Culture Pub, 1984, "Je ne suis pas une machine" - Apple (1984) - Dans quelle mesure le spot d'Apple intitulé 1984 est-il un chef-d'oeuvre révolutionnaire marquant un tournant dans la publicité ?

Thèmes abordés

1984, spot publicitaire, Apple, George Orwell, NFL ligue nationale de football américain, Big brother, révolution informatique, de?mocratisation des ordinateurs personnels, IBM, opinion publique, David Graham, ChiatDay, Ridley Scot, administration omnipotente, Macintosh, stratégie marketing

Résumé du document

Cette publicité d'Apple est sortie le 22 janvier 1984 lors du troisième quart-temps du Super Bowl XIII, à la dix-huitième finale annuelle de la ligue nationale de football américain (NFL). Plus précisément, Apple a choisi de diffuser sa publicité à la première coupure publicitaire après la mi-temps, au Tampa Stadium à Tampa, en Floride. Ce jour-là, le match a opposé les Washington Redskins qui sont les champions de la Conférence NFC, et les Los Angeles Raiders qui sont les champions de la Conférence AFC, donc deux grandes équipes nationales. Le film de soixante secondes a été diffusé une seule fois sur la chaîne CBS, qui est un important réseau de télévision commercial aux États-Unis.

Extraits

[...] En effet, George Orwell expose dans son livre écrit en 1948, une société totalitaire et déshumanisée à Londres qu'il projette en 1984. Le désir de pouvoir et de contrôle des hommes anime le régime en place et le personnage de Big Brother, qui représente une image d'une administration omnipotente, contrôle absolument tout, allant des attitudes jusqu'aux pensées de chaque individu. C'est dans un système machinal que le langage est volontairement limité et que l'histoire est réécrite continuellement dans le but d'éliminer toute forme de subversion. [...]

[...] » (Qui veut aller chercher une autre agence Alors, le conseil d'administration demande à ce que les deux créneaux publicitaires d'une minute et de trente secondes soient revendus mais l'agence Chiat\Day ne revend que le créneau de trente secondes. Finalement, William V. Campbell, le vice-président du marketing, et E. Floyd Kvamme, vice-président exécutif du marketing et des ventes, décident d'opter pour la diffusion de 1984, en l'incluant dans une vaste campagne de marketing de cent jours qui vise à faire la promotion du Macintosh par le biais de message et de slogan sur des supports de communication médiatiques, ou non d'ailleurs. [...]

[...] Par conséquent, nous comprenons ici que le bien est donc l'ordinateur Macintosh. Les enfants ne sont pas exclut du marché, bien au contraire. L'entreprise à la pomme incite les parents à acheter un Macintosh pour que la créativité des enfants soient mis en avant, au lieu de regarder passivement la télévision. Les campagnes publicitaires ont commencées à changer avec 1984. Il s'agit de faire accepter un signe et non plus un produit, on n'achète pas un ordinateur personnel, on achète un Macintosh d'Apple. [...]

[...] Comme nous pouvons le voir dans le spot, il y a une troupe de figurant masculin avec le crâne rasé, qui jouent des aliénés. De véritables skinheads britanniques ont été engagé et le reste de la troupe ne sont que des amateurs que la production paie 125 dollars la journée. Nous voyons au début du film, une file de plusieurs hommes de morphologie identique, marcher en cadence et qui n'ont aucune expression du visage, comme si c'était des copies conformes créées par le régime de la fiction. [...]

[...] Le choix d'une promotion populaire est également pris par son concurrent où Charlie Chaplin fait la publicité des premiers ordinateurs d'IBM. L'angoisse et la complexité de l'informatique permettent à Apple de jouer sur les sentiments du consommateur en montrant la lutte entre le bien, que représente l'entreprise, et le mal, que représente la télévision dans le spot par exemple. Assurément, il y a une distinction très manichéenne de l'informatique comme nous le voyons clairement avec la tenue de l'héroïne en blanc et en rouge en opposition avec les vêtements gris et bleus des autres protagonistes : nous avons d'un coté une technologie centralisée et autoritaire, comme dans les régimes totalitaires, qui contrôle la société et d'un autre côté une technologie informatique qui repose sur la liberté incarnée par le Macintosh, dont la personnification passe par le libre déplacement de l'héroïne qui porte sur son débardeur le « logo Picasso » de l'ordinateur personnel d'Apple. [...]