Analyse du plan de la cathédrale de Bourges

Résumé du document

Etude de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges en partant de la lecture du plan au sol pour aboutir à un historique de sa construction, les donateurs, le style architectural, ses proportions.

Extraits

[...] Elle renferme un petit caveau qui servit vraisemblablement de catacombes et ensuite de caveau pour les archevêques. La crypte renferme le sarcophage élevé au Duc de Berry, Jean le Magnifique (1416). Historique de sa construction Depuis l'an 817, BOURGES ne fut gouvernée que par des vicomtes et ceci jusqu'en 1100. A cette date, le Vicomte HERPIN vendit son petit état à PHILIPPE 1er. La ville de BOURGES fait désormais partie intégrante du domaine royal, ce qui signifie que son archevêque est un vassal du roi. [...]

[...] Cette façade est flanquée de deux tours (la tour nord s'appelle la Tour Beurre et la tour sud dite muette ou sourde Ces tours ont un double objectif : - technique : elles s'opposent à la double poussée des murs latéraux et de fond, - symbolique : elles soulignent l'importance du côté ouest comme portail de cérémonie car c'est par là que le nouvel archevêque pénètre rituellement dans sa cathédrale pour la première fois. Les portails donnent respectivement chacun sur une nef principale ou vaisseau encadrée de quatre nefs secondaires ou doubles collatéraux. Elles appartiennent au chapître (fidèles mais servent aussi pour les assemblées communales). A signaler qu'il n'y a pas de transept ce qui est assez inhabituel pour l'époque (ceci fera la grande originalité de ce plan et des émules notamment en Espagne à Tolède et Burgos). La disposition des travées est la même pour la nef et le chœur. [...]

[...] Le chœur achevé, on érigea au nord et au sud les nefs latérales. La cathédrale sera dotée de cinq vaisseaux aux hauteurs progressives. Vers 1250, le gros œuvre était presque terminé. Les portails de la façade occidentale furent réalisés au cours des années suivantes mais l'édification de la tour nord fut interrompue en 1260 environ. Les fenêtres de la lanterne furent peintes en grisaille, seules les roses furent ornées de vitraux polychromes. Le passage de la grisaille à la polychromie est ici déjà très net. [...]

[...] Elle est l'œuvre d'un architecte recommandé par le Duc de Berry, grand mécène de la cathédrale. Pour en revenir aux chapelles, nous pouvons citer celles de SAINT-LOUP et de SAINT-DENYS. Le 31 décembre 1506, la tour nord s'écroule entraînant l'effondrement d'une partie de la voûte. Elle fut reconstruite de 1508 à 1518 et s'appellera la tour Beurre. En 1540, fut construit un clocher qui disparut à la Révolution. Durant cette période, elle fut menacée de destruction mais finalement elle fut livrée au culte de la Déesse de la Raison et ceci jusqu'en 1801. [...]

[...] Citons à titre de comparaison celles de la cathédrale de CHARTRES : longueur totale hors chapelle Saint-Piat : 130 largeur de la nef sans les bas-côtés : 13.50 m et hauteur sous voûtes 35 à 36 m. A titre de conclusion, nous pouvons faire un bref bilan : - lecture du plan au sol, - absence de transept, - contraintes topographiques : dénivellations, mur gallo-romain passant par l'Abside, sols meubles donc fondations fragilisées des tours), anciens plans des édifices antérieurs Nous pouvons assurer que la cathédrale de BOURGES peut être considérée comme un bijou de l'art gothique dans la lignée de celle de CHARTRES. [...]