Les relations entre le commerce équitable et la grande distribution

Résumé du document

La grande distribution comme le commerce équitable sont nés à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Les acteurs de ces deux marchés ont des visions du commerce diamétralement opposées, mais ils ont cependant établi des relations. Notebaert (2007) fait émaner de ce constat deux questions élémentaires : quelle est la capacité de la grande distribution à garantir un prix minimum aux producteurs issus du commerce équitable alors qu'elle exerce une pression sur ces fournisseurs conventionnels par le biais des marges arrière ? Quelle est la capacité de la grande distribution à créer un climat relationnel propice à la diffusion du message lié au commerce équitable sur la surface de vente ?

Pour Volle (2000), le choix de la distribution et des points de vente est un des éléments constitutifs du mix-marketing : le consommateur fait en effet le choix du point de vente avant de faire le choix du produit, le lieu de vente détermine de fait en partie le comportement d'achat du client.

Dans les grandes surfaces et les magasins spécialisés remplissent des fonctions différentes ; le comportement du consommateur n'y sera pas le même. Les relations acheteur/vendeur des ces deux types de point de vente vont être comparées, et l'importance de la plus-value équitable du produit va être mise en avant.

Extraits

[...] Les marges prises par Alter Eco sont très faibles, le producteur ne souffre pas des marges de la grande distribution. Alter Eco réalise ses bénéfices sur les volumes de ventes colossaux en grande distribution, et mise sur la valeur ajoutée du produit en amont pour le producteur plutôt que sur les frais de marketing en aval Selon Bezençon et Blili (2008), le commerce équitable permet à la grande distribution de toucher la corde sensible des consommateurs c'est un choix stratégique servant à cibler le segment des consommateurs éthiques, et d'être compétitif sur ce marché de niche. [...]

[...] Ces critères non respectés, le logo ne sera pas apposé sur le produit, qui ne sera pas identifié comme équitable par le consommateur. Lecomte (2007) par le biais de son entreprise Alter Eco, identifié des moyens pour être toujours plus compétitif et répondre en partie aux exigences de la grande distribution sans pénaliser les producteurs. La spécialisation sur une gamme de produits permet d'asseoir sa légitimité, d'optimiser ses coûts et le prix de revient du produit. Le surcoût à l'achat de la matière première par rapport à un produit conventionnel peut être lissé par des volumes achetés plus importants, qui écrasent alors les frais fixes. [...]

[...] Les relations entre le commerce équitable et la grande distribution La grande distribution comme le commerce équitable sont nés à la suite de la Seconde Guerre Mondiale. Les acteurs de ces deux marchés ont des visions du commerce diamétralement opposées, mais ils ont cependant établi des relations. Notebaert (2007) fait émaner de ce constat deux questions élémentaires : quelle est la capacité de la grande distribution à garantir un prix minimum aux producteurs issus du commerce équitable alors qu'elle exerce une pression sur ces fournisseurs conventionnels par le biais des marges arrière ? [...]

[...] Diaz Pedregal V., Le commerce équitable : un des maillons du développement durable ? Développement durable et territoires [En ligne], Dossier 5 : Économie plurielle, responsabilité sociétale et développement durable, mis en ligne le 10 janvier 2006, Consulté le 18 novembre 2009. URL : http://developpementdurable.revues.org/index1644.html Doussin JP. (2009) Le commerce équitable, Que sais-je?, Editions Puf, France. Dubuisson-Quellier S. (2009), La consommation engagée, Contester Editions Sciences Po. Les Presses, France. [...]

[...] La grande distribution cherche à maximiser ses ventes par des prix bas, et à maximiser son chiffre d'affaires par des marges importantes. Le surcoût du commerce équitable est difficile à envisager, et pourrait être un frein à son développement (Ozcaglar-Toulouse, 2005). Enfin, Notebaert (2007) cite le directeur du Développement durable de Leclerc, pour qui la maximisation des volumes permettra aux fournisseurs équitables d'écraser leurs coûts et de maximiser leurs ventes. Cependant, cela contient le risque de diminuer le revenu du petit producteur. [...]