Villa Savoye, Les heures claires, architecture, urbanisme, Le Corbusier, Charles Edouard Jeanneret, Pierre Jeanneret, XXe siècle, Pierre Savoye, Yvelines, mouvement du purisme, arts plastiques, beaux-arts, bourgeoisie, construction, aménagement, piloti, toit terrasse, solarium, mur porteur, étage, fenêtre en longueur, lumière naturelle, Cités radieuses, Couvent de la Tourette, volumétrie, matériaux, villa idéale, industrialisation, 5 points de l'architecture nouvelle
La Villa Savoye, également appelée Les heures claires, est une maison construite par Le Corbusier et Pierre Jeanneret entre 1928 et 1931. Elle se localise au 82 chemin de Villiers à Poissy dans les Yvelines, à environ 30 km à l'ouest de Paris. La villa est située dans un grand parc boisé de 7 hectares, dans un quartier calme de la ville, qui surplombe la Seine. Le bâtiment est au centre du terrain, donc non visible depuis la rue. La Villa Savoye mesure 9,4 mètres de haut pour 21,5 mètres de long et 19 mètres de large et possède une superficie totale d'environ 408 m². Après une longue réflexion et 5 projets proposés, le chantier commence en avril 1929. Le gros oeuvre est achevé en décembre de la même année et des finitions ont lieu jusqu'au début de l'année 1931. Elle est habitée peu de temps après. Cette villa a eu pour coût total environ 815 000 francs. Elle est considérée comme l'icône des villas de Le Corbusier.
[...] Volumétrie La Villa Savoye est essentiellement en béton ou ciment armé pour la structure et les pilotis. L`intérieur des murs est en brique ou en plâtre. Les fenêtres et baies vitrées sont en verre. Et l'extérieur est recouvert d'un crépi blanc. Les architectes ont mis en place de nombreux effets par rapport aux façades. Tout d'abord sur la frontalité et la latéralité, car l'arrivée se réalise de manière frontale, mais la maison est abordée par ses flancs pour entrer. Ensuite, sur la symétrie et la dissymétrie, selon les façades. [...]
[...] Distribution intérieure La distribution des pièces intérieures de la Villa Savoye n'est pas des plus communes. L'entrée se réalise par un vestibule ou hall, assez froid et sobre, mais très fonctionnel. Les éléments principaux de cette pièce sont un escalier et une rampe qui desservent les étages, des poteaux de maintien et un mur courbé en verre qui amène la lumière. Le hall donne accès aux espaces de services du rez-de-chaussée ; 2 logements pour les domestiques et un pour le chauffeur, une lingerie et dessert également les caves au sous-sol. [...]
[...] La façade nord-ouest, considérée comme la façade principale, est plus symétrique grâce aux deux parois en verre qui se rejoignent au niveau de la porte d'entrée. Les 5 pilotis la complètent et cela forme une belle harmonie. Enfin la façade sud-ouest avec également ses 5 pilotis et en retrait de la masse opaque du garage vert foncé, interrompu par une fine meurtrière. De plus, au niveau du dernier étage, les parois du solarium surgissent plus ou moins et forment des lignes courbes qui développent des jeux de déséquilibre. [...]
[...] En effet, la Villa Savoye s'inscrit dans une série de villas puristes de couleur blanche ; comme la Villa Besnus à Vaucresson (1922), les Villas Roche-Jeanneret à Paris (1923), la Maison Cook à Boulogne-Billancourt (1926), la Villa Church à Ville-d'Avray (1927), et bien d'autres. La Villa Savoye a pour projet d'être une synthèse des différents bâtiments construits depuis une dizaine d'années. Elle vise l'idéal du logement bourgeois moderne. Elle a également pour but de s'inscrire totalement dans la philosophie puriste. Celle-ci repose sur la fondation d'une esthétique nouvelle, en accord avec la société actuelle, en mêlant les cultures machiniste et artistique ainsi que des références humanistes. [...]
[...] Une grande mobilisation internationale est alors menée par Le Corbusier et d'autres architectes afin d'empêcher cette destruction. La villa qui fut totalement oubliée pendant une vingtaine d'années se transforme en un chef-d'œuvre architectural à protéger. La ville finit par céder le bâtiment au ministère de l'Éducation nationale et est donc à l'État français, mais récupère tout de même une grande partie du parc. La Villa Savoye est alors utilisée comme le siège de la Fondation Le Corbusier, tout juste créée. Plusieurs phases de restauration ont lieu, dont Le Corbusier est finalement écarté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture