La religion s'est toujours révélée comme étant une source de réponses ponctuelles pour les communautés de l'Ancien Régime, qui avaient à vivre dans un univers très angoissant. L'émergence du protestantisme au XVIe siècle est entrée en collision avec le monopole qu'exerçait la religion catholique sur les consciences. De ce fait, le besoin des populations de croire pour trouver des réponses satisfaisantes aux éléments angoissants de leur univers s'est transformé en souci de « bien croire » pour trouver les vraies réponses, et les querelles sur le besoin de « bien croire » ont eu des répercussions sur l'ensemble de la société française du XVIe siècle édifié sur la « réponse catholique ». Robert Merle illustre bien cette problématique dans "Fortune de France", lorsque les Siorac tournent le dos à la religion catholique au profit du protestantisme. Il convient de postuler que la religion catholique est un élément de subsistance pour la société française du XVIe siècle. D'une part, nous analyserons la cohésion sociale stimulée par la religion catholique. D'autre part, nous observerons la cohésion politique aiguillonnée par le catholicisme.
[...] Comme nous l'avons vu, dans la société française du XVIe siècle, la religion catholique est le point d'ancrage de la transmission des moeurs sociales et agit comme un pivot de l'affirmation communautaire. Examinons maintenant l'apport de la religion catholique sur l'ensemble du corps politique de la France du XVIe siècle La cohésion politique La religion agit comme le phare de la moralité à l'intérieur de la société française du XVIe siècle. Le catholicisme est la pierre angulaire de la transmission des moeurs et il poursuit sa contribution envers la société française du XVIe siècle à travers la cohésion politique. [...]
[...] Penchons-nous, sur l'appui du catholicisme envers le fondement du pouvoir royal les fondements du pouvoir royal Dans la société française du XVIe siècle, le pouvoir royal est édifié sur la religion catholique. Dans Fortune de France, Pierre de Siorac critique l'attitude hostile du roi de France envers ses sujets non catholiques; Le Roi n'avait mis tant de hâte à faire la paix que pour tourner ses armes contre ceux de ses sujets n'avaient pas la même façon que lui d'adorer le seigneur. [...]
[...] Il convient donc d'analyser le cadre spirituel proposé par le catholicisme. D'une part, l'Église catholique va jouir d'une unité théologique, qui va être nécessaire pour dispenser des mœurs religieuses uniformes. En effet, la religion catholique est organisée sur un modèle hiérarchique. Le Pape est le chef de l'église, ayant la première exclusivité d'interpréter la parole de Dieu. Le Pape transmet ses interprétations aux diocèses qui les transmettront aux paroisses. Mais, l'Église catholique doit aussi évoluer avec les mentalités populaires, pour maintenir l'adhésion des fidèles au discours religieux. [...]
[...] Voyons maintenant la dynamique de la dévotion communautaire à travers l'expression de l'univers paroissial l'univers paroissial Dans la société française du XVIe siècle, l'église paroissiale est le pivot de l'affirmation communautaire. Dans Fortune de France, le père de Pierre de Siorac s'attaque directement au bien fondé de la hiérarchie paroissiale proposée par la religion catholique. [ . ] pourquoi vous refusez-vous à aller puiser la parole de Dieu là où elle se trouve, dans les Saintes Écritures, au lieu de vous fier, comme une aveugle, aux fables de votre curé ? [...]
[...] Il convient de postuler que la religion catholique est un élément de subsistance pour la société française du XVIe siècle. D'une part, nous analyserons la cohésion sociale stimulée par la religion catholique. D'autre part, nous observerons la cohésion politique aiguillonnée par le catholicisme La cohésion sociale Dans l'Ancien Régime, le sens du mot croire a davantage d'envergure que la dévotion totale aux dogmes et aux pratiques confessionnelles. Le comportement religieux des fidèles est principalement axé dans le but de se sécuriser dans les rapports qu'ils entretiennent avec le monde.[1] Il convient de souligner que la majorité des paysans français du XVIe siècle ne savent ni lire, ni écrire. [...]
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