Etude de cas sur les touristes dans les bidonvilles : après la télé réalité, le « tourisme réalité ».Problématique : Tourisme réalité pour « voyageurs » voyeurisme ou tourisme solidaire ?Objectif : Présenter la mise en tourisme de ces « anti-mondes » (R. Brunet) que sont les bidonvilles en évoquant la polémique qu'elle suscite. Vous apporterez les arguments de ceux qui considèrent cette forme de tourisme comme un voyeurisme malsain et ceux au contraire qui y voient une autre forme de tourisme solidaire.
[...] Caroline Bourget, une touriste de ces bidonvilles se défend contre ces accusations de voyeurisme en expliquant que si elle n'avait pas vu, elle n'aurait rien fait. Effectivement après sa visite l'enseignante a décidé d'agir en aidant bénévolement Ronny un documentariste indonésien qui a comme projet de créer une école ambulante pour les enfants les plus défavorisés. Pour certains touristes les visites de ces bidonvilles provoquent une réelle prise de conscience. Les avis divergent en ce qui concerne cette forme de tourisme. [...]
[...] Malheureusement la précarité et l'environnement de ces zones d'habitation entraine le développement d'activités illégales et donc une montée de l'insécurité, comme peut le prouvé la favela de Santa Marta surnommée aujourd'hui « Vietnam » dû à des violents affrontements entre narco-trafiquants et policiers. Ce type de tourisme peut être vu comme un tourisme voyeurisme ou encore malsain. En effet l'argent des touristes leur permet l'accès à ces sites vu de l'extérieur comme peu accessible et dangereux. Les tours opérateurs et autres promoteurs de ce tourisme vendent leur produit comme un tourisme « intelligent », « social » et même « authentique » pour donner l'illusion aux touristes de découvrir la réalité sociale à travers ces excursions. [...]
[...] Certains parlent même de crime contre l'humanité ou encore en version plus soft, de violation de la vie privée. Il est évident qu'un simple aller-retour dans ces bidonvilles ne peut pas être qualifié de responsable. Cette nouvelle tendance touristique montre l'envie des touristes de découvrir la misère humaine, l'atrocité, la vie de ces pauvres gens afin de se procurer des sensations fortes ce n'est donc pas pour la plupart de comprendre la vraie vie des communautés pauvres et d'agir face à cette situation. Pourtant d'autres y voit un tourisme solidaire. [...]
[...] Pour certains visiteurs cette découverte des bidonvilles entraîne une réelle remise en question les poussant ainsi à agir face à cette triste réalité. Mais pour d'autres ce type de tourisme n'est que simple voyeurisme malsain. Un moyen de faire fortune sur le dos des habitants de ces bidonvilles en organisant des tours pour soit disant comprendre la misère, s'intéressait à cette forme de précarité, se sentir concernés. Alors que la plupart des visiteurs n'ont comme motivation que la curiosité, la fierté de pouvoir proclamé qu'ils y étaient, eux aussi. [...]
[...] Vous présenterez la mise en tourisme de ces « anti-mondes » (R. Brunet) que sont les bidonvilles en évoquant la polémique qu'elle suscite. Vous apporterez les arguments de ceux qui considèrent cette forme de tourisme comme un voyeurisme malsain et ceux au contraire qui y voient une autre forme de tourisme solidaire. Les bidonvilles ou encore favelas sont une agglomération de logements précaires faits de matériaux de récupération et accueillant les populations défavorisées autour des grandes zones urbaines. La première mise en tourisme de ces lieux se fit au début des années 1990 à Rio de Janeiro quand Marcelo Armstrong, un professionnel du tourisme, créa « Favela Tour » une agence organisant des visites touristiques de ces favelas avec comme but de mieux comprendre les différents aspects de la société brésilienne. [...]
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