de l'urbanisme sous Louis XIV ; il critique l'absence de commodités, l'absence de plaisir esthétiques. [...]
[...] Le plan est circulaire pour la halle et le quartier autour comprend des rues rayonnantes comme à Paris. On a quatre îlots d'immeubles aux façades ordonnancées. La halle est un vaste espace central circulaire avec une coupole doublée d'un portique en anneau surmonté d'une galerie. Au centre de la coupole se trouve une ouverture et une verrière en forme de pyramide pour l'éclairage zénithal. L'élévation extérieure montre un premier niveau avec 16 arcades en plein cintre et un deuxième niveau avec des fenêtres. [...]
[...] Mercier qui a écrit un livre de fiction : an 2440, rêve s'il en fut jamais, en 1786. C'est un monde utopique nouveau ; il y transpose l'idéal des Lumières ; ce sont ses attentes qu'il expose. L'auteur présente sa conception d'une architecture moralisatrice et édifiante. Il y écrit les édifices forment un livre de morale ; pour lui, l'architecture se doit d'être parlante. La ville parfaite doit être dirigée par un souverain qui ordonne de détruire la Bastille . il préfigure la Révolution . [...]
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