En quelques années, le secteur français des télécommunications aura connu de profonds bouleversements. Un bouleversement juridique d'une part : depuis le 1er janvier 2010, le marché français est ouvert à la concurrence européenne. D'autre part, des modifications technologiques contribuent à une nouvelle donne : la téléphonie mobile s'est banalisée et l'Internet débarque en force dans l'hexagone. Désormais, pour être compétitif sur ce marché, il ne faut non plus seulement détenir une offre irréprochable, mais également maîtriser la convergence "fixe-mobile-Internet", et atteindre rapidement une dimension internationale.
[...] Seul problème pour l'instant, les prix baissent, les clients souscrivent des options permettant de les réduire encore davantage mais les volumes ne suivent pas. Tous les opérateurs, y compris France Telecom, jurent que les baisses de prix consenties n'affecteront pas leurs business plan car ils comptent compenser le manque à gagner en attirant plus de clients. Que le marché tarde à prouver son élasticité et la guerre des prix risque bien de faire quelques victimes plus rapidement que prévu. [...]
[...] Les tensions concurrentielles vont aller également en s'amplifiant sur le fixe avec la montée en puissance de nouveaux opérateurs : Siris, Tele2 France, Omnicom, Esprit Telecom France, Télécom Développement, France Télécom Télécom Réseau. Les prix vont continuer à baisser dans ce secteur (baisse de en 2012). La production La croissance de la production de services de télécommunications a été de en 2010, pour atteindre plus de 158 milliards d'euros. Cette progression est la plus forte que les services de télécommunications aient rencontré depuis 2004. [...]
[...] Le niveau élevé du taux d'équipement, l'arrivée sur le marché de produits alternatifs et de nouvelles technologies ont mis un terme au développement du parc. Désormais, ce sont principalement les entreprises qui tirent la croissance avec un parc de 34 millions de lignes. En 2010, le nombre de lignes téléphoniques s'est ainsi accru de moins de 1%. Ce dernier ne réussira d'ailleurs pas à franchir la barrière des 35 millions avant la fin de la décennie, le parc de lignes s'accroissant de "seulement" nouvelles lignes par an jusqu'à la fin de l'année. [...]
[...] En mars des foyers étaient abonnés auprès d'un autre opérateur que France Télécom pour la téléphonie fixe, mais leur "taux de projet" à six mois était de ce qui indique "une forte progression du marché potentiel", souligne le Bipe. L'heure est à la conquête des parts de marché. La question de la rentabilité sera réglée plus tard. Le marché français de la téléphonie longue distance s'est enfin réveillé. Si le marché des télécommunications locales reste un monopole de fait sous le contrôle de France Télécom, celui du téléphone longue distance (national et international) est devenu un segment extrêmement concurrentiel sur lequel l'opérateur historique estime avoir déjà cédé près de 10% de part de marché. [...]
[...] Les concurrents Le secteur des services de télécommunications, au vu d'un an de mise en concurrence, reste très concentré. Trois acteurs majeurs détiennent quasiment la totalité du marché : France Télécom, Cégétel et Bouygues Télécom. Sur quelques niches exploitées depuis peu, moins d'une cinquantaine de structures gravitent. Si elles sont le reflet de la libéralisation du marché, leur influence est moindre et seuls les groupes de taille importante sont à même d'agir de façon significative sur le tissu industriel. France Télécom reste le leader incontesté du secteur. [...]
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