Vivere alla Ponti, exposition en design, Casa Elettrica, Gio Ponti, Espace EDF Bazacle, Molteni, Cassetone, commode D.655.2
Après des villes emblématiques telles que Rome, Milan, Venise, Los Angeles, Vienne, Londres et Paris, c'est maintenant au tour de Toulouse d'accueillir dans un lieu chargé de sens, à savoir l'Espace EDF Bazacle, l'exposition « Vivere alla Ponti ». Un lieu d'exposition qui ne pouvait pas être plus raccord car le grand maître italien du design industriel et de l'architecture intérieure du XXème siècle, Gio Ponti imagina dès les années 30 une « Casa Elettrica », « maison électrique », avant de concevoir vingt ans plus tard quatre centrales hydroélectriques pour le compte d'Edison, société italienne aujourd'hui filiale d'EDF.
[...] En outre une citation de Ponti dans Stile industria (1958) résume bien son amour fluctuant pour le bois: ‘Wood is a wonderful material and one that lends itself to anything. My passions for wood come and go. I was once in love with Ferrarese briarwood bleached diagonally with skilful inlays . then I loved ash, now I love elm '.[8] Intéressons-nous maintenant à la nature et au symbolisme des bois employés dans la Cassetone. L'orme possède un grain grossier et irrégulier qui rend la finition délicate. [...]
[...] Il y grandit et décide d'étudier l'architecture à l'École polytechnique de Milan. S'il met ses études entre parenthèses entre 1916 et 1918 pour servir son pays, lors de la Première Guerre mondiale, il y revient ensuite et décroche son diplôme d'architecte en 1921 et se marie à Giulia Vimercati[3]. Ils auront ensemble quatre enfants : Lisa, Giovanna, Giulio et Letizia, et huit petits-enfants. Au lieu de pratiquer en tant qu'architecte, il devient le directeur artistique de la manufacture de céramique de Richard Ginori ce jusqu'en 1938. [...]
[...] Ces propriétés font de lui un bois favorable pour concevoir des meubles. Il a été utilisé à partir de la Renaissance. Enfin le noyer, le bois du noyer est noir, dense, lourd et durable, il est très apprécié malgré sa couleur sombre, car il offre la possibilité d'excellentes finitions. Il est utilisé depuis la Renaissance. Aux vues de ces informations, on ne peut que constater que Ponti s'inspire de sa formation classique et de son penchant pour le futurisme pour concocter quelque chose d'inattendu sur le point de vue stylistique qui traverse les époques. [...]
[...] Il accepte un poste d'enseignant en 1936 à l'École polytechnique de Milan. Il va donc enseigner l'architecture jusqu'en 1961 dans son École de Milan et ponctuellement à travers le monde. En outre, il crée pour Fontana des meubles et des luminaires et devient, en 1933, directeur artistique de la filiale Fontana Arte pour qui il conçoit une lampe cylindrique cernée de disques de cristal et de miroirs. Entre 1933 et 1945, il collabore cette fois avec un couple d'ingénieurs Eugenio Soncini et Antonio Fornaroli qui lui permettent de réaliser des projets plus industriels. [...]
[...] À noter la présence un peu intrigante au premier abord de grands rideaux disséminés ici et là. Il ne faut pas oublier non plus les plinthes en forex[2] sur le sol et un écran placé à l'entrée diffusant des vidéos qui présentent en quelques mots l'homme et l'architecte Gio Ponti, au travers les témoignages de ses enfants, de ses élèves et de ses collaborateurs tout ceci pour inciter le visiteur à en savoir plus au fil de ses déambulations. En avançant, le visiteur découvre sous forme de scénette des pièces majeures de Ponti élégamment mis en lumière. [...]
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