[...] L'avènement de l'individualisme est un phénomène déjà ancien dans nos sociétés occidentales. L'individualisme continue cependant à évoluer, et prend d'autres visages : façonné en parallèle avec la montée du rationalisme, des droits de l'homme, de la liberté individuelle, aujourd'hui l'individu apparaît plus complexe, moins monolithique, moins prévisible. La construction de l'identité individuelle est d'autant plus problématique que la somme d'influences se démultiplie, et que les autorités sont brouillées : l'individu apparaît ainsi comme de plus en plus multifacettes, ouvert à toutes sortes d'expériences, passant d'une référence à une autre, etc.
[...] Psychologisation / subjectivisation du rapport aux biens et services :
Le caractère imprévisible du consommateur multi-facettes est lié à son écoute permanente de ses désirs, sensations, émotions du moment. On passe d'une consommation honorifique à une consommation « intimisée », en quête de nouvelles expériences de mieux-être ici et maintenant, émotionnelles, esthétiques, etc.
Besoin de repères identitaires :
Libre et autonome, l'individu multi-facettes a besoin de construire sa propre histoire, de se construire des repères identitaires en se définissant des appartenances ou micro-appartenances : on entre dans « l'âge des identités ».
Besoin de se différencier / de personnaliser :
Chaque individu constitue un assemblage unique d'expériences et de références, et chacun cherche une offre adaptée à ses exigences particulières. On voit émerger une génération de consommateurs-créateurs qui s'impliquent dans le processus de production (...)
[...] 1/5 L'INDIVIDU MULTI-FACETTES L'avènement de l'individualisme est un phénomène déjà ancien dans nos sociétés occidentales. L'individualisme continue cependant à évoluer, et prend d'autres visages : façonné en parallèle avec la montée du rationalisme, des droits de l'homme, de la liberté individuelle, aujourd'hui l'individu apparaît plus complexe, moins monolithique, moins prévisible. La construction de l'identité individuelle est d'autant plus problématique que la somme d'influences se démultiplie, et que les autorités sont brouillées : l'individu apparaît ainsi comme de plus en plus multifacettes, ouvert à toutes sortes d'expériences, passant d'une référence à une autre, etc. [...]
[...] Le marketing déploie une stratégie du lien à partir de ce néo-tribalisme, en proposant au consommateur de devenir membre d'un clan, d'une tribu de consommateurs qui partagent les valeurs, les émotions dégagées par la marque. Le marketing ethnique s'appuie sur le fait que de la population mondiale présentent un certain degré d'ethnicité ainsi que sur le constat d'un fort potentiel de croissance des sous-groupes ethniques (en termes d'évolution démographique et de pouvoir d'achat). Il va cependant falloir s'adapter à la révolution du blog (engouement pour le blog en France : en mai des internautes français affirment avoir visité un blog, en août affirment en avoir déjà créé un ) : elle change la donne dans la mesure où le blog permet une exhibition plutôt qu'un échange d'égal à égal comme devrait l'être le partage tribal Eviter les engagements dans la durée ? [...]
[...] Temps court/ nouvelle éthique du temps long ? Les préoccupations de responsabilité sociale et de développement durable viennent contredire la description d'un individu entièrement dévoué à l'instant présent. On arrive peut-être à une phase de maîtrise plus mature de la liberté, de l'autonomie individuelle, où le pouvoir d'histoire laisse la place à un besoin de sens qui se fait davantage ressentir. Pour autant le nouvel intérêt pour les questions de développement durable ne se matérialise pas nécessairement dans des actes d'engagement de longue durée. [...]
[...] Le rapport à l'identité : Les instances de socialisation perdent en influence, la temporalité s'accélère, on préfère accumuler les choix possibles plutôt que choisir, et l'identité se construit ainsi de plus en plus comme un assemblage hétéroclite d'expériences, d'appartenances L'homme est nécessairement pluriel mais la société de grande confusion (contexte d'hyper-information) et d'« hyper-choix favorise cette complexification de l'identité. L'« ère du vide permet en effet à l'individu de se consacrer tout entier à lui-même. Les choix, les comportements répondent ainsi davantage à une logique de l'instant qu'à une identité structurée dans la durée : l'écoute de soi, de son corps, de ses émotions et sensations gagne en importance. Des individus schizophrènes ? [...]
[...] La société de consommation d'aujourd'hui serait une société du zapping, du fast, des clips etc. En même temps, encore pour maîtriser le temps ou du moins pour se protéger de l'accélération du temps, les individus cherchent aussi à se ménager des plages de loisirs hors-temps (relaxation, farniente). 1/5 2/5 Le rapport à la liberté : Tandis que l'individualisme progresse, l'autorité régresse : on observe une perte d'influence des grandes institutions (Etat, famille, religion, école), qui s'accompagne d'un effacement des repères. [...]
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