marketing, imagerie populaire, publicité politique, marketing politique, communication politique
Les images populaires ont été tolérées par la monarchie malgré leur caractère parfois contestataire.
Elles ont été libres pendant les Républiques, mais elles ont encouru les foudres des régimes autoritaires comme le Second Empire qui en réglemente la diffusion et la production.
Elle est mise sous contrôle, alors que paradoxalement Napoléon III en a largement bénéficié lors de son élection de 1848.
Daniel Gillot a montré que cette élection (la première à suffrage universel direct) fut la première campagne électorale en images. Alors que la presse soutenait majoritairement le général Cavaignac (défenseur de l'ordre et pilier de la bourgeoisie, et que Lamartine cherchait les mots magiques qui lui redonnerait une popularité, mais le prince réussit à imposer son image de marque, surtout ds les campagnes en multipliant les supports images pour une population où beaucoup d'électeurs ne savent pas lire ou ne comprennent pas le français.
[...] Le marketing politique C'est à ce propos que se veut une application spécifique des techniques publicitaires à la promotion politique. Michel Bongrand dont la firme s'y est fait une réputation en fait remonter la naissance à la campagne de Roosevelt aux Etats-Unis en 1936 et son introduction en France à celle de Jean Lecanuet en 1965. Il le présente comme un ensemble de techniques sur mesure «ayant pour objectif de favoriser l'adéquation d'un candidat à son électorat potentiel, de le faire connaître par le plus grand nombre d'électeurs et par chacun d'eux, de créer la différence avec les concurrents, et avec un minimun de moyen d'optimiser le nombre de suffrages qu'il importe de gagner au cours de la campagne». [...]
[...] Politique et marketing Dans quelle mseure ces nouveaux modes d'organisation ont-ils transformé la communication politique? l'échange politique s'inscrit dans la cotation permanente de valeurs politiques; dans cette cotation, les protagonistes agissent principalement en fonction des garanties qu'ils peuvent obtenir et des plus-values qu'ils peuvent capitaliser; on passe ainsi progressivement d'un marketing de l'offre où l'on tente de persuader la cible des qualités du produit à un marketing de la demande où, après avoir pris la mesure des attentes du groupe cible, on s'efforce de montrer que c'est ce produit qui répond le mieux. [...]
[...] Le marketing et l'imagerie populaire Les images populaires ont été tolérées par la monarchie malgré leur caractère parfois contestataire. Elles ont été libres pendant les Républiques, mais elles ont encouru les foudres des régimes autoritaires comme le Second Empire qui en réglemente la diffusion et la production. Elle est mise sous contrôle, alors que paradoxalement Napoléon III en a largement bénéficié lors de son élection de 1848. Daniel Gillot a montré que cette élection (la première à suffrage universel direct) fut la première campagne électorale en images. [...]
[...] De fait, ce ne sont pas les images physiques qui réveillent l'imaginaire mais les images de marques des institutions qui font flamber les passions et frémir les foules. Ces institutions sont elles-même des valeurs dont la vocation est quasi religieuse et qui mobilisent les ferveurs dès l'âge des premières lectures. Les historiens de la propagande considérent le XIXème siècle comme une époque pauvre qui n'a pas pu imposer ses supports ni valoriser ses images, ils notent que c'est sur ce terreau que germe la lente transformation des esprits et la vulgarisation progressive de supports d'image qui vont prendre leur force entre 1914 et 1918 lors de la 1ère guerre mondiale et la révolution soviétique. [...]
[...] Du marketing de l'offre au marketing de la demande La conséquence d'une surchauffe permanente de l'opinion, c'est que le candidat ne sera plus élu sur un programme qu'il entend appliquer par la suitemais doit construire une démarche politique qui lui permette d'être élu pour pouvoir ensuite obtenir les moyens d'appliquer son programme. La position de place Les candidats se constituent ainsi un capital qui se mesure en votes ou en attitudes favorables et qu'ils vont être obligés d'engager une fois qu'ils seront élus. Ce capital varie en fonction du crédit qui est accordé au candidat par la classe politique et des dividendes que celui-ci distribuera. [...]
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