Son utilisation fréquente au cours des deux dernières décennies a pu laisser croire que le franchisage est un nouveau concept d'exploitation d'entreprise, mais il n'en est rien.
La "franchise" existait déjà au Moyen-Âge: les rois de France pourvoyaient les villes ou les corporations de marchands de "franchises", leur donnant certains droits d'exploitation. La Compagnie des Cent Associés et la Compagnie de la Baie d'Hudson ont obtenu des "franchises" qui leur ont permis d'entreprendre leurs activités commerciales au Canada.
Vers la fin du 19e siècle, certaines compagnies d'avant-garde ont eu recours à des configurations rudimentaires du franchisage. La formule d'associés gérants de la chaîne F.W. Woolworth virent alors le jour, ainsi que d'autres comme le réseau d'agents locaux de la Singer Sewing Machines Company et le regroupement d'achats, d'enseigne et de publicité des pharmaciens Rexall.
Lorsque le 20e siècle vit l'évolution de l'industrialisation exponentielle, le franchisage fut considéré comme un moyen moderne de faire face à certains challenges majeurs que leur posait alors la distribution de produits sur une vaste région.
Durant cette période, de nombreux domaines industriels eurent recours de manière de plus en plus importante au franchisage, comme par exemple pour la distribution de produits pétroliers (les stations-service), d'automobiles (les concessionnaires) et de boissons gazeuses (les embouteilleurs locaux).
La forme de franchise utilisée à cette époque était différente de la franchise d'exploitation utilisée de nos jours, et ressemblait à ce que l'on qualifie maintenant de "franchisage de produits". Le rôle du franchiseur consistait alors surtout à apporter le produit au franchisé et celui du franchisé d'en assurer la distribution sur son territoire local. Le franchiseur était donc généralement le manufacturier du produit ou un grossiste qui s'assurait, par le biais du franchisage, d'un réseau de distribution identifié à son ou ses produits.
Mots clés: franchise, franchisage, distribution, industrialisation, pétrole, automobile, soda
[...] D'autres encore se serviront de la franchise pour grimper d'un échelon dans la pyramide sociale. L'étude de profil du franchiseur et de son réseau : La franchise est essentiellement basée sur des rapports humains, sur des rapports de confiance, c'est-à-dire des rapports réciproques, intégrer un réseau ressemble à un mariage. Il faut d'abord bien connaître son partenaire. La moralisation des rapports entre le franchiseur et le futur franchisé passe par la transparence des relations précontractuelles, mais si le franchiseur a l'obligation de fournir des informations précontractuelles au franchisé, le franchisé n'est pas moins dégagé de l'obligation de se renseigner. [...]
[...] Et c'est pour cette raison qu'il ne faut pas favoriser le comportement entreprenarial, car il pourrait y avoir des comportements individualistes, difficiles à contrôler. Alors oui, signer un contrat de franchise est un acte entreprenariale, mais de nature différente. Le fait d'avoir cette volonté constante de prendre des initiatives et de s'organiser compte tenu de ses ressources pour atteindre des résultats concrets démontre bien l'esprit entreprenarial. Néanmoins, si l'entrepreneur recherche l'argent, l'indépendance, la qualité de vie, s'il cherche un statut social ou la sécurité de l'emploi alors peut être que la franchise apparaît comme une solution approprié plutôt que la création d'entreprise pure. [...]
[...] Là encore, il faut savoir que l'alchimie de la réussite comporte, pour une part principale, les qualités humaines. 2.Le choix du secteur d'activité : Il est possible de classer les chois en fonction des types de candidats à la franchise : -il y a le néophyte qui cherche à s'établir à son propre compte, mais qui cherche à limiter les risques de la création d'entreprise en s'affiliant à des enseignes notoires, bien implantées sur le marché. -il y a ensuite, le professionnel salarié qui recherche également à se mettre à son propre compte dans un secteur d'activité qu'il connaît bien, mais en bénéficiant de la notoriété d'une arque pour minimiser les dangers d'un éventuel échec. [...]
[...] Cet aspect est pourtant un critère de décision de premier ordre : malheureusement, il est supplanté par des facteurs d'ordre psychologique. En effet, chez le futur franchisé, une motivation ayant une forte résonance sociale prédomine. Devenir franchisé signifiera pour beaucoup de candidats. Accéder aux leviers de décision d'une affaire de leur propre affaire. Combien de personnes ne se laissent-elles pas séduire par l'idée de devenir leur propre patron ? Pour certains, l'acquisition de cette liberté et cette autonomie est primordiale et masque l'aspect matériel de la rentabilité. Pour d'autres qui étaient déjà des indépendants, c'est l'aspect sécurité qui prédominera. [...]
[...] Au Maroc, phénomène plus récent, les premières implantations datent du début des années 60, avec de longues périodes sans création. Mais c'est au cours des années 90 que les enseignes internationales se sont réellement développées dans le Royaume, avec aujourd'hui environ 210 enseignes installées sur le territoire national dont 209 a Casablanca, contre 106 à Rabat et 25 à Tanger. L'attrait de Casablanca est multiple pour les franchiseurs et leurs franchisés. En effet, la capitale économique bénéficie d'une importante population à fort pouvoir d'achat. De plus, la ville connaît un développement très rapide de l'immobilier commercial. [...]
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