Sainte, Chapelle, Palais, Cité, Paris
- Ce n'est pas Saint Denis LE chantier majeur du gothique rayonnant mais celui-ci / monument fard de cette phase
- Chantier royal situé au cœur du Palais Royal sur l'Ile de la Cité
- Maitre d'ouvrage = Louis IX/Saint Louis => pour accueillir les reliques de la Passion du Christ, qu'il achète à l'Empereur de Constantinople une véritable fortune : elles ont coutées au Roi 3 ou 4 fois plus que la Sainte-Chapelle elle-même
- Volonté de construire un édifice reliquaire / les reliques les plus prestigieuses et les plus précieuses de la Chrétienté, tout ce prestige rejaillit sur le Roi, qui devient le protecteur de la Chrétienté
- 1243 / 1248 : Ce chantier est contemporain à celui de la nef de Saint-Denis
- Par son ambition, considérée comme l'équivalent de la chapelle palatine de Charlemagne à Aix-la-Chapelle
- Edifice conçu comme un tout, imaginé en amont dans son ensemble, structure et vitraux / comme à Aix-la-Chapelle, comprend deux chapelles superposées : une basse, église paroissiale pour le palais de la cité (pour le personnel du palais) + une haute réservée à la cour et au roi
- S'agissant d'un symbole du pouvoir royal : à la révolution de nombreux dégâts / 1836 = travaux de rénovation confiés à trois architectes : Félix Duban, Lassus, Boeswillwald
- Flèche actuelle date de 1855
- Edifice attribué à Pierre de Montreuil, mais contrairement à la nef de SD par exemple, AUCUN document ne nous le confirme !
- Message politique fort, le roi a veillé à son élaboration de près
[...] / Avant, que les croix de consécrations, ici : ils les tiennent + se substituent aux piliers de l'édifice création ! / les apôtres sont considérés comme les piliers de l'Eglise ici réalisation au sens littéral + gardiens des reliques de la passion - Vitraux : o 618m² de verrière la chapelle vitrée o Programme iconographique narratif : histoire de la translation des reliques o Développement sans précédent des scènes de l'ancien testament / quasi absence de scènes du nouveau testament : il n'y a que la verrière d'axe qui représente la glorification du christ o Histoire du peuple hébreu, de la Genèse à l'installation en Israël + mise en place du pouvoir royauté insiste sur le roi : saint Louis o Ex : baie n°XV : translation des reliques o Idée de représenter saint Louis comme héritier spirituel des rois d'Israël, tout comme le christ l'était o Assure le lien religieux avec ses prédécesseurs + protecteur de l'Eglise et la foi - Les armes royales sont aussi très présentes / celles de saint Louis = fleur de Lys / celles de Blanche de Castille = château doré sur fond rouge Conclusion : - Prospérité : large descendance / c'est LE chantier ! [...]
[...] Plan : - A l'origine, fonctionnait avec un trésor (même plan en miniature), mais incendie au XVIIIe - Edifice à vaisseau unique de 4 travées voutées d'ogives quadripartites et qui finit par abside polygonale à 7 pans - Chapelle palatine = à 2 niveaux, comme toutes les autres Chapelle basse : - Problème dans la portée des voûtes : 6,6m sous voûte pour un vaisseau de 11m ! Ca ne tiendra pas - On réduit donc la longueur du vaisseau : on introduit des murs gouttereaux pour en réduire la taille / cela créé de faux collatéraux + faux déambulatoire - Utilisation de barres métalliques pour les lier aux murs - Décoration : on retrouve arcatures aveugles sur la paroi murale avec dans les arcs : trilobe épointé La chapelle haute : Elévation : - Utilisation du minimum de pierres : cage de verre / les murs = les contreforts / fenêtres châssis de 15m de haut / utilisation pièces métalliques pour stabilité : sur 3 différents niveaux : une ceinture métallique : o A la jonction avec la chapelle basse o Une qui se perd dans les barlotières pièce métallique pour faire tenir les vitraux) o Dans barlotières également mais au niveau du couronnement - Fenêtres hautes : o Les lancettes sont les plus longues possible / volonté de laisser la hauteur de la baie, matérialisée par des meneaux très fins pour accentuer sur la verticalité o Remplages = dessin général de SD : 2 lancettes sous une rose à 6 pétales avec doublement du motif mais ici on a deux roses quadrilobées dans les lancettes + apparition d'un élément caractéristique du gothique rayonnant : le trilobe épointé pour les lancettes qui sont elles-mêmes dans les lancettes - Le + grand défi était l'ouverture du mur au maximum / dans la nef les verrières mesure environ 15m ou 15,5m alors que dans l'abside elles ne font que 14m (moins longues de 1 ou 1,5m) - Deux niveaux d'élévation : o Arcatures aveugles presque même motif que dans la chapelle basse : arcs trilobés géminés sous des quadrilobes au tympan o Fenêtres hautes, avec des remplages différents : 1. [...]
