Lié au progrès, à l'évolution des mentalités et aux besoins émergents, le design traduit les conditions économiques, sociales, idéologiques et culturelles propres à une époque. De plus, le design pose la problématique d'un savoir-faire, qui se confronte aux matériaux et à leur processus de transformation. Le designer s'attache à procurer un sens ou une beauté à un objet fonctionnel, qui s'inscrit dans une réalité sociale. Il s'inscrit dans un raisonnement entre idée et matière.
C'est à partir de là que la nature intervient dans le design, aussi bien dans une symbolique, une technique ou encore une esthétique dont l'objet reprendra les lignes. Le designer ayant pour but de représenter la nature prendra certaines décisions pour cela. Selon son envie, il utilisera des matériaux naturels ou bien des formes organiques, etc.
Dans ce travail, nous commenterons des documents iconographiques représentant des objets du design entretenant un lien étroit avec la nature. La totalité des objets englobe l'histoire du design de depuis 1896 jusqu'à 2004 pour la création la plus récente. Tous ces objets représentent différentes notions du design et de la nature grâce à leurs formes, leurs procédés de fabrication, les matériaux utilisés, leurs utilisations...
La thématique proposée suggère de nombreuses interrogations face aux objets qui nous ont été soumis. De quelle façon alors la nature, l'inspiration végétale s'intègrent-elles dans ces objets ? L'homme réalise-t-il de cette façon une séparation avec son milieu ou bien une cohérence avec celui-ci ?
Les formes et les matériaux sont les premiers témoins du lien qu'entretient l'objet avec la nature, puis vient l'impact que celui-ci peut avoir sur la nature même, sa place dans l'environnement. La création et plus précisément la création en série possible à partir de la Révolution industrielle par conséquent n'éloignent-elles pas l'homme de la nature ?
[...] Comme ce fut le cas pour le projet de Vincent Callebaut avec Physalia, mais aussi celui du jeune designer : Benjamin Graindorge qui s'est soucié de notre environnement. Il s'est donc associé à des ingénieurs pour concevoir un aquarium ne nécessitant pas le changement d'eau pour une eau propre Floating garden. Il a disposé des plantes sur la surface supérieure pour qu'elles absorbent les excréments des poissons. Le Bio-design est un courant conceptuel du design industriel initié par Luigi Colani dès les années 1960. La démarche vise à s'inspirer des solutions techniques qu'offre la nature pour répondre à des problèmes de conception d'objets industriels. [...]
[...] Design et nature - analyse d'oeuvres (1896-2004) Mais que signifie, au juste, le terme design employé dans le langage courant pour dire que quelque chose a du style ? Accepté par l'Académie française depuis 1971, cet anglicisme est issu du vieux français desseing ? Il signifie à la fois dessin et dessein et dans sa lointaine origine latine à représenter et désigner Le mot joue sur ce double sens : donner forme et affirmer une vision des choses. Selon le Petit Larousse, le design est une discipline visant à la création d'objets, d'environnements, d'œuvres graphiques, etc., à la fois fonctionnels, esthétiques et conformes aux impératifs d'une production industrielle Plus précis encore, le Petit Robert parle du design comme étant la conjonction d'une idée esthétique du créateur, d'une réalité industrielle, d'un réseau de distribution et des goûts d'une clientèle Lié au progrès, à l'évolution des mentalités et aux besoins émergents, le design traduit les conditions économiques, sociales, idéologiques et culturels propres à une époque. [...]
[...] William Morris est le théoricien de ce mouvement, l'artiste préconise de ce fait les matériaux naturels pour ses créations. Malgré l'apparition de l'industrie, les différents objets de l'industrie proposés dans l'annexe montrent quand même l'association de la nature à la technique, l'industrie n'a pas la capacité de faire disparaître cette idéologie du moment. Seul un travail manuel a pu réalisé la façade du Magasin Carson imaginé par Louis Sullivan, ce qui montre l'idée majeure du mouvement qui suivra c'est-à-dire l'Art nouveau qui doit beaucoup à William Morris, il débute au XXe siècle et condamne toute utilisation de la machine. [...]
[...] De quelle façon alors la nature, l'inspiration végétale s'intègrent-elles dans ces objets ? L'homme réalise-t-il de cette façon une séparation avec son milieu ou bien une cohérence avec celui-ci ? Les formes et les matériaux sont les premiers témoins du lien qu'entretient l'objet avec la nature, puis vient l'impact que celui-ci peut avoir sur la nature même, sa place dans l'environnement. La création et plus précisément la création en série possible à partir de la Révolution industrielle par conséquent n'éloignent-elles pas l'homme de la nature ? [...]
[...] Tout comme la structure des frères Bouroullec, un rideau de branches qui avec sa translucidité rappelle les ombres créées par le feuillage des arbres, cela implique un jeu de lumière permis par l'assemblage de pièces l'une avec l'autre. Même avec des matériaux modifiés : plastiques, alliages métalliques, béton, verre flotté, matériaux composites et intelligents les designers conservent l'envie d'intégrer la nature dans leur projet et même leurs connaissances et savoir- faire à son profit. C'est dans ce but que Vincent Callebaut et de cette manière qu'il imagine le Physalia. [...]
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