Peut-on considérer Internet et, plus largement, les systèmes d’information, comme la nouvelle « voix » des révolutions ?

Résumé du document

Si, en effet, Internet a beaucoup à offrir à qui sait ce qu'il cherche, le même Internet est tout aussi capable de compléter l'abrutissement de ceux et celles qui y naviguent sans boussole. Ainsi, malgré leurs possibilités en termes de vecteur d'informations, les nouvelles technologies sont à manier avec précaution, et leur utilisation massive a eu des conséquences à plus ou moins grande échelle ces dernières années : dernière un écran, n'importe qui peut devenir leader d'opinion publique. On pense notamment au mouvement Pro-Ana, à l'occupation de Wall Street, mais surtout aux différentes révolutions qui ont frappé le monde et particulièrement le monde arabe, avec comme commencement la révolution verte en Iran en 2008, aussi considérée comme une révolution « 2.0 ».
En effet, dans des pays où les gens ne communiquent pas réellement entre eux, ou n'osent pas communiquer, les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur et contribué à l'effet « boule de neige » auquel le monde entier a pu assister derrière un écran. Car en plus de donner l'impulsion nécessaire aux populations, Internet a relayé l'information en direct et a suscité de nombreuses réactions – par exemple devant la mort de la jeune Neda dans une manifestation à Téhéran, qui est par la suite devenue le symbole d'une jeunesse brisée sous une dictature sans pitié.

Extraits

[...] Et si c'est le cas, est-ce le droit du plus fort économiquement parlant ou technologiquement parlant ? Mais Internet n'échappe-t-il pas finalement à toutes ces questions de pouvoir, en faisant entrer en scène des acteurs en temps normal absents et sans pouvoirs : Anonymous a déjà fait ses preuves 8 Etude de la journaliste et chercheur Tracey Eaton 14 Conclusion En à peine plus de vingt ans, Internet a donc su devenir un médium majeur dans le cadre des changements importants de ces dernières années. [...]

[...] En effet, les islamistes extrémistes se sont servi d'internet mais aussi du fait qu'il y avait une révolution en marche pour asseoir leurs pouvoirs et menacer ainsi la liberté de la femme dans un pays ou les femmes étaient émancipées ainsi que cultivées. II. La cyberutopie, gangrène de la toile Internet ou le nouveau "Big Brother" Nous venons de voir qu'internet est un outil qui permet la transmission de l''information à grande échelle et à grande vitesse. La facilité avec laquelle on peut l'utiliser en fait l'une des plus importantes innovations de notre siècle. [...]

[...] Tandis que Youtube était en quelque sorte le support promotionnel de ces manifestations. Les dissidents publiaient les vidéos des manifestations afin que le monde entier puisse voir ce qui s'y passait. Internet a donc eu un rôle majeur dans les révolutions du printemps arabe sur le plan organisationnel. Ce qui a été résumé par l'écrivain Yves Gonzalez-Quijano Facebook pour planifier les manifestations, Twitter pour les coordonner et Youtube pour les dire au monde. Internet a donc permis, dans une certaine mesure, à ces peuples de faire la révolution. [...]

[...] Ainsi, si internet rend les Etats plus puissants d'une part, il accentue également leur vulnérabilité de par l'émergence de nouveaux acteurs, et engendre des conflits sur deux niveaux : les conflits de territoire numérique, et internet comme théâtre de l'expression des conflits politiques ou économiques. On pense notamment à certains programmes nucléaires Iraniens qui ont été retardé par les Israéliens, qui s'y sont attaqué à travers les réseaux grâce à l'infiltration d'un ver virtuel stuxnet worm Ainsi, les gouvernements subiraient environ un piratage par minute5, ce qui est considérable. [...]

[...] Internet grâce a l'utilisation de ses outils tels que les blogs, Facebook, Twitter ou encore Youtube a permis à ces dissidents de s'exprimer sous couvert d' anonymat en les protégeant ainsi plus ou moins des réactions du gouvernement. Dans les années 2000, les dissidents ont utilisé les blogs afin de diffuser leurs idées au plus grand nombre. Cela leurs a permis de conserver leurs anonymats mais aussi de toucher une plus large cible que si ils avaient utilisés un moyen plus classique tels que les journaux. De plus, ces derniers n'auraient pas pu diffuser leurs idées a l'intérieur même de leurs pays étant donner que cela été interdit par le gouvernement. [...]