Personne n'est « monoculturel » : Nous appartenons tous à des cultures distinctes (culture national, régional, religieuse, d'entreprise…) A. Hervéou
L'environnement économique mondial s'est profondément transformé au cours des dix dernières années et ceci a eu pour effet de modifier durablement l'organisation des firmes. Les entreprises sont devenues des groupes multiculturels où s'expriment les caractéristiques sociales et culturelles des diverses nationalités qui composent l'entreprise (Meier 2004).
Ainsi, dans des entreprises confrontées à la mondialisation, les relations interculturelles font désormais partie de la gestion au quotidien. Quels sont les enjeux ou les impacts d'une telle vague d'interculturalisme dans les firmes françaises ?
Pour tenter de répondre à cette question, nous étudierons les aspects suivants.
Au-delà des différences entre les langues maternelles, celles présentes dans les méthodes de travail, dans la façon de communiquer, ainsi que dans les conceptions du temps et de l'autorité engendrent des malentendus qui bien souvent freinent la réactivité de l'entreprise.
[...] Synthèse des apports de la diversité culturelle Comme ADLER l'a précisé, la diversité culturelle peut constituer un véritable avantage concurrentiel. Les bénéfices de la diversité ne se limitent pas à un domaine spécifique mais se répercutent dans tous les secteurs de l'entreprise (ressources humaines, gestion du management Le tableau ci-après résume les différents items d'une gestion efficace de la diversité. Gestion de la diversité Source : adaptation T.H. Cox ET S.Blake (Managing cultural diversity for organizational competitiveness, 1991) par O.MEIER Conclusion En notant notre progression, nous avons tout d'abord mis en évidence les aspects terrains issus du questionnaire que nous avons réalisé, ainsi que des articles de presse issus de l'actualité, puis nous nous sommes appuyés sur les théories d'auteurs telles que celles de Hofstede, Adler ou encore Minztberg et Meier. [...]
[...] L'exemple le plus parlant est celui de la société MOREL étudiée en cours. La société constitue un groupe de travail multiculturel dans l'optique de lancer un nouveau logiciel sur le marché. Les objectifs peuvent aussi tabler sur le long terme comme constituer un conseil d'administration multiculturel, un comité d'entreprise multiculturel, une commission multiculturelle Une fois les objectifs clairement établis, il s'agit pour l'entreprise de trouver un intérêt dans la diversité culturelle. Elle ne doit pas uniquement se voir comme une contrainte, il faut identifier les avantages potentiels qu'elle procure. [...]
[...] Lorsque l'on interroge les managers étrangers et les professeurs de l'école de commerce quant à leur expérience en France en terme de management d'équipe multiculturelle et interculturelle, ils annoncent parfois que cela a été un profond choc pour eux, car les habitudes et valeurs sont souvent bien différentes. Ces différences ont fait l'objet d'études par certains auteurs tels que Hall, Trompenaars, Adler et Hofstede, et dont nous allons étudier la nature. Des spécificités propres aux Français, en dehors et au sein d'une organisation Des Français fiers de leur pays Tout d'abord, les Français sont considérés, de manière générale, comme chauvins car ils sont très fiers de leur pays. En effet, ils affirment ce qu'ils sont et ce qu'ils pensent sans retenue et tout haut. [...]
[...] Hofstede (1991,1994), notamment par la dimension du «contrôle de l'incertitude Cette dimension mesure le degré de tolérance qu'une culture peut accepter face à l'inquiétude émanant d'évènements futurs. Ce degré va de 0 à 120, sachant que plus il est faible, plus les organisations acceptent de prendre des risques, et inversement, plus il est élevé plus les organisations expriment un sentiment d'insécurité. Or, en France, selon cette même étude, le degré d'incertitude est de 86 (il est de 65 en Allemagne, de 86 en Espagne et de 46 aux Etats-Unis). Un témoignage d'un des professeurs de l'école illustre bien ces résultats. [...]
[...] Ces études sont vérifiées en pratique, à en croire les divers témoignages. En effet, certains professeurs de l'école nous ont expliqué qu'ils sont surpris par la lourdeur de la hiérarchie française, qui peut pourtant paraître souple à première vue ; par la distance que mettent les professeurs français entre eux et les élèves ; ainsi que par la centralisation des décisions, même s'ils soulignent que le haut de la hiérarchie devient de plus en plus flexible et qu'elle laisse un certain degré de liberté quant à leur travail. [...]
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