La sculpture italienne de la fin du XVe siècle est dominée par une poignée d'artistes qui souhaitent se détacher progressivement de l'esthétique de la Première Renaissance. Parmi eux et pour ne citer que 3 exemples : Donatello, Brunelleschi et Ghiberti.
Donatello est une des personnalités les plus marquantes de ce siècle. Son art s'oriente vers un naturalisme expressif et tourmenté. Ex : Marie Madeleine Brunelleschi a réinstauré l'ordre antique, découvert et mis au goût de ses contemporains, la perspective centrale. Ex : Dôme de Santa Maria Del Fiore Ghiberti a, lui, apporté dans ses reliefs, une nouvelle façon de représenter une multitude de figures dans des scènes où naît une spatialité jusqu'alors inconnue. Ex : Porte du baptistère.
Début d'un renversement des barrières entre peinture et sculpture.
C'est au milieu de cette période d'essor et d'évolution artistique que nait Andrea Contucci del Monte Sansovino, plus exactement en 1460. Il se fait rapidement remarquer pour ses talents de dessinateur et est envoyé à Florence dans l'atelier d'Antonio Pollaiuolo, ancien élève de Ghiberti.
Vers l'âge de 30 ans et sur les conseils de Laurent de Médicis, il part travailler pour le roi du Portugal, mais il sera rapidement de retour en dans la péninsule italienne où il est actif à Florence et à Gènes. Il devient également le maître de Jacoppo Tatti.
Mandé à Rome par Jules II, il réalise les tombeaux des cardinaux Ascanio Sforza et Girolamo Basso Della Rovere au début du XVIe siècle, période de tournant dans la Renaissance. Les codes de l'école de Donatello sont peu à peu abandonnés et les artistes souhaitent imiter plus rigoureusement les modèles antiques.
[...] Au centre, une statue, bien plus imposante que les autres, d'un homme [Moïse] avec une barbe très longue et ondulée, vêtu d'un drapé et maintenant les tables de la loi. Au niveau supérieur statue aux extrémités, une féminine et une masculine. Au centre, un peu surélevé, une Vierge portant l'Enfant dans une niche dont le cul-de-four est un coquillage. Devant eux, le gisant, Jules II ici, il est représenté éveillé, allongé sur son flanc droit, appuyé sur son bras droit. [...]
[...] Les traits de son visage sont stylisés. Il n'y a plus d'image de la mort, ni du sommeil, mais d'un moment de repos, de calme où le défunt est représenté dans une position d'humilité, il est entouré de ses Vertus, du prophète et de Marie et son Enfant mais il garde une attitude humaine et simple. Les reliefs, quant à eux, au premier niveau = reprennent certains des motifs reconnus sur le monument funéraire réalisé par Sansovino : les flambeaux, les femmes nues, les guirlandes végétales. [...]
[...] D'autres éléments sont à rajouter à l'iconographie religieuse, bien qu'ils aient une première symbolique profane = les licornes [peuvent représenter le Christ mais aussi l'Immaculée Conception et leur corne, la pénétration spirituelle allégorie de la chasteté], les cornes d'abondance [profusion, générosité, mais aussi Paix et Fortune]. Ici, les artistes ont gardé la position allongée et conventionnelle au XVe s. du gisant. Le visage est stylisé puisque comme vu dans la partie précédente, Rossellino a utilisé le masque funéraire afin de représenter au mieux le défunt dans son dernier sommeil. Le monument funéraire de Jules II par Michel-Ange Réalisé en plusieurs périodes de 1505 à 1542. [...]
[...] Il a été commandité par le pape Jules II qui n'était autre que le cousin du cardinal Della Rovere. - La description générale : Structure tripartite, arcade centrale où repose une représentation du défunt flanqué de niches où sont placées des statues féminines. - Architecture : socle lisse surmonté d'un embasement tripartite. Au centre, une inscription d'éloges au défunt et à Jules II et les parties latérales, travaillées en 3 parties, sont ornées de reliefs. Au-dessus, un nouveau socle, le piédestal de l'arcade et des niches, toujours tripartite gravé également. [...]
[...] - Les guirlandes végétales représentées un peu partout sur le monument sont, elles, le symbole de l'Éternité. Les Vertus cardinales et théologales : Explication = Une vertu est une disposition habituelle, comportement permanent, force avec laquelle l'individu se porte volontairement vers le bien, vers son devoir, se conforme à un idéal moral, religieux, en dépit des obstacles qu'il rencontre. La vertu est théoriquement la qualité propre d'un être humain : ce qui le caractérise et le différencie, ce qui le rend apte à remplir sa fonction. [...]
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