Etymologiquement, le mot publicité vient du latin « publicus » qui signifie « ayant trait à l'Etat ». En fait chez les Grecs et les Romains, la publicité s'apparentait à des informations électorales et commerciales. On a retrouvé à Pompéi, à Rome des tablettes annonçant des ventes d'esclaves et les jeux du cirque. La publicité revêtait donc une forme plus informative que promotionnelle comme aujourd'hui. Le caractère étatique de ces annonces peut expliquer l'origine du mot publicité.
Le Moyen-Age n'apporte que peu de choses sur le plan publicitaire. On voit apparaître des crieurs chargés de l'annonce des évènements publics.
Puis les marchands entendirent, les crieurs annoncer une nouvelle guerre, la paix, ou une exécution et pensèrent qu'il pourrait être intéressant que ces crieurs officiels soient engagés pour dire à toute la ville ce qu'ils avaient à vendre.
Avec l'avènement de l'imprimerie et de l'industrie du papier, l'affiche fait son apparition. Au XVI°s Théophraste Renaudot compose les premières affiches de pèlerinage. En 1782, une ordonnance royale reconnaît le métier de l'affichage.
Mais ce n'est que réellement qu'au XIX°s que la publicité telle qu'on l'entend aujourd'hui fait son apparition. Pourtant, elle n'est encore qu'aux premiers balbutiements et la publicité ne reste qu'expérimentale et sans grands fondements théoriques. Il faudra plus d'un siècle et demi pour accéder au concept moderne de publicité.
Nous nous attacherons donc à montrer comment le XIX°s a permis cette évolution entre une publicité artistique qui s'attache surtout à faire connaître un produit vers la publicité moderne plus soucieuse de l'image et de la vente du produit.
[...] Puis, c'est le tour des magasins de nouveautés et, plus tard, des grands magasins de rentrer dans le jeu publicitaire. Les produits qu'ils distribuent ne sont pas vraiment mis en avant. Vers 1850, la grande majorité des annonceurs, tant en volume qu'en nombre, est donc composée de magasins, qui demandent aux réclames de les faire connaître à travers toute la ville. Puis, lentement, des changements se font sentir. À mesure que l'industrie se développe, les fabricants veulent occuper une place à part entière dans le paysage commercial. [...]
[...] Pourtant, le développement de la publicité au XIX° siècle était nécessaire et bénéfique. C'est elle qui permit l'écoulement des produits manufacturés nés de la Révolution Industrielle, rendit possible la rencontre entre les producteurs et les nouveaux consommateurs issus de l'urbanisation. Au-delà des excès inhérents à ce phénomène, elle fut également à l'origine d'évolutions sociales plus rapides, par son pouvoir de persuasion déjà affirmé, et contribua au rapprochement entre l'art populaire et l'académisme. Enfin, elle est, pour tout observateur, un reflet fidèle de son époque. [...]
[...] ces bouleversements vont permettre la "création" de ce qui deviendra plus tard l'industrie française. Si l'on excepte quelques accès de ludisme (Les ouvriers brisent les machines par peur du chômage), le progrès technique est relativement bien accepté et se répand assez rapidement, surtout après 1850. A cette date, la France possède 6000 machines à vapeur contre 150 en 1816, mais moins de la moitié de la fonte est produite grâce au coke (au lieu du charbon de bois traditionnel). Partout, les changements deviennent irréversibles. [...]
[...] La plus ancienne est anglaise (1477), la France ayant "suivi" cinq ans plus tard. Jusqu'à la fin du XVIII° siècle, la quasi-totalité des affiches imprimées concernent des avis officiels (édits royaux, annonces de recrutement pour l'armée) ou religieux, l'état embryonnaire du commerce et la volonté du pouvoir royal de réglementer les modes d'expression en étant les causes principales. Si la Révolution Française conduit à une débauche d'affiches politiques, il faut attendre les premières décennies du XIX° siècle pour voir cette forme de publicité prendre son essor, et cela pour plusieurs raisons D'un point de vue technique, l'apparition progressive de la lithographie (exploitable dès les années 20 du siècle), procédé mis au point par Aloys Senefelder en 1798, permet aux imprimeurs de gagner en rapidité et en précision par rapport aux anciennes gravures sur bois. [...]
[...] On se contente plus de mentionner que le nom du vendeur, mais on stimule le consommateur potentiel. Les publicitaires de l'époque utilisent principalement la publicité persuasive. Les sciences humaines, encore imparfaitement constituées, paralysées par leurs aspirations de science exacte, sont encore plus impuissantes à fournir aux publicitaires des schémas cohérents de recherche ou d'intervention Le publicitaire se fonde donc sur son expérience personnelle, sur ses initiatives. On considère, généralement à cette époque, que le consommateur est un être raisonnable et conscient. Le message publicitaire s'adresse donc à la raison du consommateur. [...]
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