La collégiale de Saint-Léonard fut à l'origine conçue comme un immense reliquaire afin d'abriter les reliques de Saint Léonard, fondateur de la ville. Son architecture va refléter des périodes diverses, ou s'alternent des périodes de prospérité et des périodes moins fastes. L'afflux de pèlerin, au long des siècles, va toutefois conférer une certaine prospérité à cette région.
[...] Les premiers étages sont à plan carré, les étages supérieurs sont de plan octogonal ; le passage entre les deux plans se fait par l'intermédiaire de gâbles[1] (qui permettent de renforcer la dimension verticale de l'édifice, le regard les suivant jusqu'au sommet de la flèche). Les étages sont toujours percés de baies en plein cintre; le clocher est coiffé d'une flèche en pierre. Enfin, une autre spécificité est le boudin limousin, sorte de cylindre de pierre qui entoure les baies[2]. Le clocher de la Collégiale de Saint-Léonard, dit à gâbles est un des chefs-d'œuvre de l'architecture romane en Limousin. [...]
[...] Le passage entre les deux se fait bien au moyen d'une fenêtre à gâble[4]. Le clocher repose ici sur un porche ouvert de deux côtés et orné de chapiteaux. La plupart des baies sont en plein cintre, mais on trouve également certaines baies en arc brisé[5], elles sont toutes deux caractéristiques de la fin du XIIème siècle. La nef a gardé ses murs épais avec de massifs contreforts, typique de l'art roman[6]. Le magnifique transept, surmonté d'une tour lanterne octogonale, éclaire toujours l'intérieur de l'église par 8 fenêtres[7]. [...]
[...] Les particularités de la collégiale de Saint-Léonard de Noblat La collégiale de Saint-Léonard fut à l'origine conçue comme un immense reliquaire afin d'abriter les reliques de Saint Léonard, fondateur de la ville. Son architecture va refléter des périodes diverses, ou s'alternent des périodes de prospérité et des périodes moins fastes. L'afflux de pèlerin, au long des siècles, va toutefois conférer une certaine prospérité à cette région. Il est intéressant de se pencher sur les évolutions architecturales successives connues par la collégiale avant de s'interroger sur les spécificités de l'édifice qui est parvenu jusqu'à nous Les évolutions architecturales successives L'histoire de l'Eglise de Saint-Léonard de Noblat reste véritablement trouble, la destruction d'archives pendant la révolution réduit l'histoire à peu de chose. [...]
[...] Ainsi, de la pose de la première pierre, à la collégiale de nos jours, les modifications successives vont rendre délicate la détermination d'un style unique relatif à l'ensemble de l'édifice. C'est pourquoi on retrouve ici du style roman, là du style gothique. L'adjonction d'une porte gothique témoigne de la volonté d'assurer non pas une continuité de style, mais plutôt une continuité temporelle, en ce qu'on souhaite s'adapter aux nouvelles techniques. Aujourd'hui, la démarche de conservation des bâtiments remarquables n'empêche-t-elle pas l'adaptation qui se faisait naturellement à l'époque ? [...]
[...] Enfin vers 1880, d'importants travaux de restauration redonnent au clocher la majesté de toutes les ouvertures autrefois murées, reconstruisent la chapelle du Sépulcre dans sa forme de rotonde et suppriment le petit clocher de la tour lanterne. L'histoire de la Collégiale sera ponctuée de réparations, de restaurations, et parfois de remaniements hasardeux. Ainsi fin XVIème, les chanoines eurent envie d'apporter dans l'église une nouvelle lumière. Ils percèrent les murs afin de créer des fenêtres. Malheureusement, il fallut alors renforcer, par des constructions disgracieuses, le cœur qui menaça de s'écrouler. Les murs durent être reconstruits, les colonnes enfermées dans de lourdes maçonneries. [...]
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