Dans quelles mesures la valorisation du patrimoine peut-il être un levier économique pour l'île de Mayotte? Autrement dit, comment les richesses à la fois naturelles et culturelles de l'île peuvent-ils contribuer à développer l'île tant au niveau de niveau de vie des habitants qu'au niveau de ses infrastructures ?
[...] Toutefois, il est nécessaire de mettre en relation ce dernier chiffre avec des territoires également situés dans l'océan Indien, c'est à dire à proximité de Mayotte. Les chiffres sont sans appel. En effet, comme le montre le rapport de l'IEDOM, « la fréquentation touristique demeure marginale en comparaison des destinations phares de l'océan Indien : touristes ont visité La Réunion en 2014 alors que l'île Maurice a accueilli plus de visiteurs et les Seychelles » (IEDOM, 2016). De plus, il faut également mentionné la très forte diminution du tourisme dit d'agrément, c'est à dire dans une volonté de découverte. [...]
[...] De plus, comme beaucoup de culture des pays de l'océan Indien, sa cuisine se caractérise par des produits dits exotiques qui ont un écho favorable dans le reste du monde. Enfin, les pratiques anciennes et traditionnelles lié à l'artisanat mahorais comme peuvent l'être la vannerie, les bijoux ou le travail du bois peuvent également être des atouts indéniables pour l'économie mahoraise afin de faire fructifier ses ressources économiques par le biais des achats touristiques. Finalement, il faut apprécier le potentiel culturel et naturel comme des « bénédictions » et comme pouvant être au cœur du processus de développement local. [...]
[...] Comme la situation sociale avec les Comores n'est toujours pas stabilisée, le changement d'image via la valorisation du patrimoine culturelle et naturelle peut se comprendre comme étant ce levier qui pourra permettre de changer la perception des métropolitains et des autres pays sur la société mahoraise. Cependant, il est évident que les problèmes rencontrés par Mayotte pour attirer des touristes ne proviennent pas uniquement d'un déficit d'image. En effet, selon le rapport de l'IEDOM, régulièrement cité, « ces contreperformances s'expliquent par des problèmes d'organisation pour la prise en charge des touristes durant leur escale, par l'absence d'infrastructures d'accueil et par des coûts élevés d'escale de navires : droits de port, pilotage maritime, remorquage obligatoire lorsque le bateau a une longueur supérieure à cinquante mètres, et divers services nécessaires au séjour des bateaux » (IEDOM, 2016). [...]
[...] Repères, Paris Geisser, V., « Mayotte, si loin de paris et pourtant si emblématique de nos « hypocrisies françaises » », Migrations Société, vol no pp. 5-18. Hachimi Alaoui, M., Lemercier E. et Palomares E., « Reconfigurations ethniques à Mayotte », Hommes et migrations [En ligne] 2013, mis en ligne le 01 janvier 2017, consulté le 11 juillet 2018. URL : http://hommesmigrations.revues.org/2641 ; DOI : 10.4000/hommesmigrations.2641 Moreau S., Marszek A., « Géopolitiques mahoraise et réunionnaise : de la crise actuelle à un état des lieux régional », Hérodote 2012/2 (n° 145), p. 150-160. [...]
[...] En effet, la diminution est 30,9% sur la période 2011-2015. On retrouve cette même diminution dans le tourisme dit d'affaires qui a baissé de entre 2011 et 2015, et de sur la période 2014-2015. Finalement, il n'y a que le tourisme dit affinitaire ou d'origine diasporique qui « tire son épingle du jeu ». En effet, c'est le seul secteur principal qui ne souffre pas d'une diminution. En effet, il a augmenté de sur la période de référence, c'est à dire entre 2011 et 2015. [...]
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