Le tatouage est une pratique ancestrale faisant l'objet d'un engouement en perpétuel recommencement. Ce phénomène représente une reprise des cultures lointaines ou anciennes, un emprunt à des traditions populaires et quelques fois marginales. Mais s'il existe bien une histoire très ancienne de marquage de la peau, le tatouage s'insère, dans des formes plus contemporaines, comme des inscriptions corporelles.
Ces pratiques directement représentées sur la surface du corps, font émerger des réalités à la fois différentes et souvent hétérogènes l'une à l'autre, par exemple le fait qu'un bout de corps puisse devenir le lieu d'un rituel, ou une écriture de soi, voire être un support artistique. Nous détaillerons ces différents points tout au long de notre analyse.
En tant que tel, nous définirons le tatouage comme la gravure sur la peau d'un symbole imagé. Le tatouage constitue à la fois une inscription durable puisqu'il s'agit d'une trace quasi indélébile sur la peau et éphémère dans la mesure où il tient le temps d'une vie. Le tatouage produit une entame dans le corps et l'atteint dans ses multiples couches de peau. Cette atteinte cicatricielle le différencie du simple dessin sur la peau. Le tatouage met en jeu le symbole et l'image sur le réel du corps. On peut dire qu'il se situe au croisement entre imaginaire et symbolique.
L'origine du tatouage est discutable, lorsque certains diront qu'il est d'origine japonaise, d'autres revendiqueront les îles polynésiennes comme terre d'origine. Sa reconnaissance et sa propagation en Occident datent du voyage du capitaine Cook en 1769, lorsqu'il découvrit Tahiti.
[...] Désormais le fait d'avoir un tatouage même discret n'empêchera pas une personne de décrocher un emploi, tant que la personne peut cacher son tatouage l'accès à certains emplois ne lui sera pas fermé. Par exemple, d'après le tatoueur interviewé beaucoup de banquiers sont tatoués, mais leurs tatouages ne les empêchent pas d'accéder à des postes à responsabilité. Les mœurs sont en train de changer et les états d'esprit en train de s'ouvrir à un art longtemps considéré comme signe de distinction de clans (motards, marins, hooligans, etc.). [...]
[...] Le tatouage est-il une marque d'identité personnelle ou peut-on parler aujourd'hui d'effet de mode ? Sommaire Introduction 2 I. L'expérience de consommation au travers de groupes de consommateurs 4 L'émergence de groupes de consommateurs 4 Les différents concepts Marketing 5 Le tatouage comme outil de symbolisme 7 II. Le corps comme support d'expressions 8 Un engouement pour les marques corporelles 8 Des attentes différentes selon les sexes 9 Une rupture temporelle 10 III. Le tatouage comme facteur d'évolution 11 Les extensions du tatouage 11 Le tatouage pour la fabrication du soi extérieur 14 IV. [...]
[...] C'est en ce sens que l'on peut parler de fabrique de soi. Méthodologie L'étude qualitative que nous avons réalisée sur le thème du tatouage a pour objectif de nous permettre de définir les facteurs d'influence ainsi que la démarche qui incitent la population à se faire tatouer. Si le tatouage était perçu auparavant comme un signe de marginalité, il est aujourd'hui de plus en plus présent chez les jeunes et peut être même considéré comme un accessoire de mode à part entière. [...]
[...] Mathieu : Progressivement, mais un peu ouais. Nicolas : On est à la dèche par contre par rapport aux autres pays. Yepa : Si ça se fait, parce que rien que par rapport à la clientèle maintenant t'as tous les banquiers, des machins, des trucs. Des gens que ordinairement y auraient jamais été se faire tatouer. Regarde le nombre de costards cravates qu'on tatou et une fois au travail tu vois pas que ces gens-là y sont tatoués. Moi en piercing c'est pareil, tu perces des gens tu vois les tatous qu'ils ont partout, et pour autant c'est des gens que t'imaginerais pas qu'ils sont percés ou quoi. [...]
[...] Pour certains emplois pour lesquels l'apparence est un critère d'embauche, le tatouage est une raison de non-embauche s'il ne peut être dissimulé (hôtesses, commerciaux, corps de métier au niveau de la santé publique, etc.). Ceci principalement dû à une image négative et péjorative du tatouage qui donne une mauvaise impression de la personne tatouée. Les recommandations que nous pouvons faire au sujet de la mise en garde du tatouage tant sur le plan hygiénique et santé que sur le plan de l'indélébilité, concerne la mise en place d'un système d'informations pour renseigner les consommateurs. [...]
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