L'Indien d'Amérique du Nord, tel qu'il est perçu aujourd'hui dans la culture populaire, jouit de l'image quasi-mythique de l'homme rouge des plaines, portant coiffe de plumes et cheveux longs. Mais, si tous les Amérindiens descendent, d'après les théories actuelles, des mêmes chasseurs eurasiens, ils se sont éparpillés sur l'ensemble du continent, faisant éclore des civilisations riches et complexes sur toute sa surface. Aussi y a-t-il une distinction marquée à faire entre les différentes sociétés indiennes. Ceci est particulièrement visible au nombre colossal d'idiomes et de langages d'Amérique du Nord, qui symbolisent autant de sociétés ; ainsi, deux tribus voisines peuvent s'exprimer aussi différemment qu'un Français et un Allemand, ce qui induit des différences tout aussi prononcées entre leurs modes de vie, leurs coutumes, leurs croyances… Notre perception actuelle des Indiens d'Amérique du Nord apparaît donc, sous ce jour, réductrice car les enfermant dans un stéréotype créé et popularisé par les Western.
Les sociétés indiennes ont, par ailleurs, connu un certain nombre de mouvements militaires, faits de heurts et d'alliances, et d'adaptations à des nouvelles conditions de vie, qui ont entraîné une évolution dans le temps en ce qui regarde leur structure sociale, leur économie et leur culture ainsi que des migrations de populations d'ordre, bien sûr, géographique. Mais, si certaines tribus évoluèrent quelque peu dans tous ces domaines, les grands changements ne vinrent qu'avec les colons européens : jamais on ne vit pareille concentration de bouleversements culturels, sociologiques, démographiques, géographiques que sous la contrainte de l'Homme Blanc en Amérique. Une kyrielle de tribus périclitèrent et, avec elles, les civilisations qu'elles portaient ; une suite interminable de traditions s'éteignirent à l'ombre de la conquête ; un nombre incalculable de vies furent sacrifiées sur l'hôtel de la colonisation. Le caractère désastreux de l'influence blanche se fige aujourd'hui dans les mots « spoliation », « acculturation », « ethnocide culturel », « génocide », mais cache le renouveau d'un monde éclatant dont notre siècle est témoin des résurgences. Bien visible sur le plan culturel, cette renaissance l'est moins aux niveaux économiques et sociaux, où les Indiens ne surnagent qu'à grand peine au-dessus du flot de misère humaine dans laquelle les ont plongés les colons.
Reste que leur histoire est celle d'une évolution permanente, marquée, certes, par la perte de spécificités importantes, mais aussi par l'assimilation d'autres, et c'est bien là le propre d'une civilisation forte. Les états successifs des sociétés indiennes, notamment avant et après l'arrivée des Européens, nous amènerons donc à nous demander dans quelle mesure les sociétés indiennes nord-américaine ont-elles perdu leurs spécificités, au cours d'une étude aussi complète et juste que possible.
[...] [ ] Nous, les Américains d'origine, revendiquons la terre connue sous le nom d'Alcatraz, au nom de tous les Indiens d'Amérique, en vertu des droits de la découverte. Nous trouvons l'île dite d'Alcatraz plus que convenable pour servir de réserve indienne, suivant en cela les critères de l'homme blanc. Nous voulons dire par là que cet endroit ressemble à de nombreuses réserves indiennes par les caractères suivants : Absence de moyens de transport appropriés et isolement ; absence d'eau courante naturelle ; aucun droit sur le contenu du sous-sol ; absence d'industrie et chômage important ; absence de centres médicaux ; sol rocheux non cultivable ; terres ne convenant à aucun gibier ; absence d'équipements scolaires ; la population a toujours été en surnombre ; les habitants ont toujours été retenus comme des prisonniers et gardés sous la dépendance d'autrui. [...]
[...] Fleurus DELSAHUT Fabrice. Indiens, Les premiers Américains. Timée-Editions Les 50 plus belles histoires. Textes rassemblés par T.C.McLUHAN / photos d'Edward S.CURTIS. Pieds nus sur la Terre sacrée. Denoël pour la traduction. Textes d'indiens d'Amérique du Nord recueillis par MICHEL PIQUEMAL, photos d'Edward S.CURTIS, Paroles Indiennes Albin Michel Carnets de sagesse. NICKEL Fred. [...]
[...] La surprise passée, les Indiens réussirent à contenir l'attaque. Crazy Horse et Sitting Bull donnèrent asile aux hommes de Two Moon, et Cheyennes et Sioux, ainsi alliés, parcoururent les plaines du Montana pour chasser le bison et fuir les soldats. L'alliance de ces deux nations représentait près de tipis, soit à Indiens, dont à guerriers, et de à chevaux. Le 17 juin 1876, le général George Crook, avec 1050 soldats et 260 éclaireurs Crows et Shoshones, est attaqué dans la vallée de la Rosebud par environ 1300 guerriers de Crazy Horse : les pertes sont égales de chaque côté (environ 10 tués et 20 blessés) mais Crook est repoussé (cette bataille, dite de la Rosebud par les Américains, est appelée Bataille où la fille sauva son frère par les Indiens puisqu'une fille cheyenne y a sauvé son frère, coincé sous son cheval mort). [...]
[...] Les Indiens, peuples d'Amérique. Nathan Miroirs de la connaissance. MIQUEL Pierre. La conquête de l'Ouest. Hachette Jeunesse. La vie privée des hommes. KA-BE-MUB-BE. Ainsi vivaient mes ancêtres les Indiens. [...]
[...] La roche dit : Arrête, tu me fais mal. Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ? . Partout où il la touche, il laisse une plaie. Tecumseh, ayant déjà à l'esprit son ambitieux projet de Grande Alliance prononça ces quelques mots en 1795, révolté par la signature du traité de Greenville. Sa verve dessine déjà les premiers contours du grand chef porteur de l'espoir d'une nation indienne unie : Mon cœur est une pierre : il est lourd de tristesse pour mon peuple ; il se glace à l'idée qu'aucun traité ne maintiendra les Blancs hors de nos terres ; mais il est ferme de la résolution de résister qui m'habitera aussi longtemps que je vivrai et respirerai. [...]
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