La mode évolue souvent de pair avec les sociétés et les changements, mouvements qui s'opèrent à l'intérieur de celle-ci. En effet, surtout au vingtième siècle, le monde a subi plus de révolutions, d'innovations, de guerres et progrès que jamais.
Affirmer que les années soixante-dix sont sans aucun doute la période où le monde aura connu plus de changements que tout au long du vingtième siècle, c'est dire que ces années furent les plus « révolutionnaires » de notre ère. Étant donné qu'elle évolue souvent parallèlement aux mouvements sociaux, la mode aussi subit d'énormes changements comme on ne l'avait jamais vu auparavant.
Au niveau masculin, ces propos sont plus que jamais une réalité : « Qu'importe, l'apparence des hommes en dix ans subit plus de changements qu'en un siècle. » Ces éléments nous amènent à nous demander quels sont les facteurs qui permirent à ces modes d'émerger au sein de la société, chez les hommes, et quelles furent ces tendances?
[...] La laideur devient synonyme de beauté, ils veulent provoquer, choquer. On boycotte les boutiques pour se tourner vers les surplus de l'armée, les friperies et les fournisseurs de vêtements de travail. En fait, cette nouvelle mode, tout à fait spectaculaire, provient de jeunes Anglais désoeuvrés et révoltés et a de quoi faire peur. Sous l'influence de groupes tels que les Sex Pistols ou les Clash, les punks, c'est l'anti-mode hippie, qu'ils traitent de zens et détestent. Aussi, il est important de noter que le courant punk s'inspire énormément de la musique. [...]
[...] Tout d'abord, ce sont des gens à caractère pacifique, qui ont une conscience écologique. Ce sont aussi des personnes qui prônent une ouverture sur les cultures étrangères, souvent orientales. En effet, comme l'affirme François Beaudot, auteur très pertinent sur la mode et conseiller à la rédaction du magazine Elle : Toutes les cultures du monde –sauvages de préférence- émergent des quartiers étudiants Le style hippie masculin débute avec les cheveux : c'est la première fois que l'on voit apparaître une chevelure longue pour les hommes ailleurs que chez les voyous. [...]
[...] C'est d'ailleurs dans ces années que la conception moderne de l'identité, de la sexualité et de la mode masculine s'est vraiment forgée. Armani fait donc place aux vêtements plus près du corps, donne plus d'importance aux motifs, aux couleurs, aux surfaces et structures des étoffes. Il est convaincu que les tissus n'ont pas de sexe et il n'hésite pas à le démontrer dans ses créations. Parallèlement, en 1976, Pierre Cardin exploite plutôt le côté déstructuré du vêtement qui métamorphosera l'allure de l'homme de la rue, en l'habillant d'une veste décintrée, aux épaules arrondies, au boutonnage abaissé et aux revers allongés, qui sont le symbole d'une mode plus légère et plus sobre. [...]
[...] C'est pourquoi, entre autres, on se tourne vers ce genre d'habillement. Pendant que la population cesse de s'habiller, celle-ci change aussi d'attitude : L'attitude et la position du corps plus nonchalantes adoptées par les jeunes contraignent les confectionneurs à concevoir différemment leurs vêtements D'ailleurs ces derniers ont de plus en plus de difficulté à vendre leur marchandise aux détaillants, justement à cause du grand nombre de personnes qui vont maintenant magasiner dans les friperies et dans les magasins qui vendent des surplus de l'armée. [...]
[...] On reconnaît aussi la fin des années soixante et début soixante-dix comme étant la période où prospéra l'amour libre et les drogues. Enfin, l'émancipation féminine se manifesta de manière importante, notamment lorsque survint la mode des pantalons pour femme : avant, le pantalon était réservé aux hommes. Le mouvement de libération de la femme se fit aussi entendre par la publication de livres controversés, comme Sexual Politics de Kate Millett et La femme eunuque de Germaine Greer. Comme nous venons de le constater, la société était en véritable explosion. [...]
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