Forêts françaises, Code forestier de 1827, ordonnance de 1669, Colbert, enjeux environnementaux, Guerre des Demoiselles, industrie du bois, ressources naturelles, Louis XIV, eaux et forêts
Cette étude de documents a pour objectif d'analyser les raisons, les formes et le bilan de l'intervention de l'État dans la gestion des forêts françaises entre le XVIe et le XIXe siècle. Six documents nous éclairent sur cette période.
[...] La forêt française du XVIIe siècle à la Révolution industrielle Introduction Les importants incendies de forêt survenus en 2022 et 2023 ont ravivé les discussions concernant la protection des massifs boisés en France. Cette étude de documents a pour objectif d'analyser les raisons, les formes et le bilan de l'intervention de l'État dans la gestion des forêts françaises entre le 16ème et le 19ème siècle. Six documents nous éclairent sur cette période. Le document 1 est un extrait du Commentaire sur l'ordonnance des Eaux et Forêts de 1669 par le juriste Daniel Jousse. [...]
[...] Le document 6 dresse le bilan de l'évolution de la forêt française au XIXème siècle. Le document 7 est un graphique montrant l'évolution des forêts françaises depuis le Moyen Age (IGNF). I. Les raisons de l'intervention de l'État dans la gestion des forêts du XVIe au XIXe siècle - Décroissance des réserves forestières en France jusqu'au XVIIe siècle Jusqu'au XVIIe siècle, les espaces forestiers étaient essentiels pour approvisionner les populations en bois, première ressource naturelle exploitée. Cependant, leur utilisation constante et croissante conduisit à une baisse continue des réserves forestières sur l'ensemble du territoire. [...]
[...] - Volonté de gestion durable des forêts sur le long terme Au-delà de la réponse aux besoins immédiats, Daniel Jousse (document affirme que l'intervention de l'État se justifiait également par l'objectif de pérenniser la ressource forestière sur le long terme. L'ordonnance de 1669 visait à « protéger et restaurer la ressource en bois [ . ] dans le cadre d'une gestion durable ». Le document 5 indique que les grands-maîtres des forêts étaient chargés de mettre en valeur les terres incultes et bois rabougris par un reboisement sélectif. [...]
[...] Ce code marquait un encadrement étatique encore plus strict des usages sur le foncier forestier public et collectif. - Conversion des taillis en futaies, valorisation de certaines essences Le document 6 apporte un élément supplémentaire concernant les formes prises par l'intervention de l'État au XIXe siècle. On observe alors, sous l'influence des techniques forestières allemandes, la conversion progressive des taillis hérités de l'Ancien Régime en futaies, c'est-à-dire un remplacement des peuplements de bouleaux par des arbres plus gras comme le chêne ou le hêtre. [...]
[...] Cette volonté de ne pas épuiser la ressource et de prévoir son renouvellement sur plusieurs générations répondait à une logique de gestion durable inédite pour l'époque. L'intervention de l'État s'inscrivait donc également dans cet objectif de préservation des forêts sur le long terme. - Remise en cause des usages traditionnels et surexploitation Les documents 3 et 4 éclairent sur une autre raison ayant justifié l'intervention de l'État aux XVIIIème-XIXème siècles : la remise en cause des usages forestiers traditionnels. Le document 3 présentant le Code Forestier de 1827 montre qu'il visait à protéger plus strictement les forêts communales face aux droits d'usages des populations locales, désormais perçus comme sources de surexploitation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture