Innovation, innovation collaborative, progrès social, révolution industrielle, Internet, SIG Système d'Information Géographique, Eddie Soulier, Elmar Mock, Schumpeter, Théorie de l'évolution économique, Norbert Alter, L'innovation ordinaire, Gilles Garel, Clayton Christensen, dominant design, classification des innovations, management de l'innovation, nouvelles technologies numériques, numérique
En filigrane de toutes les thématiques abordées dans cette première partie jaillit celle, incontournable, de l'innovation. Décriée par Flaubert comme étant « toujours dangereuse », car bousculant l'ordre établi, l'innovation a progressivement été assimilée aux notions de progrès social et de dynamisme économique au fil des révolutions industrielles. Elle est même devenue un idéal à atteindre, parfois une pure nécessité de survie : une entreprise qui n'innove pas est condamnée à mourir, dit-on. L'avènement d'Internet et des nouvelles technologies numériques, en métamorphosant les modes de fonctionnement des individus et des organisations et en ne laissant à l'écart aucun secteur ni métier, a réveillé un potentiel immense pour l'innovation.
[...] Ainsi depuis 2014, la ville de Rennes utilise son jumeau Virtual Rennes pour l'aménagement de son territoire, notamment dans le cadre d'études acoustiques visant à orienter les choix de construction, mais aussi pour lutter contre la précarité énergétique. Les systèmes d'information géographiques (SIG) des villes s'emparent donc de façon croissante de ces projets, qui entendent s'adapter aux particularités locales en mettant à profit la masse de données à leur disposition (Maryse Carmes). Le large mouvement d'ouverture des données publiques non-nominatives (open data territorial10) bénéficie en ce sens largement aux programmes de jumeaux virtuels, en même temps qu'il permet la création d'un cercle vertueux d'utilisation de la donnée visant à améliorer l'action publique et à la rendre plus transparente. [...]
[...] Ainsi le projet de jumeau numérique du système ferroviaire, porté par la SNCF et qui nous a été présenté par Eddie Soulier, promet de constituer un puissant moteur d'innovation pour répondre à des cas d'usage bien identifiés et caractérisés, définis pour et par les métiers. Au-delà des enjeux de maintenance prédictive et de performance du système ferroviaire tout au long de son cycle de vie, le déploiement d'un jumeau numérique permettrait surtout la mise en place d'innovations incrémentales à forte valeur ajoutée pour l'exploitant, le mainteneur, le gestionnaire du patrimoine, l'ingénierie et enfin le client. [...]
[...] Innovation : nouveaux territoires, nouvelles frontières En filigrane de toutes les thématiques abordées dans cette première partie jaillit celle, incontournable, de l'innovation. Décriée par Flaubert comme étant « toujours dangereuse », car bousculant l'ordre établi, l'innovation a progressivement été assimilée aux notions de progrès social et de dynamisme économique au fil des révolutions industrielles. Elle est même devenue un idéal à atteindre, parfois une pure nécessité de survie : une entreprise qui n'innove pas est condamnée à mourir, dit-on. L'avènement d'Internet et des nouvelles technologies numériques, en métamorphosant les modes de fonctionnement des individus et des organisations et en ne laissant à l'écart aucun secteur ni métier, a réveillé un potentiel immense pour l'innovation1. [...]
[...] C'est en ce sens que l'innovation est appréhendée par la sociologie de l'innovation davantage comme un processus qu'un état A ou B auquel on pourrait attribuer des caractéristiques particulières. Le critère de l'appropriation de l'innovation par les individus, qui dépend de la capacité de celle-ci à faire sens à leurs yeux, transparaît dans la définition de l'innovation donnée par Gilles Garel et Elmar Mock sous le prisme de la « valeur ». Ainsi « l'innovation est une façon nouvelle de créer de la valeur (avec un sens très large) pour des clients, pour des utilisateurs, pour l'entité à l'origine de l'innovation et pour la société8 ». [...]
[...] Dans L'innovation ordinaire4, Norbert Alter assimile également l'innovation à une destruction créatrice qui ébranle « les pratiques sociales, économiques et technologiques antérieures », inscrivant les organisations dans un cycle perpétuel de transformation. Ainsi la Ford T de 1908 révolutionna à la fois les conditions de production par les lignes d'assemblage qui ouvrirent la voie au travail à la chaîne et à la production en série, et le statut de l'automobile dans la société, en devenant un véritable produit de consommation de masse qui « mit l'Amérique sur des roues ». [...]
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