Dans une première partie, nous expliquerons comment est né le marketing politique moderne, de ses origines nord-américaines à son émergence en France.
Dans une seconde partie, nous étudierons les fondements du marketing politique afin de mieux comprendre les enjeux qui y sont liés.
Puis nous finirons par une troisième partie, où nous analyserons dans un premier temps les campagnes présidentielles de 1965 à 1995, et dans un deuxième temps, nous nous attarderons sur la campagne présidentielle de 2002...
[...] La détermination d'une image et des thèmes de campagne. Une fois que l'axe de la campagne est connu (campagne de notoriété, ou électorale), une fois que l'analyse de l'état des destinataires de la campagne à permis de mettre en évidence leurs préoccupations, et que celle de la concurrence a permis de déterminer le terrain sur lequel les adversaires éventuels se placent, une fois que l'on sait vers quels électeurs orienter la campagne, il faut fixer les objectifs affichés par l'homme politique, et donc choisir son image et les thèmes qu'il va développer. [...]
[...] C'est exactement ce que fait un constructeur automobile : il se demande d'abord ce que veut le consommateur et il fabrique sa voiture en fonction de cela. Le marketing a changé le visage politique français, mais de là à dire, que le marketing politique fait l'élection, cela n'a pas encore était prouvé et ne pourra l'être. Ce qui est sûr, c'est que les candidats, les partis, sont de plus en plus convaincus que c'est essentiel, et sont bien conscients des enjeux qui en découlent. [...]
[...] Tous deux prennent des engagements dans une brochure de même format publiée à quelques jours d'intervalle, dans laquelle ils présentent la même politique sécuritaire, sur les retraites Les deux candidats ont fait de gros efforts pour gommer les aspérités. Car ils savaient que s'ils mettaient le balancier trop loin à gauche ou à droite, ils risquaient de rebuter les électeurs du centre, les indécis, les électeurs peu intéressés par la politique, qui risquaient de faire basculer l'élection. Il en est ressorti une impression de proximité, quasiment d'identité entre les programmes des principaux candidats. [...]
[...] La campagne présidentielle de 1995 était en quelques sortes une campagne ouverte par l'absence de candidature du Président de la République sortant. Cette campagne était particulière, car elle se déroulait sous les auspices de la Loi du 15 janvier 1990 modifiant considérablement les possibilités offertes à la communication politique des candidats. La loi interdit l'achat d'espace publicitaire payant sous toute forme que ce soit, elle prévoit en effet l'interdiction de la propagande électorale par tous les procédés de publicité commerciale pendant les 3 mois précédant l'échéance électorale, les moyens du marketing direct. [...]
[...] L'acte de naissance du marketing politique en France date de ces élections présidentielles de 1965, lorsque le publicitaire Michel Bongrand se mit à conseiller un homme politique alors peu connu, Jean Lecanuet, sur l'ensemble de sa campagne, à la façon des Américains. C'est la première fois en France, que les citoyens découvrent sur les affiches de campagne un homme politique souriant largement. Certes, Jean Lecanuet ne parvint pas à ses fins, puisque le Général de Gaulle fut réélu à la Présidence de la République, mais la mise en ballottage du Président sortant fut incontestablement due aux voix obtenues par le candidat centriste, et en partie mise au crédit de sa dynamique campagne de communication. [...]
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