Le baby-boom est un phénomène mondial qui a d'importantes conséquences, aujourd'hui, sur la société avec un vieillissement de la population inédit jusque là. Si le baby-boom est avant tout un phénomène démographique, c'est aussi un phénomène sociologique. Cette génération a connu une jeunesse et surtout une adolescence qui la rendent différentes de leurs aînés. Les marqueurs générationnels ont été importants. Il convient donc de s'intéresser à cette génération pour mieux la connaître. Jean-François Sirinelli, né à Paris le 11 juin 1949, est professeur d'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris (chaire d'histoire politique et culturelle du vingtième siècle) et directeur du Centre d'histoire de Sciences Po. Il est aussi président du Comité français des sciences historiques, vice-président de l'Association pour le développement de l'histoire culturelle et, depuis l'automne 1997, directeur de la Revue historique. Il s'est intéressé à la culture et aux intellectuels dans des ouvrages comme Génération intellectuelle. Khâgneux et normaliens dans l'entre-deux-guerres, Paris, Fayard, 1988, Les intellectuels en France, de l'affaire Dreyfus à nos jours, en collaboration avec Pascal Ory, Paris, Armand Colin, "coll. U", 2002, Intellectuels et passions françaises. Manifestes et pétitions au XXe siècle, Gallimard, coll. "Folio", 1996 ou encore Le temps des masses, tome IV de l'Histoire culturelle de la France, en collaboration avec Jean-Pierre Rioux, Paris, Le Seuil, 1998. Il a aussi publié des articles sur la France des années 1960 : « La France des sixties revisitée », Vingtième siècle. Revue d'histoire (n°69, janvier-mars 2001), « Génération 68 », Histoire (n°274, mars 2003), « Des « copains » aux « camarades », Les baby-boomers français dans les années 60 », Revue historique (n 626, avril 2004). Dans Les baby-boomers, Une génération 1945-1969, il essaie d'adopter un point de vue historique relevant de l'histoire politique mais « plus largement encore de l'histoire culturelle » des baby-boomers. Bien que, de l'aveu de l'auteur, il soit difficile de parler d'une génération qui n'a pas encore disparue, il va essayer de comprendre en quoi cette génération a été spécifique, en la recadrant dans son contexte historique mais aussi en comparant avec les autres générations. Il a choisi, comme le titre du livre l'indique, d'étudier la période de 1945 à 1969. Pour résumer cet ouvrage j'ai décidé d'adopter, comme Jean François Sirinelli, un développement chronologique. Nous verrons donc l'enfance des baby-boomers (1) puis leur adolescence et leur jeunesse (2).
[...] Les baby-boomers sont les piétons de mai les étudiants ou jeunes ouvriers. Il faut aussi avoir en tête qu'à cette époque les moins de 20 ans représentent un tiers de la population et les 16-24 ans représentent 16,1% de la population. Ce n'est pas pour autant que l'influence politique de ces jeunes est unique. Le clivage ville/campagne reste fort et on ne peut résumer Le jeune à l'étudiant parisien. En ce qui concerne la violence, selon certains, on a pu recenser 19 morts alors que pour d'autres c'est cinq. [...]
[...] Les ménages ne veulent plus survivre mais sur-vivre On passe d'une société où les valeurs étaient frugalité et prévoyance à une société où l'on veut la satisfaction immédiate des besoins matériels On parle de civilisation de loisir En 1962 avec la fin de la guerre d'Algérie c'est la guerre qui disparaît de l'horizon. C'est la génération, de la non-guerre malgré la présence du nucléaire. Si bien que cette génération a un rapport différent avec le pacifisme, son rapport avec la guerre est différent et se fait parfois par réverbération ou par procuration comme avec les barricades de 1968. Désormais la lutte se fait contre le capitalisme. [...]
[...] Le sujet est très intéressant et on apprend beaucoup de choses mais il reste pour moi des zones d'ombres. En conclusion je dirai que la lecture de cet ouvrage peut être instructive mais qu'il vaut mieux être averti de sa difficulté d'accès. [...]
[...] L'opinion publique se lasse du mouvement étudiant, dès la première quinzaine de juin la Sorbonne est évacuée, le mouvement étudiant se délite alors rapidement et le travail reprend progressivement dans les entreprises avec l'acceptation et la mise en œuvre des accords de Grenelle. Les gaullistes remportent avec succès les élections législatives. Ainsi la crise fut endiguée et les choses ont changé grâce à ces diverses révolutions Cet évènement devint identitaire pour une large part des baby-boomers. Toutefois l'auteur parle de Janus idéologique selon lui l'influence est plus libertaire que marxiste-léniniste. Les baby-boomers ne sont pas fortement marqués par l'idéologie d'extrême gauche. Si ces évènements sont analysés comme la révolution de la jeunesse c'est surtout parce qu'ils constituent la base de ces actions. [...]
[...] Les marqueurs générationnels ont été importants. Il convient donc de s'intéresser à cette génération pour mieux la connaître. Jean-François Sirinelli, né à Paris le 11 juin 1949, est professeur d'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris (chaire d'histoire politique et culturelle du vingtième siècle) et directeur du Centre d'histoire de Sciences Po. Il est aussi président du Comité français des sciences historiques, vice-président de l'Association pour le développement de l'histoire culturelle et, depuis l'automne 1997, directeur de la Revue historique. [...]
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