Oupos, fils de bobos, bobo, pratiques, publicités, marché, produits, stratégie, marketing, tribu
A l'heure où la segmentation traditionnelle de la population, ne permet plus de créer des groupes d'individus significatifs. Les responsables marketing se sont tournés vers de nouvelles méthodes de segmentation se rapprochant davantage du mode de vie actuel qui a beaucoup évolué ces dernières années. De cette approche transversale, on crée de nouveau groupes de personnes, dont les oupos.
Nous allons ainsi nous attarder sur cette catégorie. Les oupos sont les enfants des bobos. Ce terme est bien adapté à la société française parce qu'on y est depuis longtemps familiarisés, avec le concept de bourgeoisie.
Dans cet exposé nous établirons le portrait de ces enfants. Ainsi nous définirons : qui ils sont ? Quelles sont leurs origines ? Que consomment-ils ? Quelles sont leurs pratiques socioculturelles ? Quels sont les publicités qui leurs sont destinées ? Et enfin quels sont leurs points communs avec leurs parents bobos ? (...)
[...] Les oupos, souvent des filles, sont âgés de 18 à 30 ans. Ils prônent un retour aux valeurs plus essentielles et recherchent le mieux consommer Ils n'apprécient pas l'ensemble de la société de l'information, des médias, de la publicité et du design. Pour eux, le marketing viral est évidemment inutile, surtout lorsqu'il s'agit de promouvoir un objet marchand. Ils sont donc en rupture avec la religion et la société et sont enracinés dans une insatisfaction permanente. Cette tribu est constituée d'innovateurs insatiables qui vivent pour donner un sens et une singularité à leur existence, quitte à en mourir. [...]
[...] Les oupos issus des milieux favorisés veulent jouer les initiés. Depuis que les racailles portent des jeans Diesel, ils achètent les leurs chez Roberto Cavalli, toujours soucieux de se démarquer. Les oupos cultivent l'esprit must be (social et solidaire). Ils possèdent un comportement contradictoire. En effet, ils consomment des produits de luxe : des bijoux, des sacs, des chaussures, des vêtements, des porte-monnaie et autres accessoires griffés Dior, Hermès, Prada, Dolce & Gabbana ou Gucci en prenant soin de ne laisser aucune marque apparaitre. [...]
[...] Les oupos font leurs courses chez Biocoop, Naturalia, Satoriz ou au Bon Marché. Adeptes de la cuisine tendance industrielle, les oupos vivent dans un mobilier ethnique, s'achètent le 4x4 dernier cri et investissent sans compter dans l'immobilier intra-muros (à l'intérieur d'une ville). Les marketeurs ont parfaitement identifié la tribu des oupos. Ils s'empressent de concevoir des produits à sa convenance. Pour preuve, le succès de la Renault Logan, plus simple, plus rudimentaire que ses grandes sœurs, qui sont plus tournées vers le luxe et la profusion de gadgets hi- tech. [...]
[...] Bobo, c'est l'acronyme de bourgeois-bohème : une terminologie choisie par le journaliste américain David Brooks du New-York Times, afin de définir la génération montante made in US Mais, selon David Brooks, une nouvelle élite est en train de se créer notamment dans les universités des Etats-Unis : les oupos, une catégorie ou tribu, dite émergente Ils sont représentés comme des outils de pouvoir, obnubilés par la réussite professionnelle. Ces oupos se caractérisent ainsi par leur efficacité et leur intelligence, mais aussi par leur manque de valeurs et d'engagement. Ce segment de marché représente surtout la nouvelle élite étudiante américaine dans lequel, les oupos reflètent la réussite sociale de leurs parents (les bobos). Par ailleurs, les oupos sont ultra conformistes. Inquiets et résignés, ils ont en effet peur du lendemain. Ils ne rêvent plus de changer le monde, mais simplement de s'y faire une place. [...]
[...] Les oupos, prônant la consommation responsable, sont un cercle d'hyper- bobos qui recherchent la non-marque. Ils ne craignent pas la contradiction. En effet, il y a un paradoxe ente le fait de vouloir réussir sa vie sans renier les idéaux d'adolescent et de vouloir être in (branché) tout en restant underground (métropolitain). Ils oscillent ainsi entre le désir de reconnaissance et les provocations plus ou moins auto destructrices qui traduisent une certaine crainte d'y parvenir. Ils boudent les publicités et les marques, mais pas le plaisir de la consommation. [...]
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