[...] travée droite = ce que l'on a déjà vu 2. abside = 2 lancettes sous 3 trilobes échelonnés - Choix des pierres : calcaire très résistant à la compression, pour que l'édifice bouge le moins possible - Utilisation restreinte du mortier, grâce à la taille des blocs Message politique apparaît dans l'iconographie, il insiste sur le rôle de saint Louis comme garant des reliques face à la menace musulmane Iconographie : - Sculptures : o Présence du collège apostolique à la jonction entre les deux niveaux de l'élévation innovation ! [...]
[...] Sainte chapelle du palais de la cité à Paris Introduction : - Ce n'est pas SD LE chantier majeur du gothique rayonnant mais celui-ci / monument fard de cette phase - Chantier royal situé au cœur du Palais Royal sur l'Ile de la Cité - Maitre d'ouvrage = Louis IX/Saint Louis pour accueillir les reliques de la Passion du Christ, qu'il achète à l'Empereur de Constantinople une véritable fortune : elles ont coutées au Roi 3 ou 4 fois plus que la Sainte-Chapelle elle-même - Volonté de construire un édifice reliquaire / les reliques les plus prestigieuses et les plus précieuses de la Chrétienté, tout ce prestige rejaillit sur le Roi, qui devient le protecteur de la Chrétienté - 1243 / 1248 : Ce chantier est contemporain à celui de la nef de Saint- Denis - Par son ambition, considérée comme l'équivalent de la chapelle palatine de Charlemagne à Aix-la-Chapelle - Edifice conçu comme un tout, imaginé en amont dans son ensemble, structure et vitraux / comme à Aix-la-Chapelle, comprend deux chapelles superposées : une basse, église paroissiale pour le palais de la cité (pour le personnel du palais) + une haute réservée à la cour et au roi - S'agissant d'un symbole du pouvoir royal : à la révolution de nombreux dégâts / 1836 = travaux de rénovation confiés à trois architectes : Félix Duban, Lassus, Boeswillwald - Flèche actuelle date de 1855 - Edifice attribué à Pierre de Montreuil, mais contrairement à la nef de SD par exemple, AUCUN document ne nous le confirme ! - Message politique fort, le roi a veillé à son élaboration de près Dimensions : - longueur = 36m / largeur = 11m / hauteur sous voûte = cb : 6,6m et ch : 20,5m / hauteur avec les combles = 42,5m (elle tient dans Amiens par exemple Différence de traitement entre les deux parties de l'édifice qui explique l'aspect plus trapu de la chapelle basse. [...]
[...] Edifice qui au départ = expérience inédite, devient mère d'une grande lignée + modèle architectural + le plus prestigieux du XIIIe siècle + le plus diffusé à l'échelle de l'Europe o Ex : Saint-Germer-de-Fly : on ne reprend que la chapelle haute - Grande maîtrise technique malgré toutes les contraintes / impression de légèreté car quasiment pas de maçonneries dans l'édifice - Concentré de tous les principes rayonnants / c'est LE chantier (sauf la rose qui est flamboyante) - Le plus politique et personnel de saint Louis / a voulu en faire un manifeste - Verticalisme prononcé (avec fenêtres de 15m + remplages) / évidement de la paroi au maximum Le trilobe épointé est plus fin que le simple arc trilobé, c'est un arc aux formes plus anguleuses. Tous cela pour créer une forme plus pointue, pour un aspect plus pure et plus net. [...]
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