Partir vers l'inconnu est toujours une expérience difficile, elle peut même être traumatisante et dangereuse. L'homme qui abandonne ses repères, les bornes qui délimitent son existence est un homme qui inconsciemment accepte de se perdre, de remettre en question sa vision du monde et de la vie. Alors pourquoi partir ? Pourquoi abandonner ce qui est connu et s'en remettre aux caprices du destin comme le firent les premiers navigateurs ? Sans doute parce que le connu devient à un moment de l'existence, insupportable (...)
[...] Ceux qui partent s'évadent de ce qui pèse le plus dans leur vie : le poids des habitudes, le sentiment de ne plus être qu'un anonyme au milieu de la foule et ce qu'ils recherchent sans doute avant toute chose c'est se retrouver ou peut-être même se découvrir. Partir, c'est enfin être seul avec soi, prendre conscience de sa propre existence, c'est l'envie de trouver son ile déserte, inaccessible, lointaine : c'est être comme Robinson Crusoé, coupé du monde et préservé de ses poisons. La première motivation du tourisme, la première quête est de se retrouver, de partir pour enfin être et plus seulement exister. [...]
[...] La mer avait ses dangers, mais ils n'étaient rien en comparaison avec celui d'une existence qui ne se nourrit plus de rêve et d'espérance. Et c'est ce que Bachelard sous-entend lorsqu'il écrit que les véritables intérêts puissants sont les intérêts chimériques. La nature de l'homme est d'être toujours insatisfait, insatisfait de ce qu'il est, insatisfait de ce qu'il a et c'est cette nature qui le pousse à changer, à découvrir et à ne pas écouter ses peurs. Un homme sans quête ne vit plus. [...]
[...] Dissertation DESS Tourisme - Année 2001/2002 Thème : médiation culturelle Le voyage et le voyageur Les motivations du voyage et du tourisme Partir vers l'inconnu est toujours une expérience difficile, elle peut même être traumatisante et dangereuse. L'homme qui abandonne ses repères, les bornes qui délimitent son existence est un homme qui inconsciemment accepte de se perdre, de remettre en question sa vision du monde et de la vie. Alors pourquoi partir ? Pourquoi abandonner ce qui est connu et s'en remettre aux caprices du destin comme le firent les premiers navigateurs ? [...]
[...] Car le tourisme doit être également la rencontre de l'altérité, c'est un besoin d'échange et pour répondre à cette motivation le touriste ne doit pas être enfermé dans une bulle comme c'est souvent le cas, il ne doit pas suivre des itinéraires où aucune rencontre n'est possible. Le touriste ne doit pas être un spectateur du monde qui l'entoure et qu'il dit souhaiter découvrir, il doit en être un acteur. Le tourisme ne doit pas néanmoins donner une image faussée du monde, s'il veut que la rencontre soit riche d'enseignement et de compréhension. [...]
[...] Le tourisme doit enfin permettre de rendre l'ailleurs moins étrange, de le rendre moins hostile, le touriste part à la conquête de nouveaux espaces comme le faisaient les premiers navigateurs, mais ces espaces peuvent ne pas être des terres lointaines, le dépaysement et l'exotisme peuvent être rencontrés à deux pas de chez soi. Le touriste en partant à la rencontre de ces espaces va se les approprier. La troisième motivation du tourisme devient la domestication de l'espace. Le tourisme doit permettre cette domestication en mettant en place un cadre sécurisé, les touristes ne partent pas seuls dans cette découverte, ils sont guidés pas à pas et si subsiste l'aventure, elle n'est plus qu'intellectuelle, le danger est banni du tourisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture