Par sa fondation, l'église de Bourges se rattache aux origines mêmes du christianisme en Gaule : au IIIème siècle son premier évêque, Saint Ursin, après avoir converti et baptisé Léocade, gouverneur d'Aquitaine, obtint de ce seigneur une partie de son palais pour y élever une première et modeste église, dédiée à Saint Etienne, dont il avait rapporté de Rome quelques reliques.
À la fin du IV siècle, Saint Palais Ier construisit au même endroit une église plus vaste et plus belle.
À son tour, l'évêque Raoul de Turenne, vers 850, lui substitua un nouveau sanctuaire, dont on peut voir dans la crypte actuelle un précieux vestige : une galerie voûtée en berceau.
Cette église du IXème siècle subsista deux cents ans à peine, pour faire place à une très vaste cathédrale romane commencée sous Gauslin archevêque de Bourges de 1014 à 1030, frère du roi Robert-le-Pieux, est achevée seulement au XIIe siècle.
De cette église romane, qui avait à peu près les mêmes dimensions que la cathédrale actuelle, nous possédons également deux reliques inestimables : les deux portails latéraux du Nord et du Sud.
À la fin du XIIe siècle, c'est Henri de Sully qui est archevêque de Bourges : il est le frère d'Eudes de Sully, évêque de Paris, qui a achevé la construction de Notre Dame entreprise par son prédécesseur Maurice de Sully. Par imitation, Bourges veut aussi avoir sa cathédrale. On se met à l'oeuvre, et voici que les premières constructions sortent de terre sous le pontificat de Saint Guillaume de Corbeil, qui fut archevêque de Bourges de 1200 à 1209.
A la fin du XIIIe siècle, toute la nef était certainement terminée ; mais ce ne fut que le 5 mai 1324 que l'archevêque Guillaume de Brosse procéda à la dédicace monument.
Durant les dernières années du XIVe siècle, le duc Jean de Berry, fit exécuter par son architecte Guy de Dammartin le « Grand Housteau », ou fenestrage de la façade. À la même époque, la nef centrale fut surmontée d'une haute flèche facilement reconnaissable dans les anciennes gravures : cette flèche, plusieurs fois abattue et reconstruite, fut définitivement supprimée en1745.
Le XVe siècle fut pour la cathédrale un siècle d'agrandissements et d'embellissements : un certain nombre de personnages notables de la ville, ecclésiastiques ou laïcs, firent construire toute une série de chapelles latérales, destinées à devenir leurs sépultures et celle de leur famille.
En 1447, Jacques Coeur fit élever la sacristie qu'occupe aujourd'hui le Chapitre. (...)
[...] Le premier collatéral a en moyenne 6,45m de largeur d'axe en axe des colonnes et 21,30m de hauteur sous clef. Le second collatéral a une largeur moyenne de 6,55m de l'axe des colonnes au nu du mur et seulement 9,50m de hauteur sous clef. En conclusion, nous pouvons dire que la cathédrale de Bourges est classée parmi les plus grandes cathédrales gothiques françaises. Documents utilisés : -histoire artistique de l'Occident médiéval (Gabrielle Demians d'Archimbaud). -Histoire de l'art (Marie-Anne Caradec). -Guide pratique complet de la cathédrale de Bourges (par M. Labbé J. [...]
[...] Villepelet). [...]
[...] Une série de contreforts divisent de haut en bas la façade en cinq compartiments, correspondant aux cinq nefs du vaisseau. La vue du vaisseau intérieur produit sur le visiteur une impression de grandeur. Cette sensation d'immensité dans tous les sens, qui agit dès l'entrée sur l'esprit du spectateur, résulte de l'unité de la construction. Aucun transept ne coupe la perspective : chœur et nef se succèdent directement et se continuent, s'allongeant en un vaisseau unique dont l'extrémité semble reculer indéfiniment. Cela donne au vaisseau toute son unité. [...]
[...] Elle est une création issue de la structure architecturale et des formes des églises romanes françaises. La conception gothique est empreinte de l'architecture des cathédrales et des églises. Étude des proportions : Cathédrale : -longueur 120 m -largeur 40,86 m -hauteur 37,15 m -surface couverte 5900 m carrée. La hauteur de la nef sous clef est de 37,15 celle du premier bas-côté 21,50 m et du second 9m. La hauteur des grands piliers et de 17 m. Les piliers du vaisseau central de 17 m de hauteur ont alternativement 1,61 m et 1,40 m de diamètre ; ils sont flanqués de huit colonnes engagées dont trois grosses de 0,285 m de diamètre et 0,25 m de saillie et cinq plus petites de 0,185 m de diamètre et 0,14 de saillie. [...]
[...] De cette église romane, qui avait à peu près les mêmes dimensions que la cathédrale actuelle, nous possédons également deux reliques inestimables : les deux portails latéraux du Nord et du Sud. À la fin du XIIe siècle, c'est Henri de Sully qui est archevêque de Bourges : il est le frère d'Eudes de Sully, évêque de Paris, qui a achevé la construction de Notre Dame entreprise par son prédécesseur Maurice de Sully. Par imitation, Bourges veut aussi avoir sa cathédrale. [...]
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