Chacun des principes constitutifs de la CPP (Concurrence Pure et Parfaite) pouvait être invalidé. Fondamentalement, le problème se situe au niveau d'une information qui est imparfaite car le vendeur peut dissimuler des informations à l'acheteur pour vendre son produit au meilleur prix : il s'agit d'un vice caché. L'information dans la réalité est dite asymétrique : le vendeur dispose de plus d'informations que l'acheteur. Dans la réalité la concurrence est le plus souvent imparfaite, essentiellement de par l'asymétrie de l'information, elle est donc fondée sur d'autres éléments que le prix. On parlera donc de positions monopolistiques de la concurrence, qui tend à exercer son activité sur des segments de marché qui ne sont pas soumis à la concurrence. L'entreprise ne va donc plus se contenter de rapporter ses coûts de production aux prix, elle devra mettre en place une stratégie, c'est-à-dire une combinaison optimale de facteurs.
[...]
Toute entreprise à un ou des objectifs, c'est-à-dire des buts qu'elle se propose d'atteindre. A la fois pour survivre dans un environnement concurrentiel et pour augmenter ses parts de marché, l'entreprise met donc en oeuvre une stratégie, c'est-à-dire un mouvement qui doit la conduire en se fondant sur un diagnostic initial, d'une situation donnée à un objectif donné.
La stratégie consiste donc pour l'entreprise à étudier ses forces et faiblesses, à la fois relativement à son marché et à ses produits. La firme réalise cette étude en référence à son environnement, c'est-à-dire en considérant comment les firmes présentent sur le marché, ou celles qui désirent y entrer se comportent : la manière dont elles fixent leur prix, différencient leur produit et investissent pour prendre un avantage sur leurs concurrents. La stratégie doit être performante pour qu'une entreprise soit performante : elle doit pour cela sélectionner les méthodes de production les plus efficaces, la combinaison productive optimale, c'est-à-dire celle qui permet d'économiser l'utilisation des facteurs de production, et de repartir équitablement les résultats de l'activité de l'entreprise, en proportion de la contribution fournie par chacun (...)
[...] Les couts sont difficilement récupérables. L'entreprise peut donc avoir intérêt à demeurer dans l'industrie pour une certaine période, même si le niveau de ses profits baisse : la perte est inférieure à ce que serait l'abandon pur et simple de l'activité. (Ex : industrie pharmaceutique : machine + salaires des chercheurs). * Réputation et intégration de l'entreprise : l'entreprise multi produit qui réalise des économies de couts par l'intégration de plusieurs activités, peut difficilement abandonner une activité sans que les autres en soient affectées. [...]
[...] Cette stratégie permet à l'entreprise d'être proche de son marché et de bien connaitre ses clients mais il existe un risque de dépendance. Elle est différente de la stratégie de diversification, qui consiste à accroitre le nombre d'activités de l'entreprise dans une logique de complémentarité entre les différentes activités. Cette stratégie permet de contourner le risque de dépendance lié à la stratégie de spécialisation. Elle consiste à diriger ses efforts vers de nouveaux segments stratégiques. La diversification peut être * géographique (implantation sur de nouveaux marchés). [...]
[...] Cela concerne les secteurs qui demandent des investissements ou couts fixes très importants, qui obligent donc les entreprises à obtenir un Chiffre d'Affaires très élevé pour rentabiliser l'investissement, les mises de départs (les réseaux : ferrés, etc . * Les monopoles d'innovation : quand ils correspondent à une entreprise qui à sut faire une découverte qu'elle est la seule à proposer sur le marché. Les monopoles d'innovation sont étroitement liés aux monopoles légaux. * Les monopoles légaux : sont des monopoles dans les cas ou il existe des obstacles législatifs à l'entrée de nouvelles entreprises sur le marché (établissement de brevets). [...]
[...] Schéma confrontation offre/demande : Les monopoles sont souvent considérés comme des situations de marché néfaste pour les consommateurs, car les entreprises réalisent des surprofits en fixant des prix supérieurs à ceux que l'équilibre de l'offre et la demande, et l'équilibre de la concurrence favoriseraient. Cependant, les économistes libéraux ont mis en évidence que le monopole pouvait être satisfaisant pour le consommateur si le marché est dit contestable. Pour dire d'un marché qu'il est contestable, deux conditions sont nécessaires : Une entrée complètement libre ( pas de barrières à l'entrée des nouvelles entreprises sur le marché. Des couts de sortie du marché très faible. Ainsi les contestataires qui tentent d'entrer sur le marché peuvent toujours en cas d'échec se retirer sans grande pertes. [...]
[...] Barrières à la sortie : Il peut aussi être difficile de sortir d'un marché. L'économiste Michael Porter, un spécialiste américain du management, dénombre 5 types de barrières à la sortie d'un marché : * Couts fixes de sortie : l'entreprise qui désire sortir d'un marché doit assurer un certain nombre d'engagements tels que la fourniture de services après-vente, de pièces de rechanges. Elle est souvent liée par des relations contractuelles avec ses fournisseurs et ses clients. La rupture des contrats constitue un facteur dissuasif de la sortie des marchés dans la mesure où elle accroit les couts de sortie du marché. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture