Dans l'Europe médiévale, le luxe était associé à la décadence. Pour les érudits et les clercs, le déclin et la chute de toutes les civilisations antiques (les cités grecques, la Perse, l'Egypte des Pharaons, l'Empire Romain…) étaient dus à la débauche morale des élites oisives corrompues par le goût du luxe et la paresse. Les peuples barbares qui ne connaissaient pas le luxe et vivaient de façon austère ont pu prendre le dessus sur ces civilisations déclinantes.
Paradoxalement dans les royaumes médiévaux européens, le luxe n'était pas absent dans le mode de vie des classes supérieures : la noblesse, le clergé et les riches marchands.
Le mouvement de la Réforme protestante du XVe siècle, sous l'impulsion initiale du moine allemand Luther, se constitue notamment contre le train de vie luxueux de la hiérarchie religieuse catholique, en porte-à-faux avec les enseignements du Christ sur la pauvreté et le partage. Il est rallié par d'importantes fractions du bas et du moyen clergé et par la petite noblesse. Parallèlement, la doctrine réformatrice du genevois Calvin a redéfini la critique éthique du luxe en proposant un modèle de vie ascétique, privilégiant l'austérité, l'ardeur à la tâche et le goût du travail, autant d'actes quotidiens tendant à prouver la foi chrétienne, contrairement à l'oisiveté et à la recherche de la satisfaction des désirs. L'influence de la Réforme luthérienne et calviniste s'est étendue aux régions de l'Europe du Nord-Ouest, notamment dans le monde anglo-saxon (Ecosse, Pays-Bas,
Allemagne, Scandinavie, Angleterre…).
[...] En effet, il existe, par exemple, une importante et effrayante différence de prix, pour une même fonctionnalité entre un sac bas de gamme et un sac d'une grande marque de maroquinerie. Cette différence peut facilement être assimilée à du gaspillage. D'autres personnes considèrent que pour être vraiment luxueux, le produit ou service doit être inutile ou futile, ou du moins, ne pas asseoir sa valeur sur sa seule fonctionnalité. Les meilleurs exemples de ces produits luxueux inutiles sont les bijoux ou les objets d'art. [...]
[...] Ce secteur qui compte entreprises à travers le monde, et emploie personnes est aujourd'hui caractérisé par une forte tendance à la concentration et un désir de présence renforcée à l'international. Un objet, un bien ou un service est considéré comme de luxe lorsqu'il rassemble ces cinq critères : -une excellente qualité, accordée soit par la singularité des matières, comme le diamant ou l'or, soit par l'expertise et la minutie du processus d'élaboration, comme dans le cas d'un restaurant 4 étoiles ; -un prix très élevé, soit en relatif, soit en absolu. Pour un client (occasionnel), l'achat d'un produit luxe à bas prix ne pourra jamais être envisagé. [...]
[...] En effet, les effets de mode jouent un rôle fondamental dans l'industrie du luxe. IV -Paradoxe de la distribution Dans le monde de la grande consommation, la force d'un réseau de distribution s'apprécie à travers sa capillarité, c'est-à-dire le nombre et le poids de ses différents points de vente. Par contre, dans le domaine du luxe, une trop grande diffusion nuit à l'image du produit ou du service car il n'est plus rare. C'est pourquoi la plupart des maisons de luxe choisissent de mettre en place une distribution sélective, en résistant le plus longtemps possible aux pressions de la grande distribution. [...]
[...] III -Paradoxe du prix Contrairement aux produits banalisés, les produits de luxe intègrent une notion de valeur imaginaire attachée aux produits et à la marque en plus des coûts. Cette valeur imaginaire où part de rêve fait le lien entre le coût des matières premières et le prix de vente final. Quant à la concurrence, son rôle semble également moins déterminant que dans les secteurs classiques. En effet, les grandes entreprises de luxe ne sont pas obsédées par la recherche d'un avantage concurrentiel. On peut même aller jusqu'à dire qu'un produit de luxe n'a pas de véritables concurrents. [...]
[...] Ainsi dans une ruche, un royaume ou un Etat, si on pourchasse le vol, la vanité, l'avarice et le luxe, on risque de voir la communauté frappée de déclin. Un voleur fait gagner beaucoup d'argent à celui qui le dénonce, à ceux qui l'arrêtent, au geôlier qui le garde, au juge qui le condamne, et au bourreau qui l'exécute ; et que deviendraient les serruriers s'il n'y avait pas de voleurs ? Le vice que constitue le vol est donc indispensable à la prospérité de la communauté. [...]
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