De la fortification, on ne connaît en général que peu de chose, mis à part le traditionnel
château-fort du Moyen-Age. Cependant, le château-fort ne couvre qu'une partie minime de l'Histoire de la fortification. Celle qui est présentée dans ce dossier est l'évolution de ce château fort. Au 15ème siècle, un événement a changé les façons de faire : les frères Bureaux, ingénieurs de Charles VIII améliorèrent les canons en les allégeant, en augmentant leur portée, en solidifiant le tube. Avec cette nouvelle arme, les rois français purent surprendre les seigneurs d'Italie et mettre à bas leurs châteaux-forts (...)
[...] De plus, et l'on voit là tous les avantages de la fortification, il faut une armée dix fois supérieure au nombre de défenseurs, sans compter la main d'œuvre locale employée. Coëhoorn ou l'attaque foudroyante Coëhoorn, lui, ne propose pas de stratégie aussi compliquée. Selon lui, il faut lancer une troupe très nombreuse à l'assaut de la forteresse, et ce, par surprise. Le nombre d'assaillants devant submerger la défense, qui, déstabilisée, apeurée par le nombre, lâchera pied et abandonnera les ouvrages. Commentaires et applications réelles des théories énoncées La manière de Vauban fut inaugurée au siège de Maëstricht en 1673. [...]
[...] Courtine : c'est l'évolution du mur qui autrefois reliait les tours d'un château-fort. Désormais c'est le mur qui relie les bastions ou les tours bastionnées. Défense d'action lointaine : défense exercée par les maîtres de la place attaquée au-delà du glacis*. Défense rapprochée : défense exercée par les maîtres de la place dans la zone qui va depuis le glacis* jusqu'aux murs de la forteresse. Ecole de fortification : il ne s'agit pas véritablement d'un lieu où l'on prodigue un quelconque enseignement dans le cas présent, à l'époque étudiée. [...]
[...] En effet, deux solutions furent proposées, l'une complètement nouvelle, l'autre suivant l'évolution logique. Des angles morts subsistaient devant les tours rondes, comme on peut le voir sur le schéma. Ces angles morts posaient problème, puisqu'un ennemi qui y parvenait, pouvait installer sans dommage une charge explosive sous les murs de la place attaquée et ainsi ouvrir une brèche. Certains trouvèrent le moyen de supprimer l'angle mort en le remplissant avec de la maçonnerie et ainsi agrandir la tour en lui donnant une forme de flèche, comme on peut le voir sur cet autre schéma. [...]
[...] L'artillerie devra attaquer les ouvrages défensifs. Au-delà de la première parallèle, les deux boyaux progressent jusqu'à 350 mètres de la place et l'on établit une seconde parallèle. On y dispose de nouveaux canons. De là partent trois boyaux axés respectivement sur les pointes des bastions attaqués et de celle et la demi-lune intermédiaire. Parvenu au pied du glacis de la place, on établit une troisième parallèle, fermée à ses deux extrémités par des canons De là on bombarde les défenseurs pour les faire partir du chemin-couvert. [...]
[...] Ces deux pays peuvent donc consacrer un budget important à leur politique de défense. Présentation des systèmes de Vauban et Coëhoorn La France et les Provinces-Unies disposent chacune de leur école et d'un leader, Vauban pour la France, Coëhoorn pour la Hollande. Tous deux utilisent le système bastionné, mais le relief entrain des variations. En France, les systèmes de bord de mer et de montagnes sont allégés puisque l'environnement constitue une défense naturelle. En Hollande, Coëhoorn bénéficie de la présence d'eau pour remplir les fossés. [...]
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