En 1971, le sociologue Marshall McLuhan annonce que c'est la fin de la « Galaxie Gutenberg » et que nous entrons dans l'ère de l'informatique, c'est-à-dire qu'il en est fini de l'information papier. Or, c'est le contraire qui se produit et la presse quotidienne se développe davantage avec le besoin de vérifier les informations des médias électroniques.
La question qui se posait et se pose toujours est donc de savoir si ce qui a toujours été sur un support-papier passera sur un support virtuel ou autre. Si oui, comment est-ce que cela se passera ? Quelles seront les conséquences de la fin d'une ère s'étendant de la fin du Moyen-Age jusqu'à notre époque ?
La numérisation (L'acte d'exprimer une information analogique sous forme numérique) permettra-t-elle de sauvegarder le patrimoine culturel des Etats ? Sera-t-elle contrôlée pour éviter les abus ? Y aura-t-il une politique commune de la part des Etats pour éviter l'irrespect du droit d'auteur et pour la rendre réellement efficace ? Les avantages de cette numérisation et la création de bibliothèques virtuelles permettront-ils de remplacer complètement le livre en papier ?
C'est en 1997 que la Bibliothèque Nationale de France (BNF) décide de lancer sa propre bibliothèque virtuelle et de numériser en priorité ses documents les plus anciens afin de préserver son patrimoine culturel. Celui-ci est constitué d'environ 13 millions d'ouvrages en tout genre dont une partie, très ancienne, est menacée par le temps.
En mars 2000, Gallica (La plate-forme virtuelle de la BNF) comporte déjà 35 000 titres sous format PDF (portable document format). La BNF est dirigée à l'époque par Jean Noël Jeanneney, et ce jusqu'en 2004. Il est fortement opposé à tout projet d'association avec la firme américaine Google (géant d'Internet).
Pendant plusieurs années, il n'y eut aucune relation entre la BNF et Google, mais au départ de Jean-Noël Jeanneney les négociations sont reprises à propos d'une aide gratuite apportée par Google à la BNF pour numériser ses œuvres en échange du droit, pour l'entreprise américaine, de disposer des titres mis en ligne.
Puis, en septembre dernier, une polémique éclate lorsque l'État français se rend compte que la BNF est prête à confier la totalité de ses œuvres à numériser à l'étranger, ce qui met fin aux discussions entre les deux partis (Google et la BNF).
Actuellement, 7 millions d'euros sont consacrés à la numérisation, sans compter les 140 millions souscrits par le gouvernement dans le cadre du grand emprunt national pour tous les documents de la Bibliothèque. Lorsque l'on se rend sur le site de celle-ci, des chiffres nous indiquent que « 968 686 » documents sont actuellement disponibles sur le site dont 381 742 en mode texte ; ce sont actuellement 100 000 ouvrages en moyenne qui sont numérisés par an.
A partir du moment où l'on trouve un texte, il faut sélectionner l'un des quatre programmes de lecture (EPUB, MOBI, HTML ou TEXTE) qui sont associés à différents lecteurs dont deux sont téléchargeables sur le site et on obtient l'ouvrage demandé.
[...] Hilton Henderson, quadragénaire de Fairfax, expose également ses sentiments à propos de ce sujet : Quand je lis un livre, je préfère vraiment l'expérience réelle qui met en jeu tous mes sens, comme quand je ressens le monde. Le toucher, l'émotion, l'odeur. Par contre, tout le monde n'est pas d'accord. Ainsi, Paul Lee, du département médias du cabinet d'audit et de conseil Deloitte, déclare qu'il y aura toujours un segment de la société qui préférera le format numérique, car il est astucieux et brillant. Ce segment de la société n'est certainement pas majoritaire. [...]
[...] "Le livre numérique de nouveau en vedette". Le Monde mars 2009 DARNTON, Robert. "La bibliothèque universelle de Voltaire à Google". The New York Review of Books février 2009 GUERRIN, Michel. "L'ambitieux programme français de numérisation des oeuvres". Le Monde décembre 2009 THOMAS, Vincy. "Des liseuses comme s'il en pleuvait". Livres Hebdo décembre 2009, 802, p 16 à 18 PUCHE, Michel. "À la recherche d'un second souffle Livres Hebdo décembre 2009, 802, p 19 CLAERR, Thierry."La numérisation dans les bibliothèques : état des lieux et perspectives"(en ligne). [...]
[...] Partie II Avantages et inconvénients de la numérisation des œuvres pour les éditeurs et les auteurs La numérisation des œuvres offre un nombre conséquent d'avantages, mais ce dont on entend majoritairement parler reste le manque à gagner des auteurs et éditeurs sur ces livres numérisés nommés e-books Quels sont donc les avantages et inconvénients de ce nouveau support de lecture pour les auteurs et éditeurs ? A. Le respect du droit d'auteur a. Le droit d'auteur, qu'est-ce que c'est ? [...]
[...] Disponible à l'adresse : http://www.lemonde.fr/web.html DUCOURTIEUX, Cecile et WIEDER, Thomas."Livre numérique : la justice française donne raison aux éditeurs face à google".(en ligne).Paris : Le Monde décembre 2009, (page consultée le 23 décembre 2009). Disponible à l'adresse : http://www.lemonde.fr/web.html SERVIERE, Samuel-Fredéric."Numérisation des bibliothèques- L'accord Google- Bnf".(en ligne).Paris : IFRAP septembre 2009, ( page consultée le 14 octobre 2009 Disponible à l'adresse : http://www.ifrap.org/index.html EUDE, Yves. "Les pirates à l'assaut du livre numérique". Le Monde octobre 2009, page 17. CREPIN, Fredérique. "Le livre numérique détrônera-t-il le livre papier Ordinateur individuel, février 2010, page 10. N GUYEN DUC LONG, Christine. [...]
[...] Selon lafabriquedulivre.com (Site visant à expliquer comment devenir un bon auteur et se faire publier. Le site comporte de nombreuses informations, comme ici, le revenu d'un auteur en vendant son livre), un auteur gagne en moyenne 5 à 15% sur le livre qu'il a écrit. Dan Brown et sa maison d'édition ont donc vu des milliers de dollars s'envoler à cause de la numérisation. C'est cette peur de perdre de l'argent qui empêche bon nombre d'auteurs de laisser paraître leurs œuvres sur des bibliothèques virtuelles. [...]
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