Pour comprendre la démocratisation du luxe, il faut tout d'abord bien appréhender la notion de luxe et avoir une vision globale du secteur qui a énormément évolué tant au niveau de la gestion des maisons, qu'au niveau de la distribution des produits de luxe qui est devenue moins sélective et plus ouverte.
Le luxe est vu de manière différente selon les pays ce qui influencera donc la problématique du bien-fondé ou non de la démocratisation. D'autre part, afin d'avoir une meilleure compréhension de ce secteur, un panorama de la situation s'impose. Le terme luxe vient du latin « lux », la lumière, en référence aux caractéristiques des objets de luxe dont l'authenticité, la valeur et la minutie de production sont proches d'une joaillerie, soit tout ce qui se voit, tout ce qui brille.
Le luxe est une notion subjective qui a donné lieu à des interprétations différentes, mais dont le dénominateur commun fait référence à un ensemble de produits et de services, appartenant au secteur très haut de gamme, offrant un sentiment de confort et d'élégance. Il signifie donc le recours à des matériaux les plus nobles, la recherche d'harmonie de couleurs, la sélection d'idées les plus innovatrices et originales dont la maximisation conduit à la réalisation de modèles uniques, significatifs d'un haut degré de perfection.
[...] Enfin, la dernière attitude définie par rapport au luxe est la distance. Elle trouve son apogée dans des pays comme la Belgique et l'Espagne où la majorité des individus n'a pas une attitude négative par rapport au luxe, mais ne s'y sent pas intégrer, tout en possédant, néanmoins, une opinion : la Belgique penche plus pour la démocratisation du luxe alors que l'Espagne est plus élitiste. Le panorama du secteur Le secteur du luxe représente un chiffre d'affaires considérable et semble être en expansion rapide puisqu'il a cru de plus de par an, depuis 1996. [...]
[...] Le second niveau est psychologique. Il s'agit de représentations qui nous sont propres influencées par notre milieu social et les valeurs de la marque ».Gutsatz (1996) Dès lors le luxe se matérialise de différentes façons, mais d'un point de vue marketing, il est principalement lié aux concepts de marque de luxe, de produit de luxe, de distribution sélective et à sa cible et Gutsatz, dans sa double approche du concept l'a cerné clairement, néanmoins le luxe peut présenter des facettes différentes selon les pays. [...]
[...] Les mouvements de concentration du secteur du luxe ne sont pas prêts de s'arrêter puisque des entreprises en croissance du type de Giorgio Armani, Prada ou Versace sont prêtes à utiliser l'argent des grands groupes pour se développer. De même, aux États-Unis, Donna Karan a été racheté en 2001 par le groupe LVMH ce qui n'est pas étonnant puisque les groupes qui pratiquent la course aux acquisitions sont précisément ceux qui disposent le plus de réserves en dollars, que cela soit, d'une part les groupes généralistes (LVMH, Richemont, PPR-GUCCI) et d'autre part, les groupes beauté-cosmétique (L'Oréal, Estée Lauder, Clarins et Shiseido). [...]
[...] En ce qui concerne les méthodes de travail pratiquées jusqu'alors dans le monde du luxe, l'évolution a commencé à partir des années 1980 avec l'intensification de la concurrence. En effet, cette intensification due, notamment, à la montée en puissance de nouveaux groupes mondiaux, en dehors de la France par exemple Armani, Gucci et Calvin Klein ont poussé les vieilles maisons françaises à employer des professionnels du management au détriment des dirigeants familiaux et à adopter des méthodes modernes de gestion dans les domaines du marketing, des achats, du contrôle de gestion, etc. [...]
[...] Du point de vue de leur nature, les produits de luxe sont constitués d'une ou de plusieurs matières réputées pour leur rareté ou la technologie spéciale qu'il faut mettre en œuvre pour les obtenir. Ils relèvent donc d'une conception exceptionnelle, voire d'une création unique. Ils sont d'un coût très élevé, car ils intègrent la valeur d'un savoir-faire spécifique. Les produits de luxe entrent traditionnellement dans la catégorie des biens d'accès difficile, dont la détention et l'usage sont réservés à des groupes restreints privilégiés (rareté dans l'offre, mais aussi dans la demande). [...]
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