Commentaire du plan de la célèbre Maison du Faune qui se trouve à Pompéi. A travers cet exposé on peut voir les principales fonctions des différents espaces de la "domus" ainsi que les différentes influences architecturales que nous témoigne cette maison (notamment l'influence hellénique) et qui nous renseignent sur le mode de vie de l'aristocratie romaine à la fin de la période républicaine.
[...] Cet atrium devait sans doute être l'ancien atrium principal d'une domus plus ancienne qui fut incorporée à la maison du faune. Cet atrium est donc devenu secondaire par rapport à l'atrium toscan et devait être essentiellement consacré aux activités utilitaires car dans les pièces attenantes, on a pu retrouvées des armoires, des jarres de stockage et deux coffres-forts. Au fond de l'atrium, deux accès sont ménagés vers la deuxième partie de la domus dont un étroit couloir qu'on appelle fauces qui mène directement au premier péristyle et une autre pièce dont l'usage est incertain faisant transition vers les annexes du péristyle. [...]
[...] Notamment les deux atria sont conservés et jouent toujours leur rôle d'axes directeurs par rapport au développement de la domus. En effet l'ajout des deux péristyles se fait dans l'axe initial. De plus, l'exèdre est décentrée par rapport au petit péristyle pour s'inscrire dans cet axe. La maison du Faune reste donc toujours organisée selon un principe axial typique des domus italiques malgré les emprunts de l'habitat grec. Enfin pour finir, un dernier emprunt hellénique : celui de la hiérarchisation des espaces. [...]
[...] Comme en conclue Pierre Gros, tout cela témoigne d'une volonté d'appropriation de certains symboles de la vie publique et des cérémonies sacrées par certains membres de l'oligarchie sénatoriale Il faut ajouter à cette monumentalisation architecturale le développement d'un décor de luxe ; à savoir de somptueuses mosaïques qui ornent les salles d'apparat. Comme celle d'Alexandre le Grand dont je vous ai parlé précédemment qui est le point de convergence optique de toute la maison. Le style des fresques qui recouvrent les murs des pièces est dit style des incrustations qui imite le marbre. Tout cela nous suggère donc un enrichissement considérable du propriétaire de la maison du Faune. Cet exemple témoigne de la prospérité de Pompéi à cette époque de la fin de la République. [...]
[...] Notamment par l'emploi du péristyle qui est d'abord un élément central de la maison grecque à l'époque hellénistique c'est-à-dire à partir de l'époque d'Alexandre le Grand. De plus les triclinia dont le nombre ne cesse d'accroître avec l'agrandissement de la domus, sont eux aussi inspirés des pièces helléniques. En effet le triclinium est la salle de banquet où l'on mange allongé sur des banquettes c'est-à-dire à la grecque, et non plus assis comme il était coutume auparavant. Les décors aussi participent à cette hellénisation des espaces. [...]
[...] Une succession d'espaces en dehors de tout axe principal est réservé au service et n'est fréquentée que par les esclaves. Enfin, les activités à caractères utilitaires sont confinées dans le secteur de l'atrium tétrastyle à l'est de la domus. Conclusion : Pour conclure on peut dire que la maison du Faune est représentative de la classe des riches propriétaires Samnites qui sont à la fois romanisés et emprunts de culture grecque. Cela ne les a pas empêchés de prendre la tête de leurs concitoyens lors de la Guerre Sociale en 90-88 av JC. [...]
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