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Au début du XIXe siècle, alors que la Grèce est encore sous la domination de la Sublime
Porte, le capitaine anglais Leake parcourt le pays et visite le monastère de Loukou en 1806,
croyant que les ruines sont celles de l'antique cité de Thyrea. Quelques années plus tard, en 1829,
lors de l'expédition française Morée, Blouet prend lui aussi les ruines du monastère pour celles de
Thyrée et effectue quelques relevés de sculptures. Puis en 1833 et 1849 L. Ross visite lui aussi le
site et prend soin de faire la description de quelques sculptures et de ruines, notant aussi en 1840
que plusieurs vestiges ont disparu depuis son premier voyage.
L'identification de la villa n'est effective qu'après 1850, date à laquelle le savant allemand
Ernst Curtius2, après l'analyse des vestiges conclue qu'il s'agit d'une villa romaine plutôt que les
ruines de Thyrée. C'est en 1906 après la découverte d'une inscription relative à la famille
d'Hérode Atticus que Rhomaios attribue la villa au rhéteur athénien.
Ce n'est qu'en 1977 et à partir de 1979 que les fouilles systématiques de la villa débutent,
menées par Phaklaris. Les premières parties de la villa sont dégagées, comme la Grande Salle dont
l'accès se fait par un escalier monumental. De 1988 à 1990 les fouilles de la villa sont dirigées par
Datsoulis-Stavridis, puis sont reprises dès 1990 par Th. et G. Spyropoulos. De 1993 à 1995 de
nombreux fragments de statues ont été mis à jour, notamment des bustes d'empereurs romains,
ou de héros mythologiques, des fragments de colonnes ou bien encore des reliefs funéraires. En
1995, les premières mosaïques sont découvertes. La première est une mosaïque représentant
Achille et Penthésilée, se situant dans la stoa sud, la deuxième représentant le groupe Pascuino,
1 Pausanias, II, 38.7, cité dans TOBIN 97, p. 333
2 Ernst Curtius fouille par la suite le site d'Olympie de 1875 à 1881 où l'Altis (téménos de Zeus), ainsi que
de milliers de fragments de sculptures, de monnaies et d'inscriptions.
[...] Le cadre est composé de tresses de couleur rouge et jaunes traitées en dégradés Interprétation et datation Si Hérode Atticus [fig. 14] est un éminent homme politique et rhéteur de son temps, il n'en est pas moins un grand amateur d'art et mécène. Hérode Atticus est issu d'une culture double : d'origine grecque, il reçoit une éducation latine lorsqu'il suit son père à Rome en 108. Bien que faisait partie des rouages de l'administration romaine, Hérode Atticus développe une 12 sorte de patriotisme, se réclamant comme héritier de l'art hellénistique, dont il tente une renaissance. [...]
[...] C'est en 1906 après la découverte d'une inscription relative à la famille d'Hérode Atticus que Rhomaios attribue la villa au rhéteur athénien. Ce n'est qu'en 1977 et à partir de 1979 que les fouilles systématiques de la villa débutent, menées par Phaklaris. Les premières parties de la villa sont dégagées, comme la Grande Salle dont l'accès se fait par un escalier monumental. De 1988 à 1990 les fouilles de la villa sont dirigées par Datsoulis-Stavridis, puis sont reprises dès 1990 par Th. et G. [...]
[...] A droite de l'homme une deuxième forme circulaire, un peu plus haute paraît bondir sur lui Du visage de l'homme il est possible de dire qu'il est traité assez sommairement, les détails n'étant pas visibles. La gamme chromatique se résume à du blanc, du vert, de l'ocre, du gris. Le fond et totalement neutre, et le cadre est constitué d'une bande de méandres verts. Il s'agit probablement du premier travail d'Héraclès, c'est-à-dire le combat contre le lion de Némée. Fruit des amours d'Echidria et de Typhon, ce monstre terrorise la vallée de Némée. Héraclès étrangle alors l'animal, l'écorche, et se revêt de la peau du lion, qu'aucune flèche ne peut transpercer, la léontè. [...]
[...] Fig : localisation du site de la villa en Arcadie Fig : plan de la villa d'Hérode Atticus. Fig : Mnémosyne, mère des Muses Fig : Personnification d'Apolausis. Fig : les Muses Euterpe et Calliope Fig : la nymphe Aréthuse. Fig : mosaïque des douze travaux d'Héraclès Fig : les oiseaux du lac de Stymphale. Fig : le taureau de Crète Fig : les juments de Diomède. Fig : la ceinture de la reine des Amazones Fig : personnification de l'Hélicon. [...]
[...] Seul l'empereur exerce l'imperium lié au consulat d'Héraclès et enfin la personnification de l'Hélicon. L'étude des mosaïques suit commence en premier lieu par les mosaïques septentrionales, pour s'achever par les méridionales. Mnémosyne Mnémosyne [fig. est la personnification de la mémoire, mais aussi la mère des Muses, filles d'Ouranos et de Gaia. Le mythe raconte que c'est une titanide ayant accueilli dans son lit neuf nuits consécutives Zeus. De ces neuf nuits sont nées les Muses. La mosaïque représente la titanide en buste. [...]
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