L'architecture au musée, Hubert Damisch, Baldine Saint Girons, architecture, musée, art, musée national d'histoire moderne, musée d'architecture
Ce texte vient initier cet intérêt pour l'architecture dans son oeuvre. Il est issu des Cahiers du musée national d'histoire moderne, revue scientifique éditée par les éditions du Centre Pompidou. L'article est publié dans un numéro collaboratif intitulé Manifeste, datant de l'hiver 1992, qui fait suite à une exposition éponyme. En 1992, écrit notre auteur : « ce n'est pas seulement la notion du musée qui est en cause, mais celle même d'architecture, de construction ». En effet, à la fin du XXe siècle, les musées se sont transformés en atelier, montrant des artistes en travail. Les frontières entre création et exposition sont supprimées, l'attention est déplacée de l'oeuvre au travail, on ne considère plus que le travail de l'artiste est de présenter une oeuvre achevée.
[...] Pourquoi créer un espace fermé pour exposer des espaces fermés ? Questions posées par l'auteur L'auteur commence par une interrogation, liée à la figure des immortels. Pourquoi édifier un musée lorsque la vie est éternelle ? Il cite un passage du livre : « Dans les palais que j'explorai imparfaitement, l'architecture était privée d'intention. On n'y rencontrait que couloirs sans issue, hautes fenêtres inaccessibles, portes colossales donnant sur une cellule ou sur un puits, incroyables escaliers inversés, aux degrés et à la rampe tournés vers le bas. [...]
[...] Non, il résume sa thèse dans cette phrase : « le musée d'architecture ne devrait accueillir que des objets qui aient valeur d'exemple, ou de modèle ». Le musée d'architecture, selon lui, devrait se limiter à la dimension pédagogique, critique et philosophique. Il pourrait être intéressant de mettre ce texte en parallèle avec un article de Baldine Saint Girons, « De l'architecture comme image de notre existence ». Elle est membre de l'Institut universitaire de France. Commissaire d'expositions, elle s'intéresse à tous les arts dans leur présence muséale, de la même manière qu'Hubert Damisch. [...]
[...] L'architecture au musée - Hubert Damisch (1992) - Pourquoi créer un espace fermé pour exposer des espaces fermés ? Hubert Damisch est né en 1928 et mort en 2017. Il est philosophe et théoricien de l'art, docteur en philosophie de l'université Paris-Nanterre et il a officié en tant que directeur d'études à l'EHESS de Paris. Ses travaux se concentrent sur les liens entre l'histoire de l'art et l'ensemble des sciences humaines. Il a notamment écrit sur la peinture, l'architecture, la photographie, le théâtre, le cinéma. [...]
[...] L'article est publié dans un numéro collaboratif intitulé Manifeste, datant de l'hiver 1992, qui fait suite à une exposition éponyme. En 1992, écrit notre auteur : « ce n'est pas seulement la notion du musée qui est en cause, mais celle même d'architecture, de construction ». En effet, à la fin du XXe siècle, les musées se sont transformés en atelier, montrant des artistes en travail. Les frontières entre création et exposition sont supprimées, l'attention est déplacée de l'œuvre au travail, on ne considère plus que le travail de l'artiste est de présenter une œuvre achevée. [...]
[...] » Quand le temps n'existe pas, faut-il conserver dans des musées certains éléments ? En d'autres termes, le musée est-il une institution dédiée à la mémoire ? Selon Hubert Damisch, l'humanité a toujours entretenu le fantasme « d'introduire dans l'histoire, par le détour au premier chef de l'architecture, une dimension, sinon d'éternité, au moins de pérennité ». Il retrace l'historicité des musées d'architecture, qui naissent à la Révolution, en signe de rupture définitive avec l'Ancien Régime, quand on croit possible de construire un monde nouveau. [...]
